Les Ombres d'Urgôn
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 Qu'on lui coupe la tête !

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Lumilevy Vapaa

Lumilevy Vapaa


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MessageSujet: Qu'on lui coupe la tête !   Qu'on lui coupe la tête ! EmptyDim 1 Avr - 2:34

Autour d'elle, tout était sombre. L'elfe venait de se réveiller de sa chute du dos de son porteur, et elle avait l'impression que quelques centaines de centaures étaient en train de galoper dans son crâne, chaque bruit l'entourant martelant un peu plus sa tête. Ses longues oreilles frémissaient de douleur au moindre petit son, et ses yeux fermés la brûlaient. Des images de mort et de sang couvraient sa mémoire, la mort d'Oryll repassant sans cesse dans son esprit, toujours plus froide, brutale, et précise. Lumilevy se sentait transportée, encore une fois balancée sur l'épaule d'un des siens, et les voix qui l'entouraient lui indiquaient que c'était bel et bien vers le tribunal Almaâri qu'elle était transportée. Avec un effort qui lui sembla incroyable, elle ouvrit les yeux pour voir le sol qui défilait rapidement sous les pieds de son tendre porteur. Cette vision lui donna le vertige, et elle préféra refermer les yeux au plus vite jusqu'à se sentir un peu plus stable.

Très vite, elle fut déposée contre une fine barrière en bois sculpté; à ce moment, ses pieds goûtant au plaisir de toucher le sol avec stabilité, elle ouvrit les yeux. Autour d'elle, des centaines d'Almaâris, rassemblés dans une vaste salle chaleureuse, reliant sans doute plusieurs arbres colossaux. Contrairement à l'écorce d'argent de l'extérieur, l'intérieur était parsemé de couleur fauves et marrons. Pourtant, Lumilevy ne pouvait s'empêcher de trembler, de frémir. Elle avait froid. Elle avait peur. Terriblement peur. Son coeur battait la chamade, le son incessant au rythme irrégulier de son organe envahissant son esprit. Ses yeux tremblants parcoururent la pièce, salle principale du tribunal.

Des Almaâris partout. Des femmes, des enfants, des hommes, armés et en armures, ou tout simplement vêtus d'étoffes fines et douces. Des visages familiers à quelques endroits, au regard rivé sur la jeune femme en attente d'être jugée. Un brouhahas sans fin, des avis, des sifflements froids et pleins de haine. Son regard s'arrêtant sur chaque personne présente, Lumilevy cherchait à reconnaître certains de son passé dont elle ne se souvenait de plus grand chose. Certains hommes lui rappelaient des aventures d'une nuit, des jeux d'enfant, des combats au sabre de bois. Certaines femmes faisaient revenir quelques soirées passées dans les branches à admirer la lune en parlant de sujets féminins. Des enfants au visage innocent, comme elle avait put l'être à leur âge.

Après cette analyse des « spectateurs », la jeune femme se retourna vers les deux colosses qui l'entouraient. Tous deux semblables à des montagnes de muscles, ils étaient revêtus d'une armure magnifique, finement travaillée dans un métal bleuté, sans doute signe d'un haut grade, armure de cérémonie. Droits et immobiles, ils empêchaient toute tentative de fuite. Partout autour, des gardes, encore et toujours. Aucune échappatoire. De toutes façons... L'elfe regarda son bras blessé et essaya de le bouger. Elle en était totalement incapable. La douleur la prit d'assaut, et, son armure étant toujours en place, une plaque abîmée de son épaulière vint frotter à nouveau à la plaie, faisant apparaître une grimace sur les lèvres de Lumilevy. Le bandage fait durant le trajet était imbibé de sang, il n'avait pas été changé à son arrivée. Une pensée la prit soudain : Ses lames ? Jetant un coup d'oeil inquiet à ses hanches, elle eut le plaisir de les voir toujours accrochées à leur place. Les Almaâris avaient le sens de l'honneur. Elle était tombée au combat, et serait jugée en combattante.

Au loin, appuyé contre un mur, discutant avec des gardes, elle pouvait voir son frère, un large sourire aux lèvres. La haine, la colère, voulurent se pointer en elle. Mais ce n'était pas ça qui la feraient sortir de là.


*Ne t'en fais pas, j'aurais ma revanche. Nos rôles s'inverserons.*

Enfin, ses yeux noirs et vides se posèrent sur le juge, qui discutait avec quelques personnes autour de lui, en attendant que la salle cesse enfin de se remplir. Son heure n'allait pas tarder à sonner. L'elfe soupira, puis prit une grande inspiration et leva les yeux vers le plafond, les mains liées devant elle. Tiens, il y avait aussi des flammes bleues dans les bâtiments.

