Recherche d'un Bon Livre [Terminé]

Notre héros venait de quitter la taverne et s'était engagé dans une des multiples rues de la ville. Cela lui avait permi de découvrir un peu plus la villa et ces habitants. Sur le côté, de nombreuses maisons à colombages empêchaient parfois de part leur proximité de voir le soleil. Le torchis couvrant les toits étaient parfois vieilli par le temps, signe que la ville était ici depuis un lointain passé et resterai encore longtemps debout. Les rues n'étaient pas très grande laissant la place pour une ou deux charrettes de paysans venus en ville. Vaati croisa néanmoins deux poules qui se faisaient courser par un coq visiblement en manque de cocottes. L'une d'elle failli renverser un marchand qui se rattrapa de justesse avant de laisser tombe un cageot rempli de pommes vertes et orangées. Un gamin des rues se précipita et attrapa quelques pommes dans la volée. Le marchand voulu courir pour le rattraper mais se prit les pieds dans son propre cageot et tomba finalement lourdement à terre. C'est alors que le coq repassa en sans inverse n'ayant pas réussi à satisfaire ses pulsions. En voyant la scène, il se précipité vers le cageot tandis que le marchand se relevait. Il passa entre ses jambes ce qui eu pour effet de le faire vaciller à nouveau et s'étaler à terre pour la deuxième fois de suite. Notre héros pouffa, aida le pauvre homme mercantile et reparti dans un rue adjacente...

C'est alors qu'il aperçu un bâtiment plus moderne fait de briques cuites et couvert d'un toit magnifique qui n'était pas encore souillé par les fientes des oiseaux alentour. Un panneau évocateur représentant un livre ouvert indiquait : Bibliothèque de Taâk'in. Vaati réfléchit un instant puis pensa que s'il voulait améliorer son niveau en magie, il lui faudrait nécessairement apprendre dans un livre local. Il pouvait par exemple trouver un ouvrage inconnu à Kalencia. Vaati aimait découvrir de nouveaux auteurs et des sorts puissants pouvaient également l'attendre là, entre les pages des livres. Il poussa donc l'une des portes et se retrouva dans le hall principal

C'était un pièce assez vaste, pavée de marbre et encadrée de nombreuses statues de personnages célèbres. Un guichet de bois précieux se trouvait dans un coin de la pièce où la bibliothécaire principale (que Vaati reconnu d'après son uniforme), feuilletait un ouvrage. Notre héros s'approcha laissant raisonner le marbre sous ses pas. Il passa devant une porte où il aperçut les premières rangées d'étagères où sommeillaient parfois des livres vieux de plusieurs centaines d'années. Les salles n'étaient que peu fréquentée, seul quelques visiteurs et bibliothécaires passaient par les travées et les grandes arches qui séparaient les pièces. Vaati s'approcha du guichet. La bibliothécaire tenait un livre intitulé en latin : De perfecto amore. L'idée que cette vieille femme puisse encore lire des mièvreries à son âge fit quelque peu sourire notre héros, ce n'était pas l'image que l'on se faisait d'un bibliothécaire sérieuse ! Ne voulant pas la déranger dans sa passionnante lecture, messire Vaati s'approcha de l'autre guichet identique au premier où il espèrait trouver quelqu'un pour le renseigner...

Vaati approcha donc du guichet secondaire où il espérait trouver un homme capable de lui trouver le livre qui lui convenait, en somme : un bon bibliothécaire ! Il demanda donc une fois arrivé :

Y a-t-il quelqu'un derrière ?

Au passage, il regarda les multiples objets sur le bureau et en vit plusieurs forts intéressants, il décida donc d'attendre un réponse :

[Désolé, tout le RP est avant !]

Le membre 'Corentin Vaati' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'd100' : 69

La seule personne que Vaati pu dénicher fut un vieil homme barbu, perché au sommet d'une échelle, et qui semblait fort occupé à classer des livres. Il était d'ailleurs tellement pris par cette tâche qu'il ne remarqua même pas le mage et marchand, qui le fixait depuis trente secondes.

Il fit finalement tomber un des ouvrages qu'il tenait dans les mains. Descendant de son perchoir pour le récupérer, il ne put pas ne pas remarquer Vaati, aux pieds duquel le livre fugitif gisait.

