Petite pause entre amis.[Terminé]

Aramis et Llyk marchaient en remontant le cour de la rivière, la ville devenait de plus en plus petite et ils ne voyaient plus leurs amis. Le soleil était haut, il devait être midi et le mage bleu avait faim. Cependant, les rayons chaud de l'astre solaire lui faisait oublier ca, c'était tellement agréable pour le sylvain. Être en plein air était le mode de vie qu'il connaissait depuis son enfance, Taak'in était sa première découverte de grande ville et cela n'était pas très positif quand il y réfléchissait, en effet, il a été agressé, insulté, et a failli mourir de la peste. Il fut tiré de ses pensées quand il vit un petit bosquet un peu plus loin. Cet endroit était l'idéal pour se reposer un peu, il y avait une rivière au courant doux, des buissons fruitiers et des arbres.

"Regardez là bas, c'est l'endroit qu’il nous faut. Allons-y."

Ils arrivèrent finalement dans le lieu désiré en 5 petites minutes, l'elfe alla s'assoir au bord de l'eau. Il enleva sa cape, posa son épée au sol ainsi que son sac, défit son armure. Il n'avait plus que sa tunique qui lui arrivait aux genoux, il avait enlevé ses bottes pour mieux sentir la fraicheur de l'herbe. Il s'allongea sur le tapis de fleurs le plus proche et respira à plein poumons. Il ne put retenir un soupir de contentement :

"Hum... des fleurs, ca sent bon..."

L'endroit était parfait pour se reposer, ils étaient cachés par les arbres limitant ainsi grandement le risque d'être attaqués, il y avait à manger et à boire. Bref, tout pour faire une halte tranquille...

Ils marchèrent donc ensemble, silencieusement. Le soleil tapait assez fort, Llyk sentait la crasse sècher sur ses vêtements et dans ses cheveux. Elle espérait que les vêtements qui étaient contenus dans sa cape n'étaient pas en trop mauvais état, ils étaient neufs... Au bout d'un moment, Aramis déclara :

"Regardez là bas, c'est l'endroit qu’il nous faut. Allons-y."

Llyk regarda au loin. Il y avait en effet un petit coin accueuillant. Lorsqu'ils furent arrivés, le sylvain commença à se déshabiller. Il n'était vétu que d'une tunique.
L'acrobate, n'y prêta d'abord pas attention. Elle avait grandit avec sept frères, ils avaient pris leur bain ensemble des centaines de fois. Cependant ils étaient jeunes. Et de la même famille. Alors, gênée, la jeune femme tourna le dos au Sylvain.

"Hum... des fleurs, ca sent bon..."

Llyk ne répliqua pas. Elle dénoua sa cape qui était dans son dos et l'ouvrit.

- Peste ! laissa-t-elle échapper.

Les vêtements qu'elle avait mis dedans avaient soufferts. La robe (dont elle voyait enfin la couleur émeraude) était toute couverte de saletés et l'ensemble masculin était tout sauf d'un blanc immaculé. Elle les étala sur le sol, enleva ses gants et retira le plus gros de la crasse à l'aide de ses mains.
Elle se releva et alla nettoyer ses mains dans la rivière. L'eau limpide se colora d'un marron-verdâtre absolument écoeurant.

Aramis avait respiré l'odeur des fleurs durant quelques instant mais s'aperçu très vite que son odeur corporelle était abominable même au milieu d'un tapis de fleurs. C'était pour lui tout bonnement inacceptable et il allait y remédier sur le champ. Il se leva et vit les vêtements que Llyk semblait transporter, ils étaient plutôt beau, dommage qu'ils soient aussi sale. L'elfe bleu s'avança vers l'eau jusqu'à se qu'il soit arrivé aux cotés de l'acrobate et, le plus naturellement du monde, enleva sa tunique pour se retrouver ensuite en tenue d'Adam. Il ne ressentait pas la moindre gène, au contraire, on pouvait dire qu'il préférait être nu plutôt que de porter ses vêtement sales.

