Qu'il était difficile pour un apprenti nécromancien d'apprendre son art, sa science, dans la ville dite sainte de Transdiïr! Pas un ouvrage ne citant ne serait-ce que le mot "nécromancie" qui ne soit pas un livre religieux listant les sciences interdites!! Le simple fait de prononcer ce mot dans la rue pouvait vous envoyer au bucher en moins de temps qu'il en faut pour dire "Divin Empereur du très Saint Empire de Mataniel" Ce n'était pas la même chose à Draconia... Là bas, les bibliothèques devaient être pleines de livres qui ici, enverraient même le plus croyant des hommes au fond d'une fosse... Lucius décida alors de faire un petit voyage. Le seul problème restait qu'il y avait à peine une semaine, son visage était placardé sur tous les murs du centre ville...
De sa ruelle, Lucius observait les gardes de la porte. Il pouvait exister cent manières de sortir d'ici sans se faire voir... Il avait prévu son coup depuis un moment. Le jeune homme essayait de pratiquer la nécromancie le plus possible, afin de ne pas perdre la main. Depuis l'arrestation de son oncle, il n'arrêtait pas de ressusciter (ou au moins d'essayer) des rats, des souris et des gros insectes. Mais chaque résurrection l'épuisait et il hésitait à l'utiliser pour s'enfuir. Les lanciers de la portes n'étaient pas redoutables, une diversion simple pouvait les écarter de leur porte quelques secondes. Ce qui était à craindre, c'était les archers qui guettaient la plaine sud, celle qui menait à Draconia. Dans cette plaine, rien qui ne permettrait de se mettre à couvert. Il faudrait aller vite. Comme il enviait tout ces marchands qui entraient et sortait sur de lourds chevaux tirant des chariots... des chariots qui étaient fouillés à l'entrer, mais rarement à la sortie. Cela arrivait cependant.
Lucius se décida enfin: Il monterait dans le premier chariot sortant qui passerait assez près de sa ruelle et assez lentement pour qu'on puisse y monter discrètement, et tenterait sa chance, au pire, il pouvait toujours s'enfuir dans la ville.
Le premier chariot à remplir les exigences du jeune homme fût un chariot de bière en direction de Taâk'in. Il se glissa dedans comme un rat sous une porte entre deux futs de chêne. Le voyage fût long et peu confortable, mais la distraction était assurée par le cocher et le garde qui discutaient entre eux:
Le garde - C'est pour où cette fois?
Le cocher - On livre à l'arène de Taâk'in... pour le tournoi... Ils ouvrent une buvette... il y en a encore qui vont s'enrichir pendant que nous, on est payés au lance pierre...
*Ce pourrait être un bon moyen de remplir mes poches et mon estomac...* se dit l'élève nécromancien.