Prophétesse végétarienne [Terminé]

Alors que le groupe avançait, la lumière qui les attendait au bout du tunnel se faisait de plus en plus forte, de plus en plus intense, et le courant également, d'ailleurs. Mais, certe mouillés et puants, ils eurent bientôt rejoint ce qu'ils attendaient depuis longtemps : La liberté. La lumière du Soleil leur brulait les yeux, mais c'était un vrai délice de ressentir les ardents rayons brûler les visages et sêcher les tuniques, d'autant que chacun commençait à avoir d'étranges démangeaisons et autres insectes bizzares collés un peu partout. Néanmoins, il existait en ce bas monde quelque chose plus collant que les insectes... Les compagnons de routes s'extirpèrent de la rivière et pûrent constater qu'ils étaient assez loin des murailles de Taâk'in, camouflés par un petit bosquet dense. Autre chose de remarquable : Trois personnages encapuchonnés semblait attendre le groupe, debouts et droits en face d'eux.

Enfin, la liberté, le ciel bleu, l'air pur, tout se qu'il fallait pour rendre un elfe heureux. Aramis sentait à nouveau les rayons chaud de l'astre solaire sur son visage et l'air frais envahir ses poumons. Il se traina en dehors de l'eau avec une certaine difficulté, la fatigue le tenait toujours et le poids de ses vêtements imbibés d'eau ne l'aidait pas à s'en sortir. Mais le résultat était là, le groupe était hors de la ville, libre de se déplacer sans se faire arrêter par un garde. Il vérifia tout de même s'il n'avait pas perdu quelque chose en route : il avait tout, même son bijou sur le front incrusté d'une pierre rouge (symbolisant son rang de sage chez les sylvains) était resté en place. Cependant, sa carte était devenue inutilisable on ne pouvait même pas distinguer les contours du continent.

Le mage bleu eut un moment d'euphorie, il dénoua le fil qui tenait sa cape, cette dernière tomba au sol dans un bruit montrant à quelle point elle était pleine d'eau. Il se mit à sauter sur place afin de laisser exploser sa joie, il avait un grand sourire sur son visage. Cependant, il se calma brusquement quand il vit un groupe de trois individus encapuchonnés qui semblait les observer. Ils ne bougeaient pas et semblaient attendre le groupe qui venait de quitter la cité pestiférée.

*Oh non ! J'espère qu'il ne vienne pas nous causer des problèmes...*

L'elfe restait parfaitement immobile, les yeux fixés sur le trio, étaient-ce des ennemis ? Par mesure de prudence, il ne les quittait pas des yeux, prêt à dégainer sa lame en cas de combat même si la fatigue n'en ferait pas un allié de choix, et cela se voyait. N'importe qui aurait pu voir que le sylvain était fatigué, cette excursion dans les égouts l'avait éprouvé comme jamais. Cependant, pour une raison inconnue, le sylvain sentait comme quelque chose de familier parmi ces trois personnes…

Finalement, rien de grave, les rats ne les avaient pas attaqués, et ils s'en étaient sortis indemne plutôt rapidement. Il fut content de quitter les égouts, délaissant l'arrière garde pour protéger le groupe des menaces potentielles qui les attendraient à l’extérieur. Il se félicita de son initiative quand il put voir 3 personnes qui cachaient leurs visage -un peu comme lui- qui les attendaient au dehors. Il leva immédiatement son épée pour la pointer vers la silhouette mystérieuse la plus proche, en murmurant d'une voix qui aurait pu en faire trembler plus d'un:
"-Que faites-vous ici? Et que nous voulez vous?"
Il espérait de tout coeur que ce n'était pas Jörn qui avait manigancé cela, car ils seraient coincés. Il avait le cerveau en ébullition, pensant au danger potentiel, aux différents possibilités de fuite, à Lucius, Eldar et Therion qui étaient peut-être tombés dans une embuscade juste après son départ... Si tel était le cas, il s'en voudrait toute sa vie... Du moins, si elle continuait encore un peu.
Il envisagea également la possibilité que leurs intentions soient pacifiques, mais il en doutait un peu... Comment sauraient-ils qu'ils étaient ici? Et pourquoi voudraient-ils leur parler?
Mais ces pensées rassrantes n'eurent pas raison de sa prudence naturelle, il garda donc son épée levée en direction de la gorge du premier des trois personnage...

