Premiers Pas dans l'Au-Delà [Terminé]

[N'oublie pas Utopio! Si on le laisse dans la forêt, Aramis va nous en vouloir ]


"Allez à l'auberge des Trois Écus, dîtes que vous cherchez la chambre de Lucius Mortis, participant au tournoi. Vous pourrez y dormir, ne vous inquiétez pas, je pense passer la nuit dehors, j'ai des choses à faire. Nous verrons pour demain. Je vous déconseille de prendre une chambre avec vos économies, elles sont hors de prix ici, et surtout, faites bien attention en rentrant, les rues de Taâk'in ne sont pas sûres la nuit."


Melane était surprise.


"Votre chambre? Mais... je ne peux pas accepter, je ne peux pas vous mettre à la rue..."


Finalement, devant l'insistance de son bienfaiteur, Melane finit par céder.


"Pourquoi faîtes vous ça pour moi? Je sais me débrouiller, arrêtez de me prendre pour une incapable!"


L'elfe prenait un air énervé mais Lucius n'était pas dupe, elle le remerciait infiniment de ne pas la laisser à la rue. Les deux nouveaux amis se séparèrent donc ainsi, par un signe de la main. Utopio sur l'épaule, Melane s'en alla se coucher.

[On s'en fout d'Utopio, les loups s'en ferons un ragoût ]


Melane s'énerva encore. Elle était jolie, mais terriblement désagréable! Ne pouvait elle pas se contenter de remercier Lucius qui lui donnait la seule chose qu'il avait en ces clés? Qui lui faisait confiance? Bah, tant pis pour elle. Il la regarda s'éloigner, répondit à son signe de main et, s'assurant qu'elle ne le voyait plus, commença à s'approcher du lieu qui l'intéressait. La lune était pleine et il n'eut aucun mal à trouver l'entrée du cimetière. Il y entra.


Le cimetière de Taâk'in contrastait avec la ville. Il était très bien ordonné. Mais on y retrouvait aussi certaines caractéristiques du "comptoir marchand" qu'était cette cité et qui faisait sourire Lucius: Le cimetière était plein. Plein de noms de brigands célèbres. Mais ce n'était pas les tombes qui intéressait le nécromancien, pas encore. Il s'enfonça de plus en plus dans le sanctuaire. Il trouva la fosse commune comme il avait trouvé le cimetière, mais pas à la vue cette fois, à l'odeur. Une infâme odeur de mort s'échappait de cette immense trou plein de masse de chair plus ou moins difforme, les insectes semblaient avoir fait bombance car leur vol était très désorganisé, un gros papillon étrange voletait lourdement entre une grande équipe de mouche.


*Il existe des papillons nécrophages?* s'interrogea l'homme.


De gros oiseaux de nuits, hiboux et chouettes, volaient dans tout les sens, se nourrissant des insectes et des rats. Lucius songea que le jour, il devait y avoir des corbeaux et autres charognard ici. C'était comme si cet endroit avait été créé pour rappeler à l'Homme que la chaine alimentaire était un cercle, et que lui qui avait mangé chevreuils et faisans, finirait mangé par des insectes, eux même mangés par des oiseaux dont la carcasse ferait pousser l'herbe que mangerons chevreuils et faisans.


Les mammifères semblaient ne pas partager le goût des insectes et des oiseaux et leur résistance à cette odeur putride : Très peu de représentants de leur genre s'aventurait ici. Il y avait néanmoins 3 espèces de mammifères qui s'aventurait régulièrement dans de tel lieux. Les rats qui venait rogner sur les os les derniers morceaux de chair en décomposition, les chats, qui venaient manger les rats, et les nécromanciens, qui venait chercher de la matière première. Lucius était de cette dernière catégorie. Néanmoins, il n'était pas habitué à ces odeurs putrides et se tenait le nez avec sa cape. Il se mît à chercher des morceaux de chiens ou, avec chance, une carcasse entière.


Au bout d'une heure à retourner chairs mortes et toutes les chairs vivantes qui bougeait dedans, montrant bien que Vie et Mort était liées, il avait récupéré deux chiens intéressant. Il avait trouvé un doberman presque complètement conservé. On s'attendrait presque à le voir se lever et courir s'il n'était pas si raide, si puant et si... habité. L'autre était un bâtard que Lucius n'avait pût identifié. Il avait dû fouiller pour retrouver la tête, dans un tas de carcasses putrides, mais finalement, il avait trouvé. Celui-ci était plus massif et Lucius espérait qu'il réussirait à le ranimer. Il les porta dans sa cape (qu'il avait décroché pour l'occasion) jusqu'à dans la forêt, pas trop loin de la ville.