"Et hop, dans l'eau !"

A ces mots, le sylvain fit un plongeon dans la rivière, qu'il avait deviné assez profonde pour le faire. L'eau devint comme avec Llyk, d'une couleur marron-verdâtre tout à fait immonde. Quand il rejoignit la surface, il poussa un soupir de soulagement, il sentait la fraicheur de l'eau lui parcourir la peau, cela lui rappelait sa vie à Simedân. Il se baignait avec ses amis et amies sans tabou, et sans arrière pensées. Le sylvain se leva dans l'eau, cette dernière lui arrivait au hanches, et il commença à se laver : il commença par les mains, ensuite le torse, les bras, le visage et enfin les cheveux. C'est au bout de 2 ou 3 minutes que le mage bleu était redevenu tout propre.

"On se sent mieux ainsi, vous voulez-venir Llyk? Si vous ne vous lavez pas, vous risquerez d'être malade, en plus, l'eau est bonne."

Le corps du sylvain pouvait réserver des surprise, il était svelte (pas vraiment une surprise) mais plus sculpté qu'on ne pouvait le croire, sa peau était (comme on pouvait s'en douter) bleu, totalement dénué de poils ; quant à son entre-jambe... ne nous étendons pas sur ce sujet .Ses cheveux étaient redevenus blancs et son corps était à nouveau sain. Vu comme ça on pouvait même dire qu'Aramis était plutôt mignon. Il regardait l'acrobate qui était à 3 mètres tout au plus et attendait une réponse de celle-ci.

[Je suis un peu dégouté quand même, j'aurais voulu que Lucius et Pierre soient là, on se serait marré

Edit : J'ai édité une certaine partie de ce post pour des raisons de réalisme (C'est pas crédible qu'Aramis ait une grande...virilité Laughing

). Comme ça ne change rien, je me suis permis de le faire. ]

[ Bonne ambiance xD ]

Alors que Llyk se lavait consciencieusement les mains, elle entendit Aramis sauter dans l'eau. Elle ne réagit pas tout d'abord, concentrée à enlever les dernières saletés coincées sous ses ongles abîmés.

"On se sent mieux ainsi, vous voulez-venir Llyk? Si vous ne vous lavez pas, vous risquerez d'être malade, en plus, l'eau est bonne."

La jeune femme tourna la tête, un sourcil levé. Mais lorsqu'elle s'apperçut qu'Aramis était nu comme un ver, elle détourna aussitôt la tête. Ces sylvains alors... Incapables de respecter la pudeur des autres. Elle soupira et se releva, sans jeter un seul coup d'oeil au mage.

- Je te demande juste de te tenir à l'écart.

Elle alla chercher les vêtements et sa cape, les posa sur le rivage. Cela fait, elle enleva ses bottes et ses jambières trouées, ainsi que ça ceinture dont elle ôta la bourse et ses armes. Et ce fut tout. Elle n'enleva rien d'autre et se glissa dans l'eau sans bruit.

Llyk trouva l'eau un peu fraîche mais c'était agréable. Elle plongea la tête sous l'eau et se frotta les cheveux avec énergie. Elle voyait toute la crasse s'en aller. Elle ressortit de l'eau et commenca à se nettoyer. Quand elle fut propre, elle se hissa sur le bord, ruisselante. L'acrobate saisit ses bottes, ses jambières et les nettoya. Elle fit de même pour sa ceinture, sa cape et pour les vêtements. Une fois lavé, elle posa le tout sur l'herbe, au soleil.

- Voilà qui est mieux ! s'exclama t-elle en se laissant tomber sur le sol.

Alors que l'ambiance était à la détente...

"Oh là, mademoiselle!! Cet homme vous importune t-il?!"