Le vieil homme se baissa, et ramassa le tome. Il s'apprêta alors à remonter à l'échelle, mais un léger raclement de gorge de Vaati lui fit comprendre que ce dernier sollicitait son aide. Il ajusta alors ses petites lunettes rondes (car tous les vieux rats de bibliothèque qui se respectent en ont !), et lui demanda :

« Vous cherchez quelque chose jeune homme ? »

Messire Vaati vit le vieil homme descendre de l'échelle et s'approcher de lui, il portait les bonnes vieilles lunettes qui ont fait et font la réputation des rats de bibliothèque. C'était donc un vieillard à moitié myope à force de lire les livres, de les ranger, de les trier, de les référencer et de les relire pour être sûr qu'il en avait compris le sujet. Il était également chétif et Vaati se demanda comment un tel vieux pouvait monter et descendre les échelles dans la journée. Enfin bref, il était fort étonnant mais notre héros n'en avait cure, c'était l'homme qu'il lui fallait pour obtenir des renseignements. Il expliqua donc avec entrain :

Felix vos videre, je cherche un livre très particulier impossible à trouver là d'où je viens. Peut être pourriez-vous m'aider, il se nomme De magica mundi.

Vaati remarqua que l'homme était sûrement un érudit, il n'avait donc pas hésité à employer le latin pour communiquer avec son interlocuteur barbu. On aurait même pu croire que c'était un vieil ermite et intrinsèquement un sage... bref, il connaissait sûrement le latin...

« Hum hum... » marmonna simplement le vieux, plus pour lui-même que pour Corentin. Il renonça à monter à son échelle, et entreprit de se rendre dans un autre rayon. Ce dernier contenait des livres aux reliures de cuir ornés de gravures dorées pour la plupart. De fort beaux ouvrages, principalement rédigés en latin. D'après ce que Corentin pu lire sur la tranche des tomes, ils traitaient pour la plupart d'herboristerie et de géographie. Toutefois, en bout de rayon, l'ancien retira un vieux livre de l'étagère.

Il était très grand, et pesait lourd ! Ses pages menaçaient sans cesse de se détacher, et c'est avec une moue mal dissimulée que le bibliothécaire tendit l'ouvrage à Vaati.

Notre héros prit le bouquin avec grand respect et en tâta la couverture. Le vieux cuir qui recouvrait le livre n'était pas encore trop usé mais commençait par endroit à noircir. Le livre était évidemment assez poussiéreux et lourd, il devait bien faire six cents pages. Avec la plus grande adresse du monde et un soin religieux, Vaati ouvrit le livre et observa la première page. De nombreuses inscriptions s'y trouvaient, laissée par les auteurs successifs qui avaient cru bon s'ajouter une touche personnelle au livre à vertus non collaboratives. Notre héros remarqua aussi que l'ensemble du livre était bien en latin à l'exception notable de la deuxième de couverture où il était noté :

Voici le livre d'une connaissance magique relative qui ne fera défaut à aucun magicien. Seul les élus pourront cependant maîtriser quelques sorts réservés à une élite de sages, voyez donc.

En dessous était griffonné les mots suivants : page 456. Notre héros, intrigué, décida d'aller directement à la page indiqué et vit aussitôt un mot, un seul qui le fit frémir. Il parcouru bien vite la page et referma le livre avec un petit sourire mais le souffle coupé. Il regarda l'homme droit dans les yeux et dit très calme :

Domine, ubi venio illum librem ? [d'où vient ce livre]. Je serai fort aise de l'emprunter pour quelques temps, le puis-je ?

Vaati regardait l'homme mais sa voix trahissait une certaine émotion. Ce livre contenait quelque chose qui dépassait l'entendement...

Le bibliothécaire grimaça... Ce livre appartenait depuis longtemps aux livres interdits à l'emprunt, car trop rares et anciens... Toutefois, il y a de cela moins d'une semaine, la Corporation avait ordonné à la bibliothèque d'autoriser l'emprunt de tels livres moyennant finance... Encore une fois, business is business...