*C'est joli...*

Un sourire apparut sur les lèvres de Lumilevy. Elle y voyait son dernier, elle aurait aimé que Oryll soir là pour le voir...

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Ananké
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MessageSujet: Re: Qu'on lui coupe la tête !   Qu'on lui coupe la tête ! EmptyDim 1 Avr - 7:37

L'auditoire était plus qu'agité. En effet, malgré la réputation que les almaari avaient (plus ou moins à raison) à l'extérieur de leur forêt, aux Silverleaves, et surtout à Silv'saâd, la criminalité était relativement faible.

Lumilevy avait facilement reconnu le juge. C'était un elfe très vieux, avec une longue barbe tressée qui descendait jusqu'au genoux et qui était indéniablement un signe de sagesse. Quand la salle fût pleine à craquer, il fît signe à des gardes de fermer les portes, ce qu'il firent d'une manière si coordonné que cela en était presque inquiétant. Ces elfes n'étaient pas des rigolos. Une fois la pièce fermée, le vieil elfe s'installa sur un grand siège, encadrée par quatre autres elfes, dont une femelle et un qui semblait assez agé, il pris un parchemin qu'il survola brièvement du regard, et il racla sa gorge.


"Lumilevy Vapaa, vous êtes ici présente pour être jugé pour le meurtre de Vâr Vapaa, votre pêre, et pour avoir souillé votre nom et l'honneur de votre famille en vous enfuyant au lieu d'assumer vos actes et en vous alliant à des humains. Il est, ce me semble, nécessaire, de rappeler à l'auditoire que l'accusée a combattu et blessé sérieusement des fiers soldats de notre peuple qui, eux, se sont battu avec honneur. Vous n'ignorez sans doute pas ce que cette jeune femme encoure pour avoir ainsi déshonoré notre peuple. Aussi vous demanderais-je de ne pas vous laisser attendrir par ce qu'elle pourra dire, sans pour autant vous montrer haineux. Accusé, avez vous quelque chose à dire au conseil?"
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Lumilevy Vapaa

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MessageSujet: Re: Qu'on lui coupe la tête !   Qu'on lui coupe la tête ! EmptyMar 3 Avr - 6:45

Quand les larges portes se refermèrent, le regard de Lumilevy se posa sur le juge qui prit enfin la parole.

« Lumilevy Vapaa, vous êtes ici présente pour être jugé pour le meurtre de Vâr Vapaa, votre pêre, et pour avoir souillé votre nom et l'honneur de votre famille en vous enfuyant au lieu d'assumer vos actes et en vous alliant à des humains. Il est, ce me semble, nécessaire, de rappeler à l'auditoire que l'accusée a combattu et blessé sérieusement des fiers soldats de notre peuple qui, eux, se sont battu avec honneur. Vous n'ignorez sans doute pas ce que cette jeune femme encoure pour avoir ainsi déshonoré notre peuple. Aussi vous demanderais-je de ne pas vous laisser attendrir par ce qu'elle pourra dire, sans pour autant vous montrer haineux. Accusé, avez vous quelque chose à dire au conseil? »

Elle se sentit alors poussée vers l'avant par les deux hommes à ses côtés et s'avança de quelques petits pas. Elle jeta un dernier coup d'oeil circulaire sur la foule, puis ses yeux noirs vinrent de nouveau se poser sur le juge. Elle prit une longue inspiration, et prit à son tour la parole, avec quelque peu de cynisme.

« Je vous salue moi aussi. J'ai peu de choses à dire pour ma défense, vous savez. Malgré tout, lors de mes actes passés, il me restait assez de conscience pour me rendre compte de ce que j'étais clairement en train de faire. Aviez vous un oeil posé sur mon père régulièrement ? Vous saviez tout aussi bien que moi qu'il montrait certains troubles psychologiques. Sa folie l'emporta dans l'un de nos entrainement, il tenta alors de me tuer. Sous le coup de la peur -et je me permet de vous dire cela, car je sais pertinemment que chacun ici sait ce qu'est la vraie peur- je me suis défendue. Un peu trop violemment, il semblerait. »

Un léger rire nerveux s'échappa de sa gorge avant qu'elle ne reprenne plus calmement.

« Vous dites que ma fuite a souillé l'honneur de ma famille. Quelle famille ? Mon père n'était plus, je n'ai jamais connu ma mère, et je ne connais l'existence de mon... Frère que depuis quelques misérables heures. Peu m'importe leur honneur désormais. Que ce qu'il reste de la famille Vapaa se débrouille avec les débris glacés de ma fuite. Malgré cela, je suis restée fière et droite dans l'oubli. »

Annoncer cette partie de sa vie ne lui faisait pas du bien. Mais seules quelques heures la séparaient maintenant de la mort, alors à quoi bon les refouler ? Le sourire qui avait orné son visage lors de sa contemplation des flammes restait accroché à ses lèvres, tandis qu'elle tournait son regard vers son frère, toujours appuyé contre le même mur. Elle termina ses dires en le fixant, cherchant la moindre émotion autre que la haine et le plaisir dans les yeux de cet homme.