Pierre avait suivit ses compagnons jusqu'a la sortie, et il ne put s'empécher de pousser un soupire de soulagement quand il entrevit le soleil; lui qui commencait à en avoir marre des égoûts puantes où il ne s'était attiré que des ennuis. Pierre se demanda où était passé Armis et le mage, mais il se diot rapidement qu'Aramis aurait dû l'écouter et pas se laisser manipuler par le mage.

* Tant pis pour lui ! *

Il s'en fesait aussi pour le magicien qui l'avait fait passer, Lucius, qu'il ne voyais nul part, or c'était son seul ami parmi la bande. Puis il remarqua trois individus qui semblait attendre le groupe, ils n'attiraient pas confiance, et Pierre avait peur que ceu soit encore des assassins ou un coup fouré de leur passeur.

"-Que faites-vous ici? Et que nous voulez vous?"

* C'est exactement ce que j'allais dire *

Pierre attendait qu'on réponde à son camarade, et jugea que le moment de sortir son épée n'était pas encore venu...

Le petit groupe avait enfin quitté les égoûts. Llyl n'avait jamais imaginé combien il pouvait être agréable de respirer de l'air sans aucune odeur. Elle inspira profondément dès que sa tête fut sortie. Malheureusement, elle et ses compagnons empestaient les déchets. Elle toussota dans ses mains gantées.

Quand elle releva les yeux, elle s'apperçu qu'ils n'étaient pas seuls. Trois personnes encapuchonnées, suspectes, étaient non loin d'ici. L'ami de Lumilevy -dont Llyk avait totalement oublié le nom- réagit au quart de tour.

"-Que faites-vous ici? Et que nous voulez vous?"

L'acrobate se rapprocha d'Aramis et lui chuchota :

- Tu crois que c'est mauvais signe ?

Lumilevy, comme chacun des membres du petit groupe, éprouvait un plaisir fou à revoir la lumière du soleil, et à sortir enfin des eaux sales et gluantes des égouts. Mais aussi comme chacun des membres, son regard se posa sur les trois inconnus encapuchonnés.

*Encore des ennuis...*

Elle ne put retenir un long soupir, et se pinça l'arrête du nez. Vraiment, ce n'était pas sa journée. La trahison de Lucius pour commencer, la fuite, les égouts et l'embuscade, la soudaine "vague", et maintenant.. Encore quelques petits ennuis. Elle commençait à s'y faire, mais elle ne mentirait pas en disant que sa forge calme lui manquait. Sous le mouvement brusque d'Oryll, l'elfe porta ses doigts sur la garde de ses lames, et scruta les trois individus présents devant eux.

« Que faites-vous ici ? Et que nous voulez vous ? »

C'était en effet une bonne façon d'aborder les choses, même si pour une fois, l'elfe aurait été, certes prudente, mais... Un peu moins agressive. Après quelques instants à regarder devant elle, ses yeux se tournèrent vers le petit groupe, observant chaque membre avec attention. Non, ça ne devait pas être l'oeuvre de l'un d'eux, pas dans des telles circonstances. Puis elle pensa à Eldar, Therion, et Lucius. Non, elle le voyait comme des gens de confiance -Mis a part Lucius- alors ca ne pouvait être eux. Après sa petite observation, son regard se retourna vers les inconnus et attendit une quelconque réponse...

"Que faites-vous ici? Et que nous voulez vous?"

Une des personnes encapuchonnées s'avança devant les deux autre. Elle leva la tête, révélant les traits fins et doux mais également le regard impérieux d'une elfe sylvaine à l'âge indéfinissable. Celle-ci regarda longuement chacun des membres du groupe puis s'adressa à eux d'une voix presque surnaturelle tellement elle était profonde et belle.

