Escale lucrative

Sofia hocha affirmativement la tête d'un air enjoué.

"Avec plaisir ! On se retrouvera donc là-bas. Entre temps, j'irais acheter quelques encres et un peu de parchemin."

Puis décochant un sourire désarmant à l'attention de Lucius, elle les salua de la main en souriant et alla faire ses emplettes.

[Hésitez pas à me mp ( sur Therion de préférence) quand vous arriverez au lieu du rendez-vous pour que j'intervienne, il se peut que je ne remarque pas que vous m'attendez :p ]

"On avait que ça à faire, camarade. Rester ici dans le silence à attendre qu'un inexistant cheval passe sur cette route déserte ou parler avec une jolie fille en attendant la dîtes bête, qu'est-ce que ça change? J'pense au contraire que rester ici à attendre finira pas faire que quand on trouvera des chevaux, si on en trouve, le coucher de soleil sera trop proche pour que l'on puisse agir dignement à notre affaire..."

Pierre acquiesça. Après tout, tomber ou non sur un cheval était plutôt un hasard  qu'autre chose selon Pierre, ainsi il ne voyait pas d'objection quant à changer d'endroit. Et il était vrai qu'ils avaient besoin de temps, car Pierre voulait absolument éviter de faire à la hâte, bâcler le vol dans le magasin. Tout devait être scrupuleusement envisagé. Pierre n'était pas sûr de lui. Tout cela sortait de son quotidien de baroudeur, il n'était plus question de se battre mais d'agir discrètement. Non pas que Pierre était idiot, mais la subtilité n'était pas sa tasse de thé.  

" J'pense que tomber sur un cheval ou pas, c'est surtout une question de chance, alors peut m'importe de changer d'endroit. Près de la sortie de la ville, ça me parait être un bon endroit nan? On est en pleine journée, y a forcement du passage !

[J'propose qu'on reste sur le même sujet puisqu'on va se rejoindre. Rappelez moi de déduire un noblon de l'inventaire de Lucius.]

Lucius donna une grande tape amicale à son camarade de larcin. Il était content de voir qu'ils étaient sur la même longueur d'onde.

"Essaye de trouver une corde à linge ou un truc comme ça, ça devrait être assez solide pour faire tomber un homme et peut être même un cheval! Planque le sous la poussière ou des vêtements, comme ça je pourrais passer sans avoir à prendre de risque et eux serons surpris, ça les rendra plus simples à tuer! Une fois au sol, il faudrait qu'on profite du choc pour en tuer le plus possible. Si il y en a qui se relêve, faudra les expédier vite, mais pas question de laisser de témoins... Ca mettrais trop la merde en ville si ils savaient qu'on est ici... Quoi d'autre... Hum... Si ils sont trop nombreux, je lêverais le bras pour te dire de rester caché pour pas que tu prenne trop de risque, et si ils sont suffisament peu, je ne ferais pas de signe. Bon et bien je crois que tout est dis non? ... Bonne chance l'ami! Je sais que t'es pas drôle, mais tiens toi prêt! Trouve un fil, ensuite, il pourra nous permettre d'attacher les chevaux ensemble pour les garder sous contrôle! Allez, soit un vrai chef mon pote, et on sera les rois de Teroal!"

Puis, disant cela, il s'éloigna vers la place du marché où il savait trouver des gens qui pourraient lui indiquer le poste de garde le plus proche. Il ne marcha pas très longtemps pour rejoindre la place qui, en effet, était bondée. Il chercha Llyk et Aramis du regard et, ne les voyant pas, estima qu'il était peu probable qu'ils le voit. Aussi se mît il en quête de quelqu'un qui pourrait le renseigner. Il porta son intérêt sur un enfant qui passait par là en mangeant des noix qu'il cassait avec un petit marteau. S'approchant de lui, Lucius lui posa la main sur l'épaule et lui demanda d'une voix amicale :

"Hé, mon grand, tu ne sais pas où se sont installés les soldats qui sont arrivé hier?"

En vérité, le pauvre nécromancien ne s'était pas adressé à la bonne personne. Il était évident que l'enfant avait hérité de quelques gênes Taâk-iniens puisqu'il fallut à Lucius glisser une pièce d'un noblon parmis les noix dans la main du garnement pour obtenir quelques réponses. Finalement, il acquis la certitude que le poste de garde se trouvais "par là m'sieur" ... Un peu dégouté par cette mauvaise rencontre, mais sûr qu'on ne lui avait pas volé sa bourse ou son coffret, le malfrat en devenir parti d'un pas lent vers la direction indiqué par le gamin. Il voulait absolument que Pierre ai le temps de tout mettre en place. Finalement, il arriva en vue de ce qui était probablement avant une boutique mais sur lequel siègaient maintenant côte à côte le drapeau de Teroal et celui de l'Empire. Ca ne pouvait être que là. Le jeune homme s'avança pour voir ce qu'il en était : le nombre de chevaux devant la porte lui indiquerais le nombre de garde présents à n'en pas douter.