Un grand homme plein de prestance, vétu d'une cuirasse et armée d'une longue épée surgit de derrière un bosquet, au bord de la rivière. Aramis ne s'en rendait sûrement pas compte, mais Llyk ne pouvait pas se tromper : il portait l'écusson de Mataniel.

"Oh là, mademoiselle!! Cet homme vous importune t-il?!"

Llyk se releva brusquement d'une galipette arrière. Elle n'avait pas vu que c'était un soldat, ou tout du moins quelque chose du genre. Elle repéra qu'il portait l'écusson de Mataniel et se redressa aussitôt, par réflexe.

- Non monsieur, c'est un ami.

L'homme toisât Aramis d'un oeil mauvais et se retourna vers Llyk, l'oeil doux. Il fît une petite courbette, un baise main rapide et se releva.

"Drôle d'ami que vous avez là, Mademoiselle! Je suis Domis de Straurard Khaminar, pour vous servir! Si je puis me permettre, vous devriez vous méfier des elfes sylvains, ils ont l'air doux mais ce sont en vérité les plus sournoises des créatures que je connaisse, après les Kalenciens et les Almaari, bien sûr! Hahaha!"

Lorsque l'homme avait commencé à lui faire un baise-main, elle l'avait retiré sèchement. Ce type était louche.

"Drôle d'ami que vous avez là, Mademoiselle! Je suis Domis de Straurard Khaminar, pour vous servir! Si je puis me permettre, vous devriez vous méfier des elfes sylvains, ils ont l'air doux mais ce sont en vérité les plus sournoises des créatures que je connaisse, après les Kalenciens et les Almaari, bien sûr! Hahaha!"

- Permettez-moi d'en douter, persiffla la jeune femme.

Elle posa ses mains sur ses hanches, toisa le sus-nommé Domis et répliqua platement :

- Plus rien ne vous retient alors ici, Messire Straurard Khaminar...

L'homme parût vexé.

"Oh que si, mais ça, ce ne sont pas vos affaires! Et bien soit, mademoiselle, je m'en vais et vous laisse batifoller avec cet hérétique!"

Puis il parti d'un pas lourd qui trahissait son irritation.

L'homme qui avait abordé Llyk était visiblement un homme de Mataniel, l'elfe n'appréciait pas particulièrement ces personnes. Durant toute la conversation, Aramis avait gardé les deux yeux sur le drôle d'individu tout en lavant ses habits. Après quelques instants, tout l'équipement de l'elfe était propre. Il n'avait cependant pas sorti son épée pour la laver, craignant que l'individu ne le prenne pour une agression et ne passe à l'attaque. Lorsque l'individu décida finalement de partir, en ayant l'air véxé, le mage bleu se sentait rassuré, un duel contre lui l'aurait se serait sans doute soldé par une défaite cuisante de l'elfe.

Aramis avait mit ses affaires à sécher au soleil tout comme l'avait fait Llyk, avec le climat, ils auraient vite fait de sécher. Quand le dénommé Straurard Khaminar fut partis le sylvain décida de nettoyer sa lame, il la sortit : on pouvait voir le sang du vieux des égouts dessus. Aramis n'eu besoin que de la passer dans l'eau et ensuite, l'essuyer dans l'herbe. Ensuite, il alla s'allonger dans l'herbe afin de laisser sécher son corps par les rayons du soleil.

"Hérétique ? C'est sans doute un fanatique de Mataniel, il va surement à Taak'in. Au fait, pourquoi dois-je rester à l'écart ? Je ne suis pas malade si c'est ce qui vous inquiètes."

Il regardait l'acrobate avec un regard curieux...

L'homme s'en était allé d'un pas mécontent et Aramis attendit qu'il fut hors de vue pour réagir.

"Hérétique ? C'est sans doute un fanatique de Mataniel, il va surement à Taak'in. Au fait, pourquoi dois-je rester à l'écart ? Je ne suis pas malade si c'est ce qui vous inquiètes."