"Aramis, maître sylvain, votre rang de sage devrais vous dissuader d'avoir un comportement si enthousiaste, même si il n'a rien de répréhensible... Oryll Ombregarde, peut être arrêterez vous de menacer mon ami Silvaën avec votre épée quand vous saurez que je peux vous donner des nouvelles d'Ilay... Pierre Bitant, camarade au passé houleux, sachez que votre ami le nécromancien va bien et que vous n'êtes pas obligés de choisir d'écouter plus votre coté humain que votre coté elfique, vous êtes des nôtres, vous savez? Quant à vous, Llyk Owen, faites également attention, ce qui vous parait être le bien peut parfois servir le mal... Lumilevy Vapaa..."

Elle semblât se concentrer, baissant la tête et touchant son front.

"Vous devriez apprendre à pardonner... Que ce soit à ce... méprisable personnage auquel nous pensons, à votre père ou bien à vous même... Monsieur Jörn Krenshar, je pense que je n'ai pas besoin de préciser que de votre vie dépend l'avenir d'Urgôn et que vous devriez en prendre plus soin... Mais en vérité, je ne suis pas venu pour faire ces petits tours de passe-passe qui n'ont pour but que de vous convaincre que je ne suis un assassin, ni un imposteur..."

Elle s'avança d'une démarche un peu chaloupé mais terriblement gracieuse, comme si elle flottait sur le sol, suivit par ses deux compagnons.

"Je suis venu vous porter un message d'une importance capitale à tous... Voulez vous l'entendre?"

*Ilay?! Mais que ?!*
Son frère était mort il y a bien longtemps maintenant, venir lui parler du petit garçon âgé de quelques années à peine qui avait lentement dépéri puis était mort avec pour seule compagnie Oryll n'était pas vraiment empli de tact. Malgré tout, il abaissa son épée en entendant ces derniers mots:
"Je suis venu vous porter un message d'une importance capitale à tous... Voulez vous l'entendre?"
Elle avait parler de Jörn qui sauverait le monde d'Urgôn juste auparavant... Ses pensées qui passaient rapidement de son frère à l'avenir du monde s'embrouillèrent rapidement, et il ne sut que dire. Il était un peu perdu en fait... Il s'adressa aux sylvains avec une voix qui trahissait son trouble:
"-Je... Je pense que je suis prêt à l'entendre."
Il ne se retourna même pas pour avoir l'approbation des autres, il voulait en savoir plus sur ces elfes et leur connaissances à propos d'un drame déroulé il y a bien longtemps. Il sentait des souvenirs enfouis remonter à la surface, et lutta pour éviter d'en avoir les larmes aux yeux. Il y réussit plus ou moins puisqu'il put cacher un sanglot dans une toux sèche.

[J'avoue que la, c'est se qu'on peut appeler un ratage ]

Après quelques instants d'inquiétudes, le sylvain pu finalement se rassurer, en effet, les individus n'étaient pas des ennemis. Au contraire, ils étaient des amis, on aurait pu dire qu'ils étaient en quelques sorte les supérieurs hiérarchique d'Aramis. Il y avait parmi eux une grande prophétesse, un des rangs les plus important dans la société elfique d'où venait le mage bleu. Ce dernier pu le constater grâce au bijou qui ornait le front de la sylvaine et à la présence de deux gardes du corps faisant parti de l'élite des sorciers elfe au vu de leur bijou frontal.

*Que nous veux l'élite de ma forêt?*

Lorsque les trois représentants de Simedän arrivèrent au niveau du mage bleu, ce dernier s'inclina avec respect en parlant :

"Mes respects grande prophétesse, c'est un honneur de vous rencontrer, vous et vos frères protecteurs bien que j'aurais préféré être plus présentable. Je suis bien sûr disposer à vous écouter, cela doit être d'une très grande importance pour que vous quittiez ainsi nos forêts."

Cela dit, il se redressa et adressa à ses amis un regard et un signe de la tête rassurant qui voulait dire : il n'y pas le moindre danger. Il répondit à l'interrogation de Llyk qui était près de lui:

"Ne vous en faites pas Llyk, ce sont des frères elfes. Ils ne nous veulent aucun mal."

Cependant, le paroles de la sylvaine surprirent Aramis, que ce soit celles concernant Oryll, Lumilevy et surtout Jörn. Il faudra en discuter après, cela était peut être important...