[Si j'en dit plus que tu ne le voulais, préviens moi ]

Lucius analysa la situation. Voler les chevaux serait facile. Ils étaient six et à l'abri des regards si ce n'était ce palefrenier qui nettoyais un box vide. Les gardes devaient être six à l'intérieur selon toute vraisemblance. Vu la taille du bâtiment en effet, il était peu probable qu'il contienne une grande garnison de fantassin. Le nécromancien tira sa dague de sa cape et s'approcha furtivement du larbin à la tâche ingrate en longeant le mur du bâtiment pour être sûr de ne pas être repéré à cause de son ombre ou d'un quelconque objet abandonné au sol qu'il n'aurait pas vu. Comme une araignée, il se glissa près de sa proie, de sa mouche, avant de lui bondir dessus.

Il plaqua sa main sur la bouche de sa victime pour l'empêcher de crier, lui donna un violent coup de genoux dans l'arrière des jambes qui le fît tomber à genoux et l’égorgea d'un coup sec en prenant soin de ne pas se salir plus.

*Pauvre homme... Au mauvais endroit au mauvais moment... Mais je n'avais pas vraiment le choix...*

Tout avait été très vite. Le seul bruit qui se dégagea vraiment de cette altercation fût le léger bruit du corps tombant sur la paille. Le jeune meurtrier essuya la lame de sa dague sur le pantalon de sa victime encore chaude. Tout se passait comme prévu. Il recouvrit sommairement le cadavre de paille puis fît la seule chose à faire pour être sûr de ne pas être suivit par plus de garde que nécessaire. Il entra dans un box, caressa doucement le museau du cheval pour ne pas qu'il s'énerve, le détacha et le sorti doucement dans la ruelle et l'emmena près de la rue. Il s'éloigna alors un peu et lui donna une vigoureuse tape sur la croupe. L'équidé parti alors en trombe, poussant un cri strident et provoquant le chaos dans la rue. A présent, il fallait agir vite. Il ouvrit la porte d'un autre box, monta sur le cheval qui s'y trouvait et le mena au pas rapide devant le centre de garde, prêt à foncer.

[Ne m'oublie pas Lucius s'il te plaît, je ne veux point mourir dans ces sombres bois ]

La prière de Lucius fut certainement entendue, contre toute-attente au vu de ses obscurs talents.

Ce dernier avait tourné dans la bonne rue, et les quatre cavaliers tentaient de le rattraper. Tentative qui échoua lamentablement quand Pierre tendit la corde après le passage de Lucius.

Les quatre gardes et leurs montures respectives s'écroulèrent dans un enchevêtrement de bras, de jambes et de sabots, le tout ponctué par les hennissements de panique des équidés.

Le cinquième garde, qui était resté devant le poste de garde, avait rapidement repris ses esprits et avait enfourché une monture en y projetant son cavalier au sol d'un geste dénué de finesse. Il s'était lancé à la poursuite de Lucius et avait prodigieusement évité la corde tendue.

Talar le garde sortit un couteau de lancer de sa manche, et une fois en position suffisamment stable, le lança en direction du jeune homme qu'il talonnait. La lame aiguisée se dirigeait inexorablement vers l'omoplate droite du nécromancien.

[Tkt pas, j't'ai pas oublié, j'm'étais connecté pour te faire avancer justement ]

Le plan se déroula comme prévu. Les quatres poursuivants s'écroulèrent et Lucius ralentie alors son cheval, le retourna et se tint prêt à dessendre les massacrer. Seulement, même le plan le mieux préparé pouvais avoir sa faille. Il n'y avait pas un cheval en ville pour Pierre et Lucius. Il y en eut un pour le tireur d'élite à l'arbalète du poste de garde. Celui là avait un peu de retard, le nécromancien ne l'avait donc pas vu. Pire, son retard lui permis d'éviter le piège avec un certain talent. Le jeune homme n'eut que le temps de voir voler le couteau vers lui. Il était trop tard pour tenter quoi que ce soit.

