Terre ! Terre !

[Je vous laisse entre les mains de Keresahan ]

[Oui, et il faudrait que je fasse la campagne aussi. Mais pour ça, faudra qu'on en parle un petit peu ]

A l'arrivée des deux nains, une grande partie des passants s'étaient arrêtés, étonnés et terrifiés, face à cette étonnante race qui s'offrait à eux. Certains préféraient repartir chez eux en se demandant d'où ils venaient où en regardant le fond de leur verre, tandis que les terrasses des bars se remplissaient. Quand Guirdul s'avança dans la foule les encerclant peu à peu, certains firent un pas en arrière. Mais quand il prit la parole, tout le monde était à l'écoute. Ils furent même surpris qu'ils parlent leur langue.

Un homme assez jeune décida alors de s’avancer à son tour vers les petits hommes, et, un peu apeuré, il lui répondit en pointant du doigt une terrasse.

« Il y a une taverne ici si vous voulez euh... Messires. Elle n'est pas trop chère. Euh... D'où... D'où venez-vous ? Qui êtes-vous ? Nous n'avons encore jamais vu de euh... personnes comme vous, ici... »

Le jeune homme bredouillait, mais ils venait de poser les questions que tout le monde gardait en tête.

Gimlu n'avait pas aimé être pris pour une bête de foire. Après tout, c'était eux qui étaient bizarre.

" Il y a une taverne ici si vous voulez euh... Messires. Elle n'est pas trop chère. Euh... D'où... D'où venez-vous ? Qui êtes-vous ? Nous n'avons encore jamais vu de euh... personnes comme vous, ici... "

" La ferme ! J'ai pas à te répondre, manant !

* Putain mais t'as vu ta gueule ! C'est pas moi qu’est bizarre hein. Enfin, de la bibine. Si y a un de ces conards qui me regarde de travers à la taverne, il va se prendre ma hache là où j'pense.*

Gimlu tira son ami par la manche et marcha vers la terrasse. Il tourna la tête vers l’alcoolique qui venait de lui parler, et le regarda d'un œil mauvais.

* Qu'on ne me prenne pas pour un con ! *

Il entra dans la taverne. La plupart des poivrots encore debout tournèrent la tête vers les nains qui les regardait d'un regard réprobateur. Il se déragea vers le patron qui lavait des verres avec un chiffon, se pencha vers lui.

" Les poivrots là-bas...ils me regardent bizarre...vous savez, j'aime pas salir ma hache...mais.... File moi une bière, et de la bonne !"

[Envoyez moi vos avatars, tous les deux. Que je fasse vos bannières.]

Le tavernier avait regardé la scène d'un oeil, essuyant une chope mollement tandis que ses serveuses discutaient entre elles conter le comptoir. Il ne fut pas surpris dans il vit les nains entrer dans sa taverne, mais l'étonnement se lisait sur son visage. Comme sur celui de beaucoup de monde. Le petit homme s'adressa à lui d'une façon qu'il n'appréciait pas vraiment. Plutôt grand et assez mince, il semblait pourtant très impressionnant face au nain. L'homme le regarda mollement et lui répondit assez sèchement, continuant d'essuyer sa chope.

« Ecoute, mon gars. Ici, des gens comme vous, on en a jamais vu, pas même dans nos légendes. Alors forcément que ça attire la curiosité, que ça te plaise ou non. Et tu auras de la bière si tu as de quoi payer. »

Il regarda alors sa chope sèche et propre depuis déjà longtemps, puis alla la remplir de bière et la posa devant le nain.

« Voilà ta bière. Ca te fera 2 noblons. »

Le tavernier tendis alors une large main, attendant les pièces.