Sun avait du courir pour suivre l'elfe qui lui-même s'était précipité, aussitôt avait-il vu des compagnons. Il les suivi alors, ne voulant pas attirer leur attention puisque de toute évidence, c’était une « pièce rapportée », et arriva finalement à la sortie, d’où il émergea en dernier. Alors des elfes encapuchonnés se présentèrent, déblatérant une prophétie qui, bien que contenant des informations qu’ils ne seraient, à la vue des réactions des autres, pas censés connaître, n’était sans doute qu’un ramassis de rêves sans aucun sens et qu’ils ont interprété comme un « signe divin de mère nature ». Il voulait en apprendre plus, ne serait-ce que pour mieux constater les incohérences, mais aussi car il ne se sentait pas de froisser ces gens, car même si c’étaient des elfes, ils semblaient tout de même puissant. Mais ses compagnons se chargèrent de continuer la conversation, et Sun ne voulu toujours pas s’imposer à ce groupe.

Les muscles de l'elfe se contractèrent sous les paroles de la sylvaine, et ses doigts se resserrèrent sur le manche de ses armes. Sa mâchoire se crispa, et, d'après le regard qu'elle posa sur le reste du groupe, Oryll semblait aussi perturbé qu'elle, tandis qu'Aramis montrait sa joie et son respect aux siens.

*Elle en sait bien trop !*

Comment osait-elle lui parler de son père ! Pardonner, pardonner... Même si elle le voulait, elle ne pourrait pardonner à son père. Et puis... Qu'étaient ces histoires sur Jörn ? Lumilevy fixa l'elfe, sans doute de haut rang, vu la réaction d'Aramis, droit dans les yeux, comme à son habitude.

« Je suis venu vous porter un message d'une importance capitale à tous... Voulez vous l'entendre ? »

Ces derniers mots prononcés, l'elfe se sentait encore plus mal à l'aise. Sans baisser sa garde, elle s'approcha d'Oryll et sentit un mal à l'aise prononcé. Qui était Ilay, pour que de telles nouvelles le fassent ainsi réagir ? Elle fronça les sourcils, mais se promis de ne pas lui en parler. Tout viendrait au moment venu, il lui en parlerai si l'envie lui prenait. Quand il prit la parole, sa voix était troublée, jamais l'Almaâri ne l'avait ainsi entendue.

« Je... Je pense que je suis prêt à l'entendre. »

Le regard toujours fixé sur la troublante sylvaine, Lumilevy hocha la tête et répondit d'un rare ton neutre.

« Allez-y. Il serait dommage qu'un tel déplacement de vos forêts n'aboutisse qu'à un refus. Nous vous écoutons. »

*Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire, encore...*

Elle soupira une seconde fois, prête à regretter d'avoir quitté sa forge et sa vie tranquille à Kalencia.

"Vous devez savoir, Lumilevy Vapaa, que vos amis Eldar et Lucius on refusés et que Lucius Mortis en a profité pour nous insulter... Vous n'êtes probablement pas sans savoir que la stabilité d'Urgôn est très fragile... mais nous avons vu quelque chose. Nous avons vu un mal terrible rongeant les âmes des Hommes et les poussant à s'entretuer... Nous avons vu les monstres d'hier revenir aujourd'hui et tout recommencer... nous avons vu des héros, des martyr, parmi vous... Nous avons vu des morts et des victoires, mais tellement de souffrance..."

D'un seul coup, ses yeux virèrent au rouge vif et sa voix devint beaucoup plus grave.

"Ne confondez pas le bien et le mal!"

Puis elle s'effondra dans les bras de ses gardes du corps qui, sans rien ajouter, s'éloignèrent précautionneusement.

Tout était allé très vite, mais Aramis avait comprit l'essentiel du message de la prophétesse : lui et ses amis étaient l'objet d'une vision, d'une prophétie. De cette prophétie semblait dépendre l'avenir de tout le continent, cependant, bien qu'Aramis ne remette pas en doute les visions de ses pairs, il avait du mal à y croire. Comment son petit groupe d'amis et lui même pourraient à eux seul sauver Urgôn d'un mal terrible ? Ils n'étaient pas d'une grande puissance, n'était pas très bien armés et peu entrainés pour la plupart. Malgré tout cela, Aramis prenait tout cela très au sérieux, cela se traduisait par une mine grave sur son visage. Il avait bien envie de prendre des nouvelle de sa consœur mais ses gardes du corps étaient sûrement plus efficace que le mage bleu.