« Seul mon frère portera maintenant l'affront de ce fardeau. » Ses yeux retournèrent sur le juge. « Pour répondre à la dernière de vos accusations, mon alliance avec les humains fut futile. Car qu'appelez vous alliance ? Reconstruire une vie, trouver un travail, est-ce un crime ? J'ai forgé des armes et des armures, j'ai mis des fers à des chevaux des centaines et des centaines de fois. Pour qui ? Pour tout le monde et n'importe qui sans distinction aucune. Appelez vous cela une alliance, que de rester terrer au fond de sa forge jours et nuits, à ne connaitre que le nom de votre marteau, même pas celui de vos voisins ? »

Elle sentait la colère et la haine monter en elle, mais l'elfe s'arrêta quelques instants pour reprendre son calme. Son coeur se serra alors quand ses pensées se tournèrent vers Oryll. Qu'était-il, en ce moment même ? Mort ? Si il avait survécu, était-il reparti ? Elle le souhaitait... Une dernière fois, elle prit la parole, la gorge serrée.

« Après cela, je suis partie pour Teroal, combattre dans l'arène. J'y ai rencontré un humain. Un seul humain avec qui je me suis liée. Un nomade avec qui j'ai parcouru des miles pour arriver enfin ici. Être Almaâri signifie-t-il que l'on ne puisse avoir des relations, autant amicales, commerciales qu'amoureuses, avec des personnes de l'extérieur ? Cela veut-il donc dire que le moindre être différent de notre race doit être ignoré et repoussé ? Je n'aime pas les humains, tout comme je n'aime pas les gobelins ou les elfes de Simedän. Mais ce n'est pas un crime de s'attacher à un être d'une race différente. Je suis revenue ici non pas pour me rendre, mais pour saluer mon père sur sa tombe, et prier nos dieux en paix. »

Suite à cela, elle se recula jusqu'à sa position initiale et regarda son frère, non plus avec haine, mais avec curiosité.
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Ananké
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MessageSujet: Re: Qu'on lui coupe la tête !   Qu'on lui coupe la tête ! EmptyDim 8 Avr - 5:29

Le frère de Lumilevy ne lui rendit pas un regard cruel mais un regard satisfait. Sa réponse en effet, semblait ne pas avoir été bien reçue par la cour. Tous l'avaient écoutés calmement mais à présent, la foule était un ébullition. Le juge pris la parole, calmant ainsi presque immédiatement la cours à la première intonation de sa voix.

"Ne ressentez vous pas un peu de repentir pour vos actes? Avez vous finalement était saisie de la même arrogance que les humains à leur contact? Alors même que vous êtes dans la pire situation imaginable? Vous avez bien préparé votre discourt, c'est bien, mais je crois que la foule espère surtout que vous avez bien préparé vos dernière paroles. Je demanderais néanmoins à l'auditoire de bien vouloir rester calme et de regarder dans le silence l'action de la justice Almaari en oeuvre."

Le vieil elfe remit de l'ordre dans ses documents avant de reprendre.

"Un des membres de la cour a t-il quelque chose à ajouter?"

Le frère de Lumilevy se leva presque immédiatement. D'un ton solennel et avec l'approbation du patriarche, il pris la parole.

"J'ai quelque chose à dire. Lumilevy ici présente, comme elle l'a rappelé, en tuant notre père et en fuyant comme une lâche, a non seulement déshonoré mais en plus détruit notre famille. Je ne réclame qu'une chose : la vengeance. Que les honorables almaaris ici présents me rendent mon honneur et me permettent de passer à l'avenir au lieu de rester constamment dans la honte des actions de cette femme qui n'est ma soeur que par le sang. Sang qui, j'espère, coulera sous peu."

Puis, l'air grave, il se rassit. Le juge ferma les yeux un instant en l'écoutant parler. C'était difficile à dire, mais de là où se trouvait Lumilevy il semblait murmurer. Il les rouvrit au moment même où l'elfe c'était tût. Puis, il le regarda un court instant, avant de continuer le procès.

"Croyez bien que votre demande sera entendu mon jeune ami, et que le conseil s'assurera que le déshonneur et la trahisons soient lavés, si déshonneur et trahison il y a. Nous allons maintenant nous réunir, et ne reviendrons parmi vous que quand nous aurons pris notre décision."

