Un contrat prometteur [terminé]

L'employeur d'Olaf lui avait donné rendez-vous dans l'auberge du Clou Frappé, à Transdiïr. L'assassin venait souvent à cette auberge car il l'appréciait ; sa déréliction avait quelque chose d'attirant. Hormis le patron et une serveuse dont l'abattement se lisait sur le visage, il n'y avait pas grand monde. Au moment où il entra, la serveuse l'accueilli avec un entrain disproportionné :

" Bienvenue chez nous, il n'y a pas grand monde, si vous voulez, il nous reste de nombreuses chambres de libre... "

* C'est le moins qu'on puisse dire... Elle est presque vide !*

Olaf ne se souciait guère de la disponibilité des chambres. Il ne comptait pas dormir ici. Ce qu'il voulait, c'était une bonne bière, une cible et une récompense au bout. Depuis quelques temps, Olaf avait prit goût aux meurtres. Il tirait du plaisir à tuer des gens qu'il ne connaissait pas, et ceux en toute impunité. Le remord ne laisse que peu d'empreinte chez lui.

" Je vais juste vous prendre un pichet " demanda t-il laconiquement.

" Bien sûr monsieur je vous apporte ça tout de suite. "

Olaf s'assit à une table au fond, et attendit l'arriver de son chef en buvant sa bière.

[ MJ's s'il vous plait... ]
[right][center]

[J'me permet de présumer de ce que tu dirais, si t'es pas d'accord, dit le moi Wink

]

Rapidement, la serveuse apporta une carafe d'eau à son client.

"Vous êtes sûr que vous ne voulez rien boire de plus amusant? Vous n'avez pas faim? Pas sommeil?"

L'assassin lui répondit simplement que non.

"Ben voyons..."

La serveuse s'éloigna et retourna dans sa cuisine. Globalement, le Clou Frappé était une belle auberge, mais depuis quelques temps, elle n'avait plus réellement de succès. La concurrence était devenu bien trop forte et surtout, l'endroit avait mauvaise réputation depuis qu'elle était devenu le lieu reconnut de réunion de toute la canaille de Transdiïr, réputation qu'elle ne méritait pas.

Au bout d'un long moment, un homme encapuchonné entra dans l'auberge, accueillis immédiatement par l'aubergiste. Le nouveau venu donna une grosse bourse au tavernier en lui disant de ne laisser entrer personne et alla s'asseoir à la table d'Olaf.

"C'est vous qui m'a été recommandé?"

Cela faisait déjà quelque temps qu'Olaf était attablé en sirotant sa bière. Il s'ennuyait à mourir : les distractions n'étaient pas nombreuses. Seul deux clients parlaient à voix basse de l'autre côté de l'auberge. Comme son employeur tardait à arriver, Olaf avait le temps de détailler l'auberge. C'était une petite auberge avec une ambiance assez glacial. Dans l'axe de porte d'entrée trône un comptoir pour le patron, avec quelques objets hétéroclites éparpillés dessus. Un peu Un peu à droite, on trouve un escalier en bois également qui devait certainement monter jusqu'aux chambres. Autour de lui, il y a quelque tables inoccupées.

* Quand est-ce qu'il arrive, je suis pourtant au bon endroit ! Je vais partir d'ici et me trouver un autre client *

Enfin, il entendu des bruit de pas se rapprocher de la taverne, un homme encapuchonné entra, acheta le patron pour ne pas être dérangé, puis se dirigea vers lui.

* C'est mon homme ! Enfin ! Je commençais à m'impatienter ! *

Il le vis s'asseoir sur la chaise en face de lui et lui demander :

"C'est vous qui m'a été recommandé ? "

Olaf était satisfait. Il se dit que s'il était recommandé, c'était que son travail était reconnu et apprécié. Mais Olaf se demandait par qui il avait été recommandé. Il voulait poser la question à l'inconnu mais il s'arrêtât car il se dit qu'il devait d'abord s'assurer d'avoir la bonne personne en face de lui. Olaf bu une gorgée.

" Si c'est pour un assassinat, oui ! " s'exclama-il en prenant toutefois garde à être discret. Il ne faut pas attirer l'intention.

L'homme encapuchonné regarda autour de son vis-à-vis et de lui-même. La taverne était vide, mis à part le personnel, attablé derrière le large comptoir.

Son visage était caché dans l'ombre de sa capuche, et seul son regard pesant pouvait se sentir. Olaf put apercevoir qu'il était observé dans ses moindres détails, voire même si il l'avait pu, jusqu'à la moelle. C'en était presque gênant, le déstabilisant quelques peu dans son attitude.