L'elfe candide regarda ses amis en détail, presque une revue des troupes, la prophétesse avait parlée de martyrs et de souffrance. Cette partie de la prophétie ne lui plaisait pas vraiment, il ne voulait pas perdre ses amis, surtout pas Llyk et Oryll qui étaient, selon lui, les personnes les plus proches de lui. Il regarda l'acrobate d'un air protecteur, il était décidé à la protéger à tout prix. Mais les paroles de la sylvaine lui revinrent à l'esprit :

"Jörn Krenshar, je pense que je n'ai pas besoin de préciser que de votre vie dépend l'avenir d'Urgôn et que vous devriez en prendre plus soin..."

Qu'est ce que cela voulait dire ? Le colosse avait il oublié de parler de quelque chose d'important aux autres membres du groupe ? Le sylvain s'approcha de jörn d'un pas décidé et d'un regard inquisiteur, il lui demanda d’une voix sérieuse, se qui contrastait avec sa voix habituelle. Cette journée l'avait poussée à des extrêmes et il y avait des limites (difficile à atteindre il faut l'avouer) à sa bonne humeur et sa gaîté :

"Auriez-vous omis d'aborder un sujet avec nous mon ami ? Un sujet assez crucial au vu des paroles proférées par ma sœur sylvaine, peut être est-ce le temps d'en parler non ? Surtout si cela nous concerne tous ici et même tout le continent."

*La stabilité d'urgôn? C'est quoi encore ces conneries? Et comment a-t-elle bien pu savoir pour Ilay? *
Sauver le monde... Quelle idée! Surtout au vu du groupe! Ils n'arrivaient déjà pas à s'entendre, se laissaient tomber mutuellement parfois et ne souciaient pas vraiment de la sécurité des autres, à part pour quelques uns. C'était trop farfelu pour être vrai, et Oryll n'était pas vraiment superstitieux. En la voyant s'effondrer dans les bras des deux sylvains qui l'accompagnaient, Oryll retint presque une envie de rire... Autant sur le coup il avait été choqué par le fait qu'elle connaissait Ilay, autant le mensonge était vraiment trop gros pour être cru.
*Sauver le monde? Laisse moi rire...*
Par contre, Aramis y croyait apparemment dur comme fer, et questionnait Jörn sur l'allusion qu'avait faite la prophétesse, à propos de ce dernier... Comment un homme qui avait combattu dans une arène et risqué sa vie quelques jours auparavant pourrait être le sauveur d'urgôn? Il fit part de son point de vue à Aramis, il n'avait pas vraiment envie de perdre du temps et voulait quitter au plus vite cet endroit:
"-Laisse tomber Aramis, ça m'étonnerait que ce qu'ils disent soit vrai... Ils sont biens renseignés sur nos passé respectifs, c'est tout. Je propose de partir au plus vite, je pense que nous ne sommes toujours pas en sécurité."
*Et tant pis pour les elfes!*

"Auriez-vous omis d'aborder un sujet avec nous mon ami ? Un sujet assez crucial au vu des paroles proférées par ma sœur sylvaine, peut être est-ce le temps d'en parler non ? Surtout si cela nous concerne tous ici et même tout le continent."

"Laisse tomber Aramis, ça m'étonnerait que ce qu'ils disent soit vrai... Ils sont biens renseignés sur nos passé respectifs, c'est tout. Je propose de partir au plus vite, je pense que nous ne sommes toujours pas en sécurité."

"Vous devriez écouter votre ami, Aramis, ce sont des choses qu'il vaut mieux ne pas savoir, et je sais de quoi je parle... Vivez votre vie et ne faites pas attention aux mauvais présages... Mais maintenant que j'ai tenu parole, je crois que nos routes doivent se séparer, non?"

Llyk n'écouta pas la conversation des étrangers avec le compagnon de Lumilevy. Elle réagit simplement à la dernière parole qu'avait prononcé Jörn.