Puis, sans ajouter un mot, le conseil dans son ensemble se leva comme un seul homme pour disparaître derrière une grande double porte de bois qui se trouvait derrière lui. Il semblait que cela ne soit plus qu'une question de temps.

L'attente fût longue pour tous, mais une quinzaine de minutes plus tard, le conseil reparut. Tous reprirent place, juge y compris. Calmement, il regarda à nouveau Deên Vapaa avant de s'adresser à lui.

"Le conseil comme je vous l'avais promis, a pris compte de votre requête. Nous comprenons qu'il soit important pour vous de laver le déshonneur que votre soeur a porté sur votre famille tout en vous vengeant, et le conseil décide de vous faire un cadeau. En effet, plutôt que d'exécuter froidement votre soeur, vous faisant alors passer pour un faible incapable de se venger lui même, nous allons vous offrir le droit à un combat à mort contre elle. Le sang coulera en effet, et nous n'avons ici aucun doute que la personne aillant le plus d'honneur sera guidé par les dieux jusqu'à la victoire. Ainsi soit il. Cela sera fait demain sur la grande place de la ville."

Puis il se releva et le conseil reparti comme il était venu. Deên semblait hors de lui. On mena Lumilevy dans une geôle froide en haut d'un arbre d'où elle pouvait voir toute la ville par une petite fenêtre très haute dans le ciel.
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MessageSujet: Re: Qu'on lui coupe la tête !   Qu'on lui coupe la tête ! EmptyJeu 3 Mai - 3:45

C'était parti, le conseil aller annoncer la sentence. Le juge venait de revenir avec les personnes qui avaient quitté la salle en sa compagnie, il ne lui restait plus qu'à attendre sagement l'annonce. Tendue suite à l'attente, un frisson lui parcouru l'échine quand une voix profonde emplit la pièce.

"Le conseil comme je vous l'avais promis, a pris compte de votre requête. Nous comprenons qu'il soit important pour vous de laver le déshonneur que votre soeur a porté sur votre famille tout en vous vengeant, et le conseil décide de vous faire un cadeau. En effet, plutôt que d'exécuter froidement votre soeur, vous faisant alors passer pour un faible incapable de se venger lui même, nous allons vous offrir le droit à un combat à mort contre elle. Le sang coulera en effet, et nous n'avons ici aucun doute que la personne aillant le plus d'honneur sera guidé par les dieux jusqu'à la victoire. Ainsi soit il. Cela sera fait demain sur la grande place de la ville."

Un air effrayé s'empara du visage de la jeune elfe. Un combat à mort ? Alors qu'elle venait à peine de sortir d'un premier duel avec son frère, son bras droit entièrement inutilisable ? Elle allait courir à sa mort, et elle la prévoyait longue, terriblement longue... Et douloureuse. Le peu qu'elle avait pu apercevoir de lui ne lui confirmait que ce fait : il désirait la tuer de ses propres mains et la voir souffrir toujours plus à chaque instant. Pourtant, quand elle jeta un regard vers lui, elle put voir un regard plein de colère et de haine. N'était-il donc pas satisfait de cette nouvelle ?

*Réjouis-toi, je cours à ma perte, chien !*

Un sourire nerveux se forma sur le visage de Lumilevy, tandis que les gardes l'entrainaient à l'extérieur du bâtiment devant la foule agitée. Elle observa alors les lieux, marchant comme elle le pouvait, tentant de tenir sur ses faibles jambes. Tout était sublime, finement taillé, malgré la lueur froide, bleue, des flammes voletant un peu partout autour des troncs d'argent. Mais le trajet fut bien court à son goût, et bien vite elle se retrouva tout en haut d'un arbre peu accueillant, coincée dans une petite cellule vide. Assez haute sur un mur se trouvait une fenêtre presque inaccessible, qui devait bien donner une jolie vue sur l'ensemble de la cité Almaâri.

Faisant de nombreux efforts malgré sa blessure et sa faiblesse, la petite elfe tenta d'y jeter un coup d'oeil rapide. C'était en effet sublime, mais la hauteur de sa position la rappela à l'ordre.
S'installant douloureusement contre un mur glacé, elle s'assit et se mit à réfléchir à une possible fuite. Mais comment fuir, lorsque l'on est enfermé sans doute dans la plus haute cellule d'un arbre gigantesque, et qu'une multitude de gardes sont là pour surveiller jours et nuits les rues et bâtiments de la ville ? Surtout qu'il devait aussi, sans aucun doute, y avoir un gardien quelque part près de la porte qui donnait sur sa geôle. En bref, elle était coincée, et devrait attendre tranquillement qu'on vienne la chercher pour la mener sur la place principale, et par la même occasion, lui montrer le chemin de la mort et d'un combat dont elle ne sortirait tout simplement pas vivante.