« C'est en effet le cas. »

C'était une voix sans appel qui surgit de la gorge de l'homme, une voix à vous faire frissonner et à vous laisser sur place.

* Mais qu'est-ce qu'il me veut ? Il a un problème ? S'il cherche les ennuie, il va les trouver ! Non mais regarder les gens comme ça ! Il sort d'où ce type ? *

L'inconnu avait dévisagé le jeune homme pendant de longues secondes. Il avait littéralement regardé Olaf dans ses moindres détails avec un air étrange, tant et si bien que ce dernier s'en sentait gêné. Seul les yeux de l'inconnu était visible, le reste de son visage étant dissimulé par son capuchon. Olaf se demandait s'il avait déjà croisé son client quelque part. Puis l'inconnu lui répondit par l'affirmative. Oui, il était bien l'homme que l'assassin attendait depuis pas mal de temps. Mais c'est l'intonation qui dérangeait Olaf. Celui qui dit être son nouveau client avait répondu avec une voix qui lui donna un frisson, lui traversant toute l'échine. Mais Olaf reprit vite ses esprits.

* Les affaires reprennent ! * se réjouissait-il. Et pour cause, il allait à nouveau pouvoir remplir son office, c'est-à-dire chasser ceux qui nuisent au roi et se venger de ce qu'on lui a fait par le passé. Il régnait dans l'esprit d'Olaf comme un parfum de représailles...

" Dans ce cas pas de problème. Quel ennemi de la couronne dois-je éliminer ? " demanda-t-il d'un air assuré.

"Dans ce cas pas de problème. Quel ennemi de la couronne dois-je éliminer ?"

L'homme qui était en face de l'assassin sembla, bien que cela ne fût pas évident en raison de sa tenu vestimentaire, sourire avec une expression carnassière. Sa voix, certes toujours glaciale, raisonna à nouveau dans les oreilles d'Olaf.

"Il s'agit d'un riche banquier hérétique. Il utilise son argent pour financer en sous main des réseaux de rebellions impie, et nous ne pouvons tolérer ça. Vous serrez grassement récompensés pour vos services, et vous pourrez vous servir comme bon vous semblera dans la fortune de la cible. Cela n'a que peu d'importance pour notre employeur. Si vous réussissez, soyez sûr que nous vous recontacterons pour de nouveaux contrats intéressants, mais si vous échouez, je vous conseille de quitter le pays au plus vite... Vous êtes toujours partant?"

[ Je prend définitivement le relais sur ce sujet.]

Olaf avait écouté les informations de son client dans le silence et le recueillement. Il devait se rappeler de chaque détails. Toutefois, la menace du client pour le cas où il ne parviendrait pas à tuer le banquier ne l'impressionnait guère. En effet, il était habitué à ce genre de clients et à leurs sempiternelles menaces. Quant à la victime, il ne la connaissait pas.

* Une cible facile, il n'y a pas 36 banquiers dans cette ville. Toutefois, si c'est quelqu'un d'important, il va valoir que je me cache un petit moment quand j'aurais terminé. Toute la ville va être en émoi et va se mettre à ma recherche. Par contre, s'il finance des rebellions, je pourrais certainement remonter jusqu'à lui grâce à eux. La seule chose qui m'embête est que ma victime est une personne importante. Mais bon, gros contrat = beaucoup d'argents à la clé ! Et puis, comme je travail pour le compte de la couronne, ils étoufferont sûrement l'affaire et me trouveront une belle petite planque *

Olaf avait du mal à joindre les deux bouts ces derniers temps. [Sans mauvais jeux de mots !] C'est pourquoi il espérait beaucoup de la récompense et de ce que le banquier aurait sur lui. Jusqu'à présent, il avait mené pas mal d'opérations de ce genre et il compte sur son expérience pour le mener vers la réussite. Mais Olaf devait d'abord essayer de soutirer à son client des infos pouvant l'aider par la suite.

" Oui, je suis toujours partant. Je ne refuse jamais un contrat. Vous ne savez pas d'autres informations pouvant m'aider comme par exemple son nom, à quoi il ressemble, ou bien l'endroit où il habite ? "

"Il est gras, très richement vétu, relativement grand. Il vit dans un manoir dans le centre de Transdiïr qui sert également de local à sa banque. Certains de nos agents vous aiderons à la trouver, ils vont passer la journée à faire sêcher de grands draps rouges dans la maison voisine... J'espère que cela suffira."

"Il est gras, très richement vêtu, relativement grand. Il vit dans un manoir dans le centre de Transdiïr qui sert également de local à sa banque. Certains de nos agents vous aiderons à la trouver, ils vont passer la journée à faire sêcher de grands draps rouges dans la maison voisine... J'espère que cela suffira."