Comme il était écrit dans un livre de son oncle, il dessina une croix tenue dans un cercle sur chacun d'entre eux, les disposa bien à plat, la tête collé au corps pour celui qui était en pièce détaché, s'éloigna et, prenant une grande inspiration de puanteur morbide, il commença le rituel.


"Ô te, magnitudo clade, te quod hoc trepido dives et pauper, dat Ego in potestatem de in retro de la lux mortis."


Lucius sentit alors une terrible douleur traverser sa poitrine. Il commença à râler et gémir, mais, sentant sa force s'échapper, il arrêta inconsciemment de se débattre, de communiquer sa souffrance. Il tomba sur ses genoux puis sur le coté. Il était encore conscient, mais se sentait incapable de bouger. Néanmoins, il pouvait voir, et ce qu'il vît le terrifia et l'enchanta à la fois: Il avait réussi.


Les marques des chiens rayonnaient d'une lumière vert émeraude. Les yeux du premier s'ouvrir aussi soudainement que la douleur avait apparût. Il semblait épuisé lui aussi, mais commençait à gigoter. Au bout d'une longue minute, il posa une patte au sol. Lucius commençait à sentir sa force lui revenir lentement, et se mît à sourire niaisement. Il n'avait pas pu déglutir et sa bave coulait sur l'herbe fraiche, mais il ne pouvait arranger ce problème, d'ailleurs, il s'en moquait. Il avait accomplit le rêve de tout homme (c'était en tout cas son avis.) Poussant sur sa patte, le chien se leva, rouvrant une horrible plait de sa patte. Cela ne semblât pas lui faire le moindre mal. Lucius essuya sa bouche d'un pan de sa cape qu'il réussi à attraper. Le chien commençât à tourner, sans but. Essayant d'agiter sa bouche, Lucius bégaya.


"La... Layer te."


Le chien, obéissant aveuglément, s'allongeât sur le sol comme savent le faire si gracieusement ceux de son espèce. Soudain, le second se leva d'un seul coup. Lucius avait échoué pour celui là, sa tête semblait n'être reliée que part un affreux bout de chair bordeaux. Il tenta de gambader comme son camarade, mais le "cou" lâcha, entrainant la tête et le corps au sol. Lucius sentit alors un immense plaisir, une immense force le gagner. Finalement, cette force n'était pas si immense puisqu'il ne réussit qu'à se redresser sur son séant, mais c'était déjà suffisant pour regarder le second. Lucius ne savait comment faire pour le "désactiver". Réfléchissant un instant, il tenta un coup d'audace.


"Moritur."


Lança t-il d'une voix plus sûr. Le chien s'exécuta dans les deux sens du terme, il s'effondra aussi tôt. Lucius ressentit alors le même bonheur, la même force. Il se releva. Il était en sueur, plein de bave, mais il était heureux. Il lui fallait un bain. Il se demanda si il était possible d'en prendre un à l'auberge et repensa au fait qu'à cette heure, elle devait être fermé et que la jeune elfe dormait dans son lit... Il se rendît compte qu'en temps normal, cette situation lui aurait plus. Le simple fait de penser à la jolie créature aurait dû faire battre son cœur et réchauffer sa poitrine. Ce n'était pas le cas. Il se contenta de l'imaginer, dormant à moitié nue dans les draps blancs et frais qui auraient dû être les siens, ne ressentant ni plus, ni moins de chose, que ce qu'il avait ressentit d'affection pour le chien qui c'était levé, et réalisa que son cœur était aussi vide que les yeux de ce dernier. Il sentait dans sa poitrine une sensation de froid étrange mais agréable. Il n'avait plus peur de Yurin Ygreti, se moquait de retrouver Eldar, il ne voulait qu'un bain.


Il ramassa sa cape puante, la secoua pour en enlever les vers et se dirigea vers la ville, pour la tremper dans une fontaine. Il pourrait peut être laver sa chemise là bas, mais pour le bain chaud, il faudrait attendre le lendemain. La nuit était chaude et le ciel s'éclaircissait, le jour allait bientôt se lever et Lucius décida de se promener dans la ville, une fois sa cape et sa chemise lavée, pour passer le temps. Il cachât le chien "fonctionnel" dans un buisson et prit le chemin de la ville.


[Je suis vraiment désolé pour mon orthographe déplorable, il est tard, mes yeux brûlent et j'ai mal à la nuque. Je suis prêt à corriger un peu tout ça demain si vous l'estimez nécessaire. Pour ce qui est du latin... c'est bien simple, google traduction ne me donne pas (mais alors pas du tout) la même traduction si je tape le mot avec une majuscule ou sans majuscule, alors forcément, c'est pas du Corentin, mais n'oublions pas que si Lucius parle le latin, ce n'est pas mon cas ]