*Merde !*

Désespérée, la jeune femme remonta ses jambes contre sa poitrine et les entoura de ses bras, calant son front dans le creux de ses coudes. Une fois encore, ses pensées se dirigèrent vers Oryll, et les larmes, qu'elle avait jusqu'alors retenues, se mirent à couler dans une silencieuse cascade salée sur ses joues pleines de sang séché. Ainsi renfermée sur elle-même, elle s'endormit jusqu'à ce que quelqu'un lui secoue non sans douceur son épaule blessée. Ne relevant pas le visage tout de suite, elle sentit que quelqu'un remplaçait son bandage souillé et appliquait un baume froid sur sa peau. Un vieil Almaâri au visage fermé s'occupait de la plaie sale avant le combat. Après avoir fini sa besogne, il quitta la cellule, et laissa la place à un plus jeune elfe en armure intégrale.

« Ton duel débute dans quatre heures. Si tu veux prier tes dieux, c'est dans ta cellule. Je viens te chercher dans une heure pour descendre. »

Il referma la porte suite à ces mots, et laissa la jeune femme seule. Lumilevy caressa son bras blessé et sourit en passant ses doigts sur le bandage propre. Son frère lui faisait au moins l'honneur de lui offrir une chance. Elle se mit à genou au centre de la pièce, et pria l'heure durant, puis le garde revint et l'entraina hors de la petite pièce, portant les lames de la petite Almaârie. D'autres gardes se joignirent à eux, et la petite troupe descendit lentement les grands escaliers, puis ils se dirigèrent vers la place principale. Les citoyens commençaient déjà à se rassembler... Il ne lui restait plus qu'à patienter, sentant la peur lui ronger les entrailles.
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Ananké
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MessageSujet: Re: Qu'on lui coupe la tête !   Qu'on lui coupe la tête ! EmptySam 5 Mai - 9:14

On mena Lumilevy dans un ovale formé de gardes armés qui semblaient chargés d'empêcher la foule de pénétrer dans la zone du combat. Visiblement, les badauds semblaient ravis d'assister à un combat et formèrent vite une foule compacte à l'extérieur de la zone. Soudain, les voix se firent plus fortes et excitées, la foule fût coupée en deux momentanément par des soldats qui semblaient escorter l'autre Vapaa dans l'arène improvisée. Celui-ci semblait enragé et sûr de lui. Il tira son épée et fit quelques moulinets relativement impressionnants avec elle.

"Il est temps pour toi de payer, vermine, j'espère que tu as bien profité de ta nuit, car c'est la dernière que tu passera!"

Une nouvelle fois, l'attroupement se fendit. Cette fois, c'était pour accueillir à nouveau le conseil qui avait procédé au jugement de la veille. Des gardes portaient même une petite estrade qu'ils déposèrent pour permettre au juge de parler. Ce qu'il fit. Il monta les trois marches du petit podium et pris la parole.

"Ici se tiens aujourd'hui l'accomplissement de la Justice de Silv'saâd, aucun débordement ne sera toléré. N'oubliez pas que vous allez vous battre dans l'honneur et le respect, bien qu'aucune règle n'ai de cour dans ce combat, les comportement déloyaux et lâches ne seront pas toléré. A présent, ce n'est plus à moi de parler mais à la Justice des lames. Allez-y."

Froidement, le frère de la pauvre elfette s'avança vers elle. Quand il fût au milieu de la zone de combat, il se mit à sourire avec arrogance et posa son regard sur sa soeur.

"Je vais te laisser une chance, frappe la première!"

Il se mit à ricaner avec haine et se tint prêt à tout.
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MessageSujet: Re: Qu'on lui coupe la tête !   Qu'on lui coupe la tête ! EmptyMer 9 Mai - 9:30

Au bord du ovale de spectateurs, Lumilevy observa la colère de son frère envahir le personnage. A leur premier combat, il était heureux de se battre, et n'attendait qu'une chose : la voir mourir sous sa lame. Mais la haine qu'il lui portait semblait avoir pris le dessus, et elle seule faisait alors surface à ce moment. Elle écouta sa voix cinglante, et le regarda faire ses quelques moulinets, un froid sourire accroché aux lèvres. Ses yeux noirs et calmes se posèrent sur le juge, qui annonça une seconde fois la sentence et les « règles » du duel. Puis, froidement, Deên s'avança et, lui jetant un regard arrogant, il lui offrit la honte et un rire odieux.

"Je vais te laisser une chance, frappe la première!"

Un garde lança ses lames à la jeune femme, qui les attrapa au vol sans quitter des yeux son frère tant aimé. Elle le admira alors quelques instants, les faisant légèrement luire à la lumière bleue des flammes-lanternes. Elle avait passé bien du temps, à les forger, avec amour, force et habilité, et se dire qu'elles allaient peut être tomber entre les mains d'un autre la faisait frissonner.