« Ce livre appartient à la collection de la bibliothèque depuis fort longtemps... J'ignore son origine exacte. Toutefois... Je ne saurais que tenter de vous convaincre de ne pas l'emprunter... Prenez tout votre temps, consultez le sur place, recopiez le... Peu m'importe ! Mais trop de livres rares ont été volés ou détériorés par des emprunteurs mal intentionnés ou malsoigneux... »

Messire Vaati fit un grand sourire inquiétant au bibliothécaire et dit très calmement :

Possum ne reliquere ecce [je ne puis point rester ici], nous pourrions trouver un arrangement, je souhaite vraiment étudier ce livre, il compte beaucoup pour moi. Vous savez, je crois que vous ne connaissez pas vraiment le potentiel de ce livre que dis-je ? De cette bible ! Je souhaiterais tellement que vous me le prêtiez durant deux ou trois jours rien de plus. Je sais que vous avez néanmoins des impartis mais rassurez-vous, ce livre ne vous sera point volé !

Notre héros mettait dans ces quelques paroles un immense entrain qui le rendait on ne pouvait plus crédible. Il lui fallait ce livre quoi qu'il arrive. Il ne pouvait pas étudier dans ce lieu où tous les importuns pouvaient venir et regarder ce qu'il faisait, cela devait rester secret, un tel livre dans une telle bibliothèque ! C'en était tellement surréaliste que Vaati ne pouvait s'empêcher de trembler légèrement, rien ne valait plus la peine d'être venu que ce livre, qu'importaient le tournoi et les multiples idiots rencontrés maintenant que ce livre se trouvait devant le héros. Il était temps de convaincre cet homme et de retourner dans un lieu tranquille ou personne ne viendrait le déranger, pas même un bandit où un marchand de bibelot. Voilà pourquoi Vaati insistait tant...

Le bibliothécaire se résigna...

« Bien... Veuillez me suivre. »

Il accompagna Corentin jusqu'à l'entrée de la bibliothèque, où il se tapit derrière un bureau. Il en sortit un énorme registre, trempa une plume (nonchalamment abandonnée sur le bureau) et reprit :

« J'aurais besoin de votre nom, et d'un engagement de 30 noblons. La moitié vous sera restituée lorsque vous nous rendrez l'ouvrage. »

La somme était conséquente, mais l'œuvre était rare.

Le bibliothécaire avait fini par accepter ce qui avait grandement satisfait Vaati. Il n'aurait pas à l'assommer, à voler le livre et à déranger d'éventuels gardes, de plus, le vieux ne devait pas avoir les os bien solides et notre héros pouvait malencontreusement blesser le pauvre vieillard. De plus, il avait beau être désagréable, cela était contre les principes de non-violence que notre héros s'évertuait à respecter dans les meilleurs conditions. C'est pourquoi messire Corentin Vaati suivit le vieux vers le guichet pour prendre connaissance de ses devoirs. Il vit le vieil homme sortir un registre de plusieurs milliers de pages qui était bien aussi ancestral que le livre que notre héros voulait emprunter. Il regarda avec un air semi-extatique l'ouvrage se demandant qui avait bien pu signer dans ce registre en pensant que quiconque recherchait dans les archives ne venait pas au bon endroit. Ce livre devait contenir une trace de plusieurs milliers de personnes sur des générations et des générations ! L'ancêtre vétuste demanda alors un nom et une caution de plusieurs noblons. La somme se révélait assez conséquente mais Vaati ne voulait pas baratiner plus longtemps d'autant que cet argent permettrait au vieux de se trouver un bon livre, aller boire un verre ou s'acoquiner avec fille de joie... Notre héros opina donc et répondit :

Ego, sum Corentin Vaati atque ecce : triginti noblons !

Vaati tendit l'argent à l'intéressé et attendit que celui-ci ai fini de compter et lui donne le livre, il fallait qu'il l'ai maintenant !

Une fois l'argent compté et le nom noté, Corentin fut libre de sortir de la bibliothèque, le mystérieux ouvrage sous le bras.

[Merci de m'indiquer à l'avance par MP ce que tu as trouvé de si intéressant dans ce livre Wink

]

Vaati prit l'ouvrage cérémonieusement des mains du vieil homme et lança un remerciement chaleureux. Puis, il prit la direction de la sortie non sans saluer d'une grande révérence les employés et bibliothécaires. Il passa la porte et se retrouva à nouveau dans la rue bondée. Quelques conversations lui apprirent qu'un autre combat avait eu lieu à l'arène mais il n'en avait cure, il devait se rendre dans un coin tranquille pour étudier l'ouvrage, le plus simple étant soit l'Auberge soit un autre lieu peu fréquenté. notre héros n'avait qu'une peur, celle d'être dérangé avant ou durant sa lecture...