Olaf fut étonnamment satisfait de la réponse de son interlocuteur. Généralement, les informations sur ses victimes n'étaient pas très fournies. Toutefois, cette fois-ci la chance lui souriait puisqu'il disposait de beaucoup d'infos, que sont son allure générale, l'endroit où il habite. De plus, une autre indication lui a été fournie : à côté de la maison du banquier, il y aura normalement des gars qui l'aideront à trouver la maison. Olaf posa son pichet vide sur la table.

* Le centre de la ville est assez agité, il va valoir être discret. Je ne veux pas paraître culotté, mais il me vaudrait d'autre informations. Je sais où il habite, mais je ne sais pas quand il y est. Il doit dormir dans son manoir, mais dans le doute, autant demander et ainsi prendre le maximum de précautions. Il faudrait aussi savoir si l'homme est entouré. As-t-il des gardes ou des serviteurs à ses côtés ? Une épée de damoclès plane en dessus de ma tête si j'échoue. L'imprévu n'a pas sa place dans ce genre de mission... *

Olaf vérifia qu'aucun autre client n'était rentré pendant sa discutions, puis répondis à son employeur :

" Pas tout à fait j'aimerais savoir d'autres renseignements, si vous les avez bien sûr. Cela me faciliterais la tâche si je savais comment le banquier occupe ses journées, donc quand est-il dans son manoir ; a-t-il des gardes ? Et si vous avez une idée d'un moment de la journée où j'aurais plus de chance de le tuer, je ne suis pas contre... "

"Oui vous avez raisons. Nos observateurs ont notés qu'il sortait tout les matins pour travailler, accompagné de ses cinq gardes du corps. Il rentre le soir, quand le soleil n'éclaire presque plus la rue, chargé de l'argent gagné dans la journée qu'il va mettre à l'abris chez lui. Il passe sa journée dans sa banque qui grouille de gardes... Son manoir aussi est bien gardé. En vérité, je vous conseillerais de passer à l'action quand il revient la nuit, chargé d'or et dans l'obscurité. Néanmoins..."

L'homme jeta des coups d'oeil inquiets aux alentours avant de se rapprocher d'Olaf pour lui murmurer à l'oreille.

"Si vous parvenez à tuer l'homme, vous toucherez 500 noblons plus l'or que vous pourrez lui voler, mais si vous parvener à la surprendre avec des membres de son réseau de rebelle, vous toucherez 100 noblons supplémentaires par tête."

Olaf fût content d'avoir posé la question à son employeur. En effet, grâce à elle, il avait obtenu de précieuses informations sur les déplacements de sa victime. Mais il devait les vérifier, afin que leurs véracités soient incontestable, et qu'il soit certain que la victime est assez vulnérable pour l'attaquer. De plus, il avait apprit que le meilleur moment pour agir, c'était quand il rentrait chez lui, le soir.

* Ce type est bien renseigné. J'espère que ses informations s'avéreront vraie parce qu'il va valoir tout miser là-dessus. Le moment le plus propice pour l'assassiner, c'est effectivement quand il rentre chez lui. Le matin et à son travail, se serait du suicide. Et le soir, l'obscurité jouera en ma faveur. Quant à l'offre sur les membres du réseau de rebelles, mieux vaut ne pas s'en soucier. Autant se tenir à la victime principale. Elle me rapportera bien assez d'argents. 500 noblons, plus ce qu'il a sur lui, voilà une offre alléchante, et de quoi renflouer ma bourse, qui n'est pas très pleine ces temps-ci... Par contre, quand je l'aurait tué, il va valoir faire vite pour se cacher, si la banque est blindées de gardes. *

Olaf se concentra sur ce qui se passerait après le meurtre. En effet, il valait prévoir où se cacher et comment. Et aussi préparer un plan B, pour le cas où on le surprenait aux abords d'un manoir de riche banquier avec une sarbacane aux lèvres. Il répondit à l'inconnu :

" Bien. Vous avez raison, il faut attaquer quand il rentre de chez lui. Je ne suis pas intéressé par tuer des rebelles, je préfère m'en tenir à la victime principale, vous comprendrez. Et après avoir terminé mon forfait, où vous retrouverait-je ? "

L'homme semblait pensif.

"Hum... Revenez ici, je vous recontacterais."

" revenez ici, je vous contacterais "

À ces mots, Olaf remercia l'inconnu, lui promis qu'ils se reverront bientôt, se leva de sa chaise et quitta l'auberge d'un pas décidé. Il savait qu'il n'avait pas beaucoup de temps devant lui, c'est pourquoi il se dirigea vers le centre de la ville.

* Reste encore tout à faire, mais bon, quand faut y aller, faut y aller ! C'est partie ! *