Décidant qu'il était temps pour elle de s'éloigner un peu de la masse qui entourait les combattants, elle fit quelques pas en direction de son adversaire, se dégourdissant un peu les bras et les épaules en faisant elle aussi quelques moulinets gracieux, et plaça l'une de ses lames le long de son bras. Dans une grande inspiration, elle fixa son regard dans celui de son frère, et se redressant, bombant la poitrine dans son armure épaisse, elle tenta d'ironiser sur son sort, et de penser à autre chose qu'à sa mort.


« Tu sais très bien, chien, que ce duel va t'ennuyer. Ce n'est tout de même pas très loyal que de combattre une demoiselle blessée à son bras favori, tu devrais être puni pour cela. Que dirais-tu d'une fessée, offerte par cette même demoiselle ? Nous savons, autant l'un que l'autre, que tu es vainqueur d'avance. Alors plutôt que de me soucier de te toucher, je vais essayer de te rendre la vie un peu difficile, et au passage, de te botter les fesses au moins une fois avant mon dernier souffle. »

Puis, se mettant à lui tourner autour d'un pas félin et gracieux, oubliant du mieux qu'elle le pouvait sa blessure et sa fatigue, elle analysa la situation. Elle ne pourrait sans doute lui porter que deux coups, ou plutôt deux tentatives, trois avec un peu de chance. Elle ne devait pas se rater, et se concentrer sur ses déplacements. Lumilevy lança quelques derniers mots à son grand frère.

« Je suppose qu'il est inutile de te remercier pour ta galanterie et ta gentillesse de m'offrir un avantage si futile. »

Sur ce, elle bondit en avant d'un pas mal assuré, et porta un coup d'estoc directement dirigé sur le bas-ventre de son adversaire, tandis qu'usant d'une possible ouverture, elle se rapprocha au point de sentir le souffle de Deên sur son visage, remontant la lame contre son bras vers la jugulaire de l'Almaâri. Mais comme elle s'y attendait, elle n'entama que le cuir de son armure au niveau de son ventre, et ne laissa qu'une griffure de chat sur son épaule.

Rattrapant son élan avec un petit bond sur le côté, elle regarda ses dégâts minimes, déjà essoufflée, son bras la tirant comme si la plaie venait de s'ouvrir. Grimaçant face à la douleur, elle n'eut pas le temps de prendre une véritable inspiration que Deên était sur elle. La chance lui sourit pour cette fois-ci, et ses réflexes lui sauvèrent la vie, déviant un coup horizontal dévié à lui trancher le buste par une roulade. En se relevant avec difficulté, elle se rendit compte que son bras déjà blessé ne répondait presque plus, une deuxième plaie venant de s'ouvrir au niveau du biceps. Ses lèvres sèches se tordirent en une nouvelle grimace de douleur, alors qu'elle s'empêchait d'émettre le moindre son, le moindre cri. Son sang coulait abondamment, et elle pouvait sentir le liquide chaud se glisser le long de son bras jusqu'à courir sur sa lame violacée, pour ensuite gouter au sol.

Rassemblant ses dernières forces, elle fondit sur son frères en feintant à sa hanche droite pour se glisser dans son dos. Perdant l'équilibre dans ce changement de côté à cause de la première parade de son frère, elle bascula en arrière et ne put porter qu'un coup bien plus bas qu'elle ne l'avait prévu, traçant une longue griffure sur son fessier. Quand son dos heurta le sol, un léger sourire s'affichait sur son visage. Finalement, elle avait fait ce qu'elle avait annoncé...

Tentant de se relever une dernière fois, sentant les plaques de son armure s'enfoncer dans sa première plaie, détruisant les bandages et les soins du vieil homme, elle regarda son bras rouge de sang, puis posa son regard sur son frère satisfait. La vue floue et ses forces l'abandonnant, la petite elfe misa tout sur un dernier croisement de fers, et du pas le plus habile qu'elle le put, elle se dirigea avec un semblant de souplesse vers Deên, laissant aller ses lames dans deux coups horizontaux croisant ses bras... Qui furent parés dans un bruit assourdissant. Les deux se regardèrent quelques instants avec haine, puis la jeune fille put voir un fin sourire se glisser sur les lèvres de son frère, qui la repoussa en arrière et lui asséna un coup destiné à lui transpercer l'estomac... Ce qu'il ne fit que partiellement.