[ Je post avec l'accord d'Ananké, Guirdul ne voulant plus poster. ]

Gimlu prit le temps de détailler la taverne. La pièce, que le nain jugea grande et haute de plafond, était remplie de tables et de chaises trop hautes, ainsi que d’alcooliques à qui Gimlu tenterait bien de voler quelques bricoles. Une table, plus grande que les autres, abritait une dizaine d’humain. Au milieu de cet attroupement était attablé un homme plus grand que tout ce qu’avait déjà vue le nain. Le teint clair et les yeux d’un bleu caractéristique des peuples barbares, le géant qui se prenait pour le chef de la taverne se faisait payer à boire et à manger par ses « amis », qui ne voulait croiser le regard du barbare de leurs yeux craintifs. Il se sentait plus en sécurité que partout ailleurs car il n’avait jamais rencontré quelqu’un en mesure d’égaler sa puissance. Gimlu, lassé d’étudier le barbare et ses sous-fifres pitoyables, laissa vagabonder son regard, intrigué par les allées et venues de femmes humaines, trop parfumées, trop maquillées, en compagnie de leur compagnon éphémère. Regardant la population féminine de la taverne avec une insistance qui n’avait rien de candide, notre nain ne remarqua pas les regards que lui lançait le barbare sur un ton de défi. Le barbare lui hurla :

« Hé nabot, tu r’gardes les poulettes ?! »

Le nain comprit immédiatement l’insulte et railla le barbare du ton bourru propre à sa race :

« C’est que, j’avais cru reconnaître ta mère ! »

S’armant d’une solide chaise en bois, le barbare, insulté, se leva, accompagné par des « vas-y Yorn, pête-lui la gueule à c’t’enfoiré ! », et fonça sur son ennemie. Gimlu, qui ne se démonta pas, continua d’insulter le barbare tandis que celui-ci se prépara à charger.

« Hé, immonde glaire puant, ta mère est une sacrée catin !! »

Gimlu, qui n’était pas aussi stupide qu’il en avait l’air, s’arma de sa fidèle hache et comprit qu’il ne pourrait jamais parer un tel assaut et se prépara à éviter la montagne de muscles qui lui fonçait dessus. Yorn, sa chaise brandit, chargea bien peu intelligemment, et abattit sa chaise de toute la force dont il était capable à l’endroit où se trouvait le nain. Il s’étonna que la chaise ne rencontre que l’air chargée d’houblon. Gimlu l’avait en effet habilement esquivé et se trouvait maintenant derrière lui. Sans hésiter, il assena sa hache avec violence dans les côtes de son adversaire, qui encaissa le coup en laissa échapper un grognement. On entendit quelques côtes craquer mais il en fallait plus pour abattre un barbare. Yorn ne connaissait pas la douleur. Gimlu, qui n’avait jamais vu une créature résister à un de ses coups de hache, hésita un instant, hébété. Mais un instant d’hésitation ne pardonnais pas en ce monde, et Yorn lui offrit un crochet du droit qui l’envoya planer trois mètres plus loin et chargea sur son adversaire vulnérable. Mais c’était sans compter sur l’expérience du combat dont faisait preuve Gimlu qui s’attendait à ce geste prévisible. Il saisit son vieux couteau et se prépara à faire face au barbare. Au dernier moment, il esquiva le coup maladroit et donna un coup latéral de son arme effilée, visant la gorge, et ne pût réprimer un sourire quand il sentit son couteau trancher les chairs du barbare, qui rejoignit les ténèbres de la mort. Gimlu se libéra du cadavre tombé sur lui et contempla sa besogne tandis que l’adrénaline diminuait. Il réalisa que la foule s’était rassemblée autour des deux combattants et que les badauds le regardaient, pour la plupart horrifié.

* J’connais pas les coutumes de ce peuple, mais j’pense qu’il vaudrait mieux se tirer en vitesse ! *

Gimlu, sans même pensé à son camarade nain, s’enfuit de la taverne sans se retourner, aussi vite que ses petites jambes le permettaient. Sorti de la taverne, il clama son allure et se mit à marcher, sans quoi il aurait attiré les soupçons. A la pensé qu’il était désormais un fugitif recherché dans cette ville, il décida de se faire oublier un moment, et quitta la ville dès qu’il put, se préparant à un voyage vers la mission qui lui avait été confier, vers les montagnes de Taärgen.