" Mais maintenant que j'ai tenu parole, je crois que nos routes doivent se séparer, non? "

La jeune femme s'étira lentement, prenant soin de détendre chacun de ses muscles, d'assouplir sa peau engluée de vicères venant des égoûts. Le gladiateur avait raison. Il était temps de se dire au revoir.
L'acrobate regarda une dernière fois derrière elle, ressera la cape accrochée en bandouillère dans son dos. Il y avait toujours sa robe dedans, ainsi que l'habit qu'elle voulait offrir à Lucius.

- Bien... avant de visiter du pays, je dois retrouver quelqu'un...

[ Bon, Jörn m'a piqué ma couleur là >< ]

Lumilevy écouta chaque mot prononcé par la sylvaine. Tout devenait un peu trop étrange. Puis elle la vit s'effondrer, et les trois elfes disparurent. Elle laissa un long soupir, encore un, s'échapper, puis elle regarda autour d'elle. Jörn avait raison, maintenant, il était temps pour eux de se séparer. L'Almaâri se retourna vers Llyk quand elle prit la parole, elles avaient décidé de traverser le monde ensemble.

« Bien... avant de visiter du pays, je dois retrouver quelqu'un... »

Retrouver quelqu'un... Elles se retrouveraient après.

« Qui dois-tu retrouver ? On devrait se retrouver après, si tu veux toujours parcourir le monde avec moi. J'aimerai retourner à Kalencia avant de partir vraiment. Voir un peu ma cité... »

Puis, se retournant vers Oryll, le regardant longuement...

« Est-ce que tu veux me suivre, ou faire ta vie de ton côté ? »

*Viens avec moi...*

Elle le regarda longuement dans les yeux, puis un léger sourire s'esquissa sur ses fines lèvres. Au bout de quelques temps, elle leva les yeux vers un ciel peu visible, caché entre les branches et feuilles des arbres qui les entouraient. Elle put voir les contours flous d'un nuage passer au dessus d'eux. Ils étaient sortis de l'horreur de la peste envahissant la cité marchande, et tout le monde semblait sain et sauf... Enfin sain... Peut être, sans le savoir, étaient ils eux aussi contaminés. Seul le temps leur dirait, après tout. Au bout de quelques temps perdue dans ses rêveries et ses souvenirs, Lumilevy reposa son regard sur le rôdeur. Elle venait de réagir, elle pouvait voir chaque trait de son visage, il n'avait toujours pas remis sa cape...

« Qui dois-tu retrouver ? On devrait se retrouver après, si tu veux toujours parcourir le monde avec moi. J'aimerai retourner à Kalencia avant de partir vraiment. Voir un peu ma cité... »

- Je dois retrouver Lucius, répondit Llyk, insousciante.

Elle regarda Lumilevy. Visiblement, l'Almâari avait des rapports étranges avec ce guerrier dont elle avait vraiment oublié le nom... Voilà qui se présentait plutôt bien et qui faciliterait la tache à Llyk.

- J'hésitai à partir sur les routes avec Lucius, nous avons des... projets en commun. Si vous partez ensemble, je ne viendrai pas vous déranger.

Elle adressa un sourire complice à son amie.

Oryll hésita un instant à s’immiscer dans la discutions entre les deux jeunes femme... Après tout, si elles avaient déjà un projet ensemble, il n'allait pas s'imposer... Mais il fut rassuré quand Llyk dit qu'elle partirait avec Lucius... Il lui souhaitait bien du courage, mais cela lui permettrait de continuer avec l'almaâri sans remords. Il fit donc part de son opinion:
"-Eh bien... Je serai très heureux de te suivre Lumilevy. Llyk, je ne veux pas m'imposer si tu souhaite partir avec elle et Lucius."
*Au moins, je n'aurai pas de problème avec ça...*
Le sourire que Lumilevy avait affiché quelques instants plus tôt avait finit de le convaincre: Il fallait qu'il suive l'almaâri quoiqu'il en coûte. Il resta un instant perplexe devant autant de sentiments... Cela ne lui ressemblait guère. Il était même plutôt froid d'habitude... L'amour change un homme. Il passa sa cape par dessus ses épaules, ne rabattant pas le capuchon pour une fois... Il avait envie de profiter du moment, de sentir le vent frais sur son visage après cette escapade boueuse et sale...