Lumilevy tomba sur les genoux, tandis que de son ventre coulait une petite cascade sanguine. Elle était finie. Elle put vaguement voir un air satisfait sur le visage flou de de Deên, tandis qu'une brouhahas incessant grimpait sous les frondaisons. Elle n'attendait plus que le coup de grâce...
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Ananké
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MessageSujet: Re: Qu'on lui coupe la tête !   Qu'on lui coupe la tête ! EmptyVen 18 Mai - 7:56

[Ou l'arrivée in extremis d'Oryll pour la sauver non?]
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Lumilevy Vapaa

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MessageSujet: Re: Qu'on lui coupe la tête !   Qu'on lui coupe la tête ! EmptyVen 18 Mai - 9:09

[Ouais, mais là, Oryll est chez moi, et il a un peu la flemme x)]
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Oryll Ombregarde

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MessageSujet: Re: Qu'on lui coupe la tête !   Qu'on lui coupe la tête ! EmptyMar 29 Mai - 8:10

[Voilà l'arrivée du héros tant attendue... Ou pas en fait o/]

Oryll se déplaçait lentement maintenant... Il avait trottiné sur le trajet depuis la clairière, s'était épuisé et avait totalement imbibé ses bandages de sang, mais il ne s'était pas effondré, ce qui n'était pas loin de tenir du miracle au final. Pas de lumière divine ni de musique angélique, mais juste un homme débout, crasseux, épuisé et trempé de sueur, la tête en vrac et la haine au coeur. On dit souvent que celui qui n'a plus rien à perdre est l'homme le plus dangereux au monde... Oryll au final n'avait à perdre que Lumilevy puisqu'il n'avait rien d'autre, et s'il n'intervenait pas, il était certain qu'elle lui serait enlevée à jamais, aussi on peut le classer dans la catégorie citée précédemment. Ce n'était pas un héros, ni ce qu'on pourrait appeler un homme fondamentalement bon, juste quelqu'un d'amoureux, qui vivait pour vivre, rien de plus. Les histoires sont souvent écrites par les vainqueurs, et le plus simple des hommes peut-être transformé en héros... La gloire échoit au victorieux, et aussi bon qu'il soit, le vaincu n'est qu'un cloporte, ennemi de la société, qu'il faut éliminer.

Notre chasseur est bien loin de se considérer comme bon ou mauvais, il est un homme, et c'est tout. Cette fois-ci, c'est un but qu'on peut considérer comme noble qui l'anime, mais il sait que la prochaine ne sera peut-être pas aussi bien fondée. Il lui est venu à l'esprit, au fil de son trajet, qu'il ferait peut-être mieux d'abandonner l'almaâri, de la laisser mourir ici, elle est une terrible faiblesse pour lui qui a enveloppé son coeur d'acier. Il ne veut plus souffrir, il considère que tout ceci a été suffisamment présent par le passé pour qu'il puisse l'éviter dorénavant, et même en pensant avoir pris des leçons de sa vie -et notamment celle qui dit que s'attacher crée une faiblesse-, comme tout homme qui se respecte, il les a oublié au moment où elles lui auraient été le plus utiles.

Maintenant, il était face à son destin. Pas question de reculer après avoir parcouru tant de chemin. Il avait, peut-être pour la première fois depuis la mort de Kebra, choisit quelque chose qui était clairement la solution la plus compliquée, et la plus dangereuse. Son acte était suicidaire, surtout vu son état -et il se doutait que sa compagne n'était pas mieux que lui, et plus que probablement pire. Entendant un certain brouhaha provenir de sa droite, il eut le réflexe de grimper dans un arbre, pour être surpris le plus tard possible. Chance ou non, aucune sentinelle des elfes du crépuscule ne l'avait repéré, sûrement détournés de leurs postes par le spectacle -ou devrais-je dire la mise à mort- qui se déroulait dans la cité au coeur des bois.

Progressant de branches en branches, le rôdeur parvint à avoir un oeil sur la situation, caché derrière une branche touffue, les feuilles grisâtres tirant parfois sur le marron s'accordant parfaitement avec sa cape. Il était dans l'obscurité puisque les lanternes flottantes des almaâris n'étaient que rares aux abords de la forêt, alors qu'elles étaient légions (et offraient donc des cibles de choix chez les elfes) dans la cité -et par extension sur le lieu de l'exécution. Les yeux noirs du jeune homme se posèrent sur la scène qui se déroulait un peu en contrebas. Lumilevy et son frère se tournaient autour, sans visiblement s'attaquer. Quelques paroles furent échangés, mais il ne put en saisir que des bribes, mais cela ne l'intéressait pas de toute façon. La situation était explicite d'elle même : un combat à mort opposait les deux membres de la même fratrie, sentence visiblement imposée par les juges du peuples des bois.