Llyk se retourna. Le sylvain était étendu dans l'herbe, dans son plus simple appareil. Elle détourna aussitôt la tête et répliqua le plus poliment possible, en rigolant un peu :

- Aramis, je ne suis pas une sylvaine. Les humains sont pudiques tu comprends ? Surtout les jeunes filles comme moi. Alors... Si tu pouvais ne serait-ce qu'en ma présence cacher ta troisième jambe... Ce serait vraiment délicat de ta part.

Aramis n'avait pas comprit se que voulait dire l'acrobate, elle utilisait des mots que le sylvain n'avait jamais entendu. Que voulait donc dire "pudique" et "troisième jambe", autant de questions que le sylvain se posait. Il se redressa de façon à être assis en tailleur cachant ainsi, involontairement sa troisième chambre. Il fit part de ses interrogations à son amie :

"Que signifie pudique? Je n'ai jamais prononcé ce mot. Et je n'ai que deux jambes, pas trois, c'est une expression humaine ? Qu'est ce que cela signifie ? Je veux bien faire preuve de délicatesse mais il faudrait d'abord m'expliquer avec des mots que je comprends. Comme je vous l'ai dit, je ne côtois les humains que depuis quelques semaines et je ne connais pas leurs coutumes. Peut être pourriez-vous mes les enseigner, je ne veux qu'apprendre vous savez."

L'elfe avait l'air joyeux à l'idée d'apprendre des choses sur les humains. Cette situation pouvait paraître drôle, la naïveté du sylvain était vraiment touchante. Il faudra que Llyk soit un peut plus explicite pour se faire comprendre...

"Que signifie pudique? Je n'ai jamais prononcé ce mot. Et je n'ai que deux jambes, pas trois, c'est une expression humaine ? Qu'est ce que cela signifie ? Je veux bien faire preuve de délicatesse mais il faudrait d'abord m'expliquer avec des mots que je comprends. Comme je vous l'ai dit, je ne côtois les humains que depuis quelques semaines et je ne connais pas leurs coutumes. Peut être pourriez-vous mes les enseigner, je ne veux qu'apprendre vous savez..."

Llyk soupira d'exaspération. Si on lui avait dit un jour qu'elle ferait un cours d'anatomie à un Sylvain... Elle se retourna, les sourcils froncés et expliqua du mieux qu'elle pouvait.

- Les humains n'ont pas pour coutume de se ballader tout nus, sans vêtements. Chez nous, le corps est quelque chose de très sacré, il ne faut pas le dévoiler. On ne le montre qu'à ses parents quand on est petits et à nos amours quand on est grands ou... uniquement à des personnes du même sexe que nous et encore ! Et cette... loi, ça s'appelle la pudeur. Alors je t'en supplie, cache ta misère !

Elle pointa du doigt le sexe d'Aramis, qui n'était cependant pas bien visible dans la position où il était. Elle se retourna encore une fois, dos au sylvain, et croisa ses bras sous sa poitrine.

* J'aurais du retrouver Lucius toute seule, si ça continue, il va me demander si la reproduction chez les humains se déroule de la même manière que chez les elfes...*

[Oh, Llyk, tu me tente de poser cette question. Ca serait marrant mais mon Aramis s'est déja assez ridiculisé tu ne crois pas ? ]

- Les humains n'ont pas pour coutume de se balader tout nu, sans vêtements. Chez nous, le corps est quelque chose de très sacré, il ne faut pas le dévoiler. On ne le montre qu'à ses parents quand on est petits et à nos amours quand on est grands ou... uniquement à des personnes du même sexe que nous et encore ! Et cette... loi, ça s'appelle la pudeur. Alors je t'en supplie, cache ta misère !