Lumilevy se retourna vers Llyk quand celle-ci lui répondit.

« Je dois retrouver Lucius. J'hésitai à partir sur les routes avec Lucius, nous avons des... projets en commun. Si vous partez ensemble, je ne viendrai pas vous déranger. »

L'elfe lui adressa un fin sourire et hocha la tête en signe d'approbation. Si elle désirait partir sur les chemins avec le nécromancien, elle ne l'en empêcherait pas. Puis elle se tourna vers Oryll pour avoir sa réponse.

« Eh bien... Je serai très heureux de te suivre Lumilevy. Llyk, je ne veux pas m'imposer si tu souhaite partir avec elle et Lucius. »

Aux premiers mots sortant de la bouche du rôdeur, Lumilevy ne put s'empêcher de sourire. En fait, elle ne savait même pas pourquoi elle souriait. Elle avait un peu l'impression qu'en ces quelques jours passés dans la cité marchande, elle s'était complètement transformée. Mais sans doute allait-elle redevenir comme elle l'était avant en quittant une telle foule. Être tout le temps entourée d'un nombre incalculable de gens devait la fatiguer un peu, alors c'était compréhensible, si tout d'un coup elle était devenue plus chaleureuse. Elle vit l'humain remettre sa cape, sans rabattre sa capuche sur son visage. L'Almaâri le fixa au plus profond de ses yeux d'encre quelques instants, puis elle se retourna vers les autres.

« Bien, je crois qu'il est temps de nous séparer. J'espère te revoir, Llyk. »

Elle adressa un sourire à l'humaine, puis salua les quelques autres personnes présentes. Enfin, elle se retourna à nouveau vers le rôdeur.

« Bon et bien.. Allons-y, si cela ne te dérange pas. »

Elle resta droite et fière, une légère bourrasque faisant voler ses longs cheveux blancs autour de son visage fin.

Aramis n'allait pas chercher à convaincre ses amis de la vérité de la prophétie de sa supérieure hiérarchique, il se disait que, le moment venu, ils s’apercevront qu'elle avait raison. Durant la conversation l'elfe n'avait rien dit, il préférait écouter afin d'analyser la situation et prendre la meilleure décision. Quelle ne fut pas sa déception quand il s'aperçut qu'Oryll et Llyk allaient se séparer, cela signifiait que le sylvain devrait faire route avec l'un des deux. Or il ne voulait pas, Oryll était son meilleur ami et Llyk était l'humaine à laquelle il tenait tant, il voulait rester avec les deux mais il vit bien que la situation l'en empêchait.

*Et moi alors ? On m'oubli ?*

Une profonde tristesse le prit à la gorge et il du se retenir de pleurer, il avait fait son choix : il allait suivre l'acrobate. Il s'était remémoré les paroles de la prophétesse, il y aurait des martyrs parmi eux et il ne voulait pas que Llyk meurt. Il allait rester à ses cotés pour la protéger, Oryll sait se battre et en plus, fait route avec Lumilevy qui était une très bonne guerrière. Il voulu néanmoins dire au revoir à son ami, il hoqueta :

"Au revoir Oryll... on...on se reverra...on a un monde à...à sauver après tout. Faites attention à vous..."

Il se frotta les yeux, comme un enfant triste. C'était une décision difficile mais, selon le mage bleu, la meilleur à prendre.

Pierre assista a la prophétie que leur avaient annoncée des elfes à l'allure étrange. Pierre ne compris absolument rien, à part qu'Aramis et Lucius y étaient impliquée. Il ne croyait pas aux prophétie, ni à quoi que ce soit d'ailleurs, et seule la nature elfique des prophètes avait empêcher Pierre de les réprimer violemment. Il voulait partir au plus vite car il besoin d'être tranquille pour pouvoir profiter de sa liberté nouvelle, mais avait attendu que les elfes aient terminées ce qu'elle avaient à dire.