Armant son arc d'une flèche, Oryll attendit l'occasion propice au petit numéro qu'il comptait mener ici. Il lui fallait que la jeune femme lui laisse un angle de tir dégagé, sinon il risquait de la toucher, ce qui était la dernière de ses envies -et la dernière chose dont ils avaient besoins tous deux en passant. Son chemin lui avait laissé le temps de penser à ce qu'il ferait pour défaire tout un village de ces guerriers à la peau mate dont on vantait l'agilité et la prestance dans de nombreux traités des arts martiaux. Les passes d'armes entre les deux personnes en contrebas étaient brèves, mais la jeune femme avait visiblement un certain poids sur les épaules, alors que son vis-à-vis semblait en pleine possession de ses moyens. Peu équilibré comme combat... Mais cela allait changer.

Le rôdeur tressauta, et commença à trembler lorsque Lumilevy fut presque éventrée, mais comme le lui avait appris son ancien mentor, le chasseur qui tremble est un chasseur mort. Si la bête traquée est dangereuse, elle ne tremblerait pas un instant avant de le déchiqueter. Il raffermit sa prise sur son arme, et visa froidement, alors que sa compagne tombait au sol. Ils allaient payer. Plus de pitié possible maintenant, Deên venait de choisir son destin. Froid comme la mort, Oryll laissa filer la corde de son arc dans un vrombissement discret, projetant en direction du ventre du frère tant haï une flèche dont l'empennage était en plumes d'oie grise, probablement l'un des plus équilibrés qu'on pouvait trouver en Urgôn.

Et, sans même regarder si son trait avait atteint sa cible, le jeune homme pris la parole d'une voix de stentor qui résonna dans la clairière plusieurs secondes après qu'il se fut tût, comme les échos d'une menace divine qui s'abattrait sur quiconque oserait le contrarier:



"-Bien, achevons cette mascarade si vous le voulez bien. Je pense que votre Champion, avec deux flèches supplémentaires au travers du corps, rendra peut-être le combat plus équilibré, et par la même plus amusant. Si vous pouviez maintenant avoir l'amabilité de relâcher votre prisonnière, je vous remercierai en vous laissant la vie sauve."


Voyant que certains parmi la foule recherchaient la provenance de la voix, que d'autres riaient à ses menaces, arguant que contre autant d'almaâri, un pauvre humain n'aurait aucune chance, et qu'enfin certains portaient leurs mains à leurs côtés pour saisir leurs armes, le chasseur reprit la parole avec la même voix, tentant d'y mettre suffisamment de conviction pour pouvoir apeurer ses adversaires:


"-Pour ceux qui peuvent encore douter de ce que j'ai dit, voyez comme je peux percer tout un chacun d'entre vous, en commençant par Deên. Ensuite, je tiens à vous demander quelque chose : combien pensez vous que je puisse tuer d'entre vous avant que ne réussissiez à atteindre le corps à corps? 5? Peut-être 6? Et encore la, je pourrais sans doute tuer 3 personnes de plus... Que les volontaires s'avancent, je me ferais une joie de vous accueillir. Sinon, permettez à cette jeune femme bien innocente de partir... Il risquerait de vous en coûter... Beaucoup plus que ce qu'elle ne vaut pour vous."


Durant sa tirade, Oryll arma deux flèches sur son arc, selon une ancienne technique apprise bien des années auparavant... La précision était piètre, mais suffisante pour une foule comme celle-ci, et suivant le placement des doigts de l'archer, les deux traits pouvaient se séparer plus ou moins, et à une vingtaine de mètres de distance, atteindre un écart de près de deux mètres, pour deux personnes différentes. Maintenant, il fallait savoir si les almaâri préféraient leur instinct de conservation à leur pseudo justice... Ou non.
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Ananké
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MessageSujet: Re: Qu'on lui coupe la tête !   Qu'on lui coupe la tête ! EmptyVen 27 Juil - 0:34

Loin de trembler, les membres du conseil des juges commencèrent à discuter entre eux calmement. La délibération dura quelques minutes, puis le juge pris à nouveau la parole.

"Nous voulions que le combat nous montre ce que les dieux voulaient voir ressortir de cette vieille haine qui pourrie la famille Vapaa depuis trop d'années. Quel plus grand signe de l'approbation des dieux que cette flèche sortie de nulle part? Libérez Lumilevy Vapaa, et que l'on s'occupe de soigner Deên. Lumilevy Vapaa est à jamais réhabilité au sein de la communauté almaari, et nul à présent ne pourra prétendre s'en prendre à elle sans avoir à faire à tout les almaari et à leur justice."


Selon les ordres et après quelques hésitation, les gardes séparèrent la foule pour permettre à Lumilevy de partir vers les bois dans une relative sécurité, et d'autres se ruèrent dans la zone de combat pour ramasser Deên qui gisait dans une mare de sang, émettant de graves râles de douleur.
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