Ces paroles étonnèrent le sylvain qui avait tout comprit à présent, apparemment, les humain n'aimaient pas être libérés de leur vêtements devant d'autre personnes sauf exceptions. Le mage se leva, alla récupérer sa tunique qui n'était pas tout à fait sèche et l'enfila. Elle lui collait à la peau et on pouvait quand même, au grand désespoir d'une personne pudique voir quelque peu au travers mais rien de vraiment choquant, tout au plus un peu sensuel. D'ailleurs, en parlant de ca, dans cet état, Aramis ressemblait plus à une femme qu'à un homme avec ses traits fin, sa taille svelte et ses cheveux. Seul son absence de poitrine et la présence de certaine composante d'anatomie masculine pouvait faire vaciller cette ressemblance.

*Ces humains sont vraiment bizarres, ils disent que le corps est sacré chez eux alors que dans le même temps, ils se massacrent et se tuent pour quelque pièce. Il me faudra recueillir plus d'information sur le sujet, tout les humains ne sont pas ainsi...j'espère...*

Aramis s'adressa à son ami acrobate :

"Je suis désolé Llyk, je ne voulais pas vous mettre mal à l'aise mais les personnes avec qui j'ai déjà voyagé ne m'ont pas parlé de ca elle m'ont même regarder me laver sans montrer de gène. Elles avaient l'air bizarre en me voyant quand j'y repense...enfin bref! Pourriez-vous me rendre un service? Lorsque je fais quelque chose allant à l'encontre de vos coutumes, dites le moi. Ainsi je me corrigerais aussitôt et ne ferais plus cette erreur."

L'elfe avait fait voyage avec des marchands pour aller à Taak'in et il est vrai que les femmes du convoi ne s'étaient pas gênées et s'étaient bien rincées l'œil pendant qu'Aramis se lavait en toute innocence. L'elfe alla s'assoir aux coté de son amie mais dos à elle, il était en tailleur pour se reposer un peu. Il regarda tout de même aux alentours pour voir si un danger arrivait tout en écoutant une éventuelle réponse de Llyk...

"Je suis désolé Llyk, je ne voulais pas vous mettre mal à l'aise mais les personnes avec qui j'ai déjà voyagé ne m'ont pas parlé de ca elle m'ont même regarder me laver sans montrer de gène. Elles avaient l'air bizarre en me voyant quand j'y repense...enfin bref! Pourriez-vous me rendre un service? Lorsque je fais quelque chose allant à l'encontre de vos coutumes, dites le moi. Ainsi je me corrigerais aussitôt et ne ferais plus cette erreur."

* Alléluia ! *

Llyk sourit et se retourna. Aramis était quand même très gentil, et puis il s'était rhabillé.

- Bah, dit-elle en secouant la main, oublions ça. Ce n'est pas vraiment sympathique de ma part de t'imposer mes coutumes, je n'en ai même pas le droit... Enfin juste cette règle là en fait, parce que... Hum, tu m'as comprise...

La jeune femme haussa les épaules. Inutile de s'attarder sur ce sujet, ça devenait gênant.
Ses cheveux blonds commençaient à sécher. Elle jeta sa tête en arrière et les peigna avec ses doigts. De toute manière, ils étaient naturellement raides et secs comme le blé... enfin la paille. Elle se redressa et s'assit dans l'herbe souplement.

- Alors comme ça tu vis dans la forêt ?

Ce n'est pas vraiment sympathique de ma part de t'imposer mes coutumes, je n'en ai même pas le droit... Enfin juste cette règle là en fait, parce que... Hum, tu m'as comprise...

Aramis n'avait pas comprit mais allait faire comme si. Il n'avait même pas le temps d'ouvrir la bouche que Llyk lui posa une question :

Alors comme ça tu vis dans la forêt ?

"Oui, je vis dans les forêts de Simedän depuis ma naissance il y a une soixantaine de vos années humaine. Je connais Andryël par cœur, je la parcourais souvent étant petit seul, ou avec mon maitre. Je connais également très bien les autres zones des forêts mais à moindre mesure."