* Apparemment tout les gens font comme moi. Tout le monde est en train de se barrer, et les deux seul personne que je connais sont soient déjà parti, soit en train de dire au revoir à ses potes. Je ferais bien d'y aller moi. N'empèche se serait cool si quelqu'un venait avec moi, mais je ne connais personne alors...*

Pierre s'approcha d'Aramis qui semblait a moitié pleurer à cause de son départ.

" Bon je vais y aller, j'suis content d'avoir fait la route avec toi. Je suis sur que nos chemins se recroiseront, Aramis. "

A ses mots, Pierre se sépara du groupe, et marcha vers un village qu'il voyait au loin.

Tout le monde s'était séparé. Llyk avait adressé un sourire chaleureux à tous, en leur souhaitant que tout se passe bien dans la voie qu'ils avaient choisie. Aramis, lui, n'avait pas bougé. Elle en conclut qu'il voulait faire un bout de chemin avec elle.

L'acrobate secoua ses cheveux à présent plus noirs que dorés. Ils étaient vraiment dans un sale état. Enfin elle trouverait bien une rivière en chemin ou quelque chose du genre.

- On y va ? Lucius ne doit pas être si loin... dit-elle au sylvain.

Sans vraiment attendre de réponse, elle lui adressa un petit sourire encourageant et commença à marcher, la tête haute.

Le moment était venu, le groupe devait se séparer et chacun devait partir de son coté. Aramis n'avait pas imaginé que sa sortie de Taak'in se passerait ainsi, il pensait voyager aux coté de tout ses amis mais, les dieux en avaient apparemment décidés autrement. Le sylvain récupéra sa cape qui avait eu le temps de sécher, la remit sur son dos, regarda rapidement ses affaires pour voir s'il n'avait rien oublié et rattrapa Llyk en courant. Il s'arrêta un instant pour regarder Oryll dans les yeux avec une larme qui lui coulait sur le coin de la joue. Il se mit à sourire à son ami, il voulait qu'il parte avec une bonne image de lui, il lui fit de grands signes de main en criant :

"Découvrez le monde Oryll, et que nature vous protège ! Nous nous reverrons, les dieux eux même nous on tracés un destin ! En attendant, vivez heureux et ne m'oubliez pas, moi je ne vous oublirais jamais !"

Cela dit, il courut pour retourner aux coté de l'humaine. Il était entrain de ressentir des émotions contradictoires, d'un coté, il était très triste et de l'autre il était heureux. Il allait découvrir le monde avec Llyk, voir les créatures que sa déesse à crée, bref, réaliser son rêve. Il parla à l'acrobate :

"Nous devrions nous laver aussi, je ne tiens pas à garder cette odeur sur moi longtemps. Il nous faut remonter la rivière, là, nous aurons une eau pure et fraiche."

C'est ainsi qu'une acrobate et un elfe prenaient la route ensemble...

[je fais un nouveau sujet Llyk ?]

Oryll leva le bras et l'agita en signe d'au revoir au sylvain. Il l'aimait bien ce petit elfe, et le croiser à nouveau lui procurerait du plaisir. Il se retourna vers sa nouvelle compagne, maintenant qu'ils étaient presque seuls à rester. Il fit quelques pas pour venir se placer devant elle, avant de s'incliner très très bas, dans la parodie d'une révérence.

"-Si madame veut bien se donner la peine."

Il se releva, un sourire franc sur les lèvres. Il allait passer de magnifiques moment dorénavant, libre comme l'air avec une compagne qui serait capable de le suivre où qu'il aille... Si elle le voulait bien sûr. Il scruta les lointaines forêts, imaginant Simedän et au delà. Il voulait découvrir le monde, il avait maintenant un but dans la vie, et quelqu'un avec qui l'accomplir. Son regard se détourna sur l'almaâri, et il ne put s'empêcher de l'admirer. Elle était magnifique. Décidément, il voulait rester avec elle, c'était presque un besoin.

*Deviendrai-je romantique?*

[Et nous donc Lumi, tu veux créer le nouveau sujet?]

» La Filature [Terminé]
» Plus on est d'Elfes... [Terminé]
» En Attendant... [Terminé]
» Un air de liberté [Terminé]
» Entrainement [Terminé]