A l'évocation de son maitre, il ne pu se retenir de caresser son bijou sur le front, après tout, c'est grâce à son maitre qu'il était un sage des forêts de Simedän. On sentait une passion et une joie dans sa voix quand il parlait de ses forêts, pour lui, c'était l'endroit qu'il préferait au monde...enfin du monde qu'il connaissait.

"Oui, je vis dans les forêts de Simedän depuis ma naissance il y a une soixantaine de vos années humaine. Je connais Andryël par cœur, je la parcourais souvent étant petit seul, ou avec mon maitre. Je connais également très bien les autres zones des forêts mais à moindre mesure."

Llyk écarquilla les yeux. Une soixantaine d'années ? Bon dieu, Aramis était si vieux que ça ? Il semblait presque plus jeune que l'acrobate. Mais elle secoua la tête, les elfes vivaient plus longtemps, c'était bien connu.
L'humaine se jeta en arrière, posa ses mains derrière sa tête et ferma les yeux.

- Ca doit être agréable de vivre dans la forêt, sans soucis particuliers...

[Bon ba puisque tout le monde s'y met, autant être réaliste.]

Alors que les deux amis discutaient tranquillement de tout et de rien, des nuages commencèrent à se former dans le ciel, ils étaient menaçants et annonciateurs de pluie. Le sylvain huma l'air ambiant, il venait d'avoir confirmation, une pluie intense allait éclater dans peu de temps et il faudrait se mettre à l'abri. Cependant, la tempête n'était pas imminente et le duo avait le temps de rassembler ses affaires pour s'abriter. Comme Aramis avait passé sa vie en forêt, il savait comment réagir, se construire un abri pour attendre la fin de la précipitation. Il se leva et regarda les arbres, ils étaient trop dispersés pour faire un abris correct.

"Je me ferais un plaisir de vous répondre une fois que nous aurons un endroit où nous abriter."

L'elfe se précipita vers la lisière du bosquet où se trouvaient bois, arbres et buissons. Il prit des branches par ci, des feuille par là, le noua, les raccordèrent aux buissons pour finalement obtenir une petite hutte de bois et de feuilles suffisement grande pour 2 personnes. Aramis retourna vers Llyk, récupéra ses affaires et s'adressa à son amie :

"La pluie ne va pas tarder, allons nous abriter voulez-vous ? Entre mon abri et les arbres, nous ne risquons pas d'être mouillé."

Il tendit la main à l’acrobate pour l'aider à se lever bien qu'elle n'avait pas besoin d'aide, c'était plutôt une marque de galanterie.

De gros nuages noirs avaient en effet fait leur apparition. Tandis que le sylvain s'acharnait à trouver des feuilles, des branches, enfin tout ce dont il avait besoin pour créer un abri, Llyk ramassait ses affaires qui étaient quasi-sèches à quatre pattes. Elle couvrit une nouvelle fois ses vêtements de sa cape et attacha le tout en bandouillère. Elle enfila ses jambières aussi vite que possible, ses bottes, et attacha sa ceinture. Elle vérifia qu'elle avait tout sur elle : sa bourse et ses armes en fait.

Alors qu'elle allait se relever, Aramis baragouina quelque chose à propos d'un abri, mais elle n'y prêta pas vraiment attention. Elle saisit la main de son ami et se releva d'un bond léger, puis fila se protéger de l'averse imminente sous les branchages et la hutte de fortune.

Après avoir aidé son amie Llyk, celle-ci alla se cacher dans le petit abri que le sylvain venait de construire. Ce dernier rejoignit l'acrobate et, quasi immédiatement, une pluie intense commença à tomber. L'abri n'était pas un palais impérial et ne payait pas de mine, cependant, il remplissait parfaitement sa fonction, c'est à dire, protéger ses occupant de l'eau. L'intérieur était assez sombre, seule l'entrée permettait de laisser la lumière entrer, c'était également plutôt étroit. Mais, pour un abri fait dans l'urgence, c'était tout à fait correct, une chose qu'Aramis a appris à réaliser dans la forêt. Il aurait pu en faire un bien plus joli et plus grand si le temps ne lui avait pas manqué.

Aramis regarda l'extérieur, il avait l'air pensif, que devenait son village? La prophétie allait elle vite se réaliser ? Que deviennent ses amis ? Autant de questions qui se bousculaient dans la tête de l'elfe bleu. Il s'allongea sur le ventre, tête vers l'extérieur, posa son menton sur ses mains et s'appuya sur ses coudes. Il était plongé dans ses pensées si bien que d'autres questions lui vinrent à l'esprit : pourquoi avait-il en lui un véritable monstre avide de sang et de combat ? Comment s'en débarrasser ? Et était il en sommeil ou attendait il patiemment la prochaine occasion pour se déchainer ?

Son regard devint triste et toujours tourné vers l’exterieur, tant de questions, et pas de réponses. C'était difficile, surtout quand il pensait qu'il allait être prit dans un conflit meurtrier.

*Qu'attendent les dieux de nous ? Nous n'avons pas vraiment les épaules pour être sauveur d'Urgôn.*

[ Désolée pour le retard >< ]

Le temps semblait s'être arrêté dans cet abri. Aramis était pensif, ne parlait plus, et la jeune humaine non plus. La pluie torrentielle qui s'abattait dehors était le seul bruit environant.

Llyk regardait l'averse tomber, assise en tailleur. Elle aimait bien la pluie. Pour elle, elle était synonyme de joie. Mais avec ce contre-temps, elle n'était pas prête de retrouver Lucius...

- J'espère que ça ne durera pas trop longtemps...

[Pas grave Wink

]

J'espère que ça ne durera pas trop longtemps...

Aramis fut tiré de ses pensées par cette question, il regarda le ciel et renifla l'air ambiant. Cela fait, il se roula en boule, Morphée était entrain de l'attirer dans ses bras. L'elfe, répondit à son ami d'une petite voix et en fermant les yeux :

"Les orages les plus violents sont souvent les plus rapide à se terminer, nous avons néanmoins un certain temps avant de continuer notre route vers Lucius. J'ai besoin de me reposer Llyk, j'ai utilisées toutes mes forces dans le combat qui à eu lieu dans les égouts et je suis très affaiblis.. Si il y a un problème, n'hésitez pas à me réveiller..."

A peine il avait achevée sa phrase qu'il était parti dans le royaume des rêves. Il avait l'air d'un enfant éveillé mais c'était encore plus flagrant quand il dormait, il avait l'air calme et paisible. Cette sieste allait lui permettre de récupérer des forces s'il dormait suffisamment. Restait à voir se que ferait Llyk...

"Les orages les plus violents sont souvent les plus rapide à se terminer, nous avons néanmoins un certain temps avant de continuer notre route vers Lucius. J'ai besoin de me reposer Llyk, j'ai utilisées toutes mes forces dans le combat qui à eu lieu dans les égouts et je suis très affaiblis.. Si il y a un problème, n'hésitez pas à me réveiller..."

Llyk regarda le sylvain sombrer sans broncher. Elle, n'était pas vraiment fatiguée. Sa petite trempette dans les eaux fraîches de la rivière lui avait donné un coup de fouet, et puis elle était athlétique... et elle n'avait rien fait d'extraordinaire dans les égoûts.

La femme blonde leva les yeux vers l'extérieur. La pluie était encore forte... Mais si elle attendait trop, jamais elle ne retrouverait Lucius.
Silencieusement, Llyk remonta bien comme il fallait ses jambières puis se mit à genoux. Elle serra sa ceinture fermement, y accrocha solidement sa bourse et son arme. Elle glissa sa deuxième dague dans sa botte, et ressera sa cape contenant les vêtements neuf autour d'elle.

La pluie était vraiment dense. L'acrobate enleva un de ses bracelets, une chaine en toc, et noua ses cheveux avec. Elle éviterai ainsi l'effet "rideau" en courant sous les gouttes...

* Mais je peux pas quitter Aramis comme ça... *

La jeune femme réfléchit deux minutes. Elle n'avait ni parchemin ni encre. Ecrire à même le sol était stupide, si Aramis se tournait dans son sommeil, il effacerait tout... Soudain elle eut une idée.
Elle décrocha quelques branches habilement, de manière à ne pas faire écrouler l'abri. Elle symbolisa une flèche avec. Pointant vers là où elle partirait.

Suite à ça, il y eut une très légère acalmie. Llyk savait bien que cela ne durerait certainement pas mais elle sauta sur l'occasion et se glissa sans bruit hors de la hutte.

Aramis était à présent seul...

Aramis se "réveilla" dans une grande plaine vide et plate, au ciel pur et sans le moindre nuage. En fait, il n'y avait pas même une trace du soleil dans ce ciel pourtant clair. Il pouvait voir, très loin, très très loin, Lucius qui s'éloignait, trempé. Puis il vit la prophétesse Elfe qui apparût comme par magie et le fixa. Son regard semblait comme brûler la peau du petit elfe qui était maintenant redevenue un enfant. Elle le fixa un long moment, peut être une heure ou juste quelques secondes, et lui dit, d'un ton très sec :

"Il est de votre devoir d'empêcher les brebis égarées de tomber dans le ravin!"

Puis, elle disparu dans un éclair brulant qui ouvrit une grande brèche dans le sol sous Aramis, Llyk (qui venait d'apparaitre à coté de lui), puis sous Lucius qui tomba sans un cri et sans un mouvement, puis enfin sous toute une forêt que l'elfe connaissait bien.

Aramis se réveilla seul sous sa petite hutte. Un spermophile lui léchait doucement le visage, reconnaissant sans doute en lui un ami des animaux. La pluie s'était arrêtée, et si le ciel était caché par les nuages épais, il était clair qu'il faisait maintenant nuit.

La sieste d'Aramis avait été agitée par un rêve étrange, était-ce un simple rêve ou bien était-ce une vision envoyé par la grande prophétesse qu'il avait rencontré tout à l'heure? Le sylvain se réveilla et une chose lui sauta aux yeux : Llyk avait disparue ! L'elfe se redressa et regarda partout autour de lui, il faisait très sombre et il n'y voyait pas grand chose dans sa hutte. Il fit apparaitre par réflexe sa sphère de lumière favorite, ce fut à ce moment là qu'il remarqua qu'il avait récupéré toutes ses forces, il était remonté à bloc. Il y voyait bien mieux ainsi et vit finalement le symbole que l'acrobate avait laissé au sol. Cela ne rassura pas trop le sylvain surtout quand il remarqua que la nuit était tombée. Combien de temps avait-il dormis ? Plusieurs heures sans doute.

*C'est pas vrai, je m'endort et elle en profite pour partir !
Tu vois, elle ne fait même pas attention à toi ! Pourquoi partir à sa recherche ? Elle n'avait qu'à rester avec nous !
Tais-toi, tu m'agace. On va la chercher un point c'est tout !
Tu es trop gentil, ca nous perdra !*

Après cet interlude avec Aramas, le gentil sylvain prit toute ses affaires, sortit de sa hutte et observa le ciel. La nuit était tombée il y a longtemps et l'acrobate avait sans doute eu le temps de parcourir une grande distance. La retrouver serait très difficile, il n'y avait pas de temps à perdre. C'était la pleine lune et on y voyait bien, Aramis fit disparaitre sa sphère lumineuse et entreprit sa route pour rejoindre son ami en suivant la direction indiquée par le symbole de son amie...

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