[Premier dé pour savoir si Lucius est touché ou pas. 1-3 Lucius n'est pas touché. 4-5 Lucius est blessé sérieusement. 6-9 Lucius se prend le couteau dans l'épaule et est desarçonné. 10-20 Lucius est touché à l'épaule comme prévu.

Deuxième dé pour savoir si des gardes se sont blessés en tombant. 1-5 un garde est blessé. 6-10 deux gardes sont blessés. 11-18 deux gardes sont blessés et un troisième est déjà prêt au combat. 18-20 un garde est mort sous son cheval.]

Le membre 'Lucius Mortis' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'd20' : 7, 8

L'un des soldats de l'Empire se rua devant Pierre, une énorme hache à deux mains dressée devant lui et entreprit de lui jeter le tranchant en direction des côtes, de droite à gauche.

De son côté, Talar se débattait avec son imaginaire. En effet, une araignée tentait de lui arracher la peau du visage, aussi tentait-il de la garder à distance en usant de ses poings et de ses pieds.

Il reprit un instance conscience pour crier une phrase incompréhensible pour les profanes.

"Daryn tarazh denereth shelob."

Il s'agissait très clairement d'une incantation, prononcée dans une langue étrange avec un fort accent guttural. L'araignée disparut instantanément et Talar se redressa tant bien que mal, prenant quelques secondes pour reprendre son souffle.

Si Lucius possédait de terribles pouvoirs, il venait d'apprendre qu'il n'était pas le seul.

Talar s'agenouilla et posa ses deux mains sur le sol, une aura vermillon entourant sa silhouette, et incanta de nouveau.

"Thrys danil ember saniesk !"

Le mur du côté gauche de Lucius trembla et se déforma. Une partie de celui-ci prit une forme allongée, au bout pointu. Puis l'épieu magique se détacha du bâtiment et fonça droit sur le nécromancien.

[Hop, une petite référence au Seigneur des Anneaux au passage ]

Le plan de Lucius et Pierre marcha à merveille. Pierre vit arriver Lucius a une vitesse folle, talonné par quatre gardes. il serra la poings et continua de regarder dans le vide, il ne fallait pas qu'il paraisse en quoique ce soit suspect. Néanmoins, il était très concentré. Il était placé avant la corde, car il avait prévu que quand il tirerait sur la corde, il se retournerait dans le dos de ses ennemis, ce lui sera pratique en cas de combat, ça lui conférerait un avantage. Il regarda Lucius passer devant lui. Il évita soigneusement le piège avec une habilité que Pierre admira. Il tendit la corde en utilisant sa magie. Le sort qu'il avait préparer se montra efficace et les quatre chevaux tombèrent : les deux premier se prirent les sabots dans la cordes et tombèrent vers l'avant, tête la première ; alors que les suivants, ne se prirent pas le piège, il tombèrent sur les chevaux qui venaient de chuter, en risquant de bloquer voire de tomber sur leur cavalier. Pierre saisit sa dague d'un mouvement parfaitement maitriser, et courut dans le nuage de poussière qu'avant provoqué l'événement. Il vit un de ses ennemis, le torse bloqué sous un cheval, et un autre visiblement plus mal en point qui semblait avoir les côtes...Pierre décida qu'il n'étaient pas dangereux pour l'instant. Il repéra rapidement ce qui l'intéressait. Deux des gardes avaient été éjectés de leur chevaux et semblaient être en mesure de se battre.

*J'espère que ni les chevaux ni Lucius n'ont été blessé...cette poussière m'empêche d'y voir clair ! *

Pierre s'occupa d'abord du garde le moins sonné. Sa dague au poing, il planta son arme dans le ventre du garde, au niveau des poumons. Ensuite il porta le même coup au second garde, qui se serait relevé si Pierre lui avait donné une seconde de plus... Pierre entendit du bruit dans son dos. Il se retourna d'un bond et vit un des gardes qui était coincé sous son cheval qui courait vers lui une lourde hache à la main. L'offensive aurait pu faire très mal mais elle était menée laborieusement. Pierre évita l'assaut facilement et immobilisa le bras de son adversaire deux secondes, le temps qu'il lui fallu pour contourner le garde et tenter de le frapper d'un coup de dague vertical.

[ Je suis désolé pour le désagrément, mais mon tour avait été sauté...désolé les gars ! ]

[Le hasard joue dans le camps de Lucius, mais il est évident, et je le dis très honnêtement et presque solennellement, que si cette pointe doit lui transpercer le coeur ou bien juste le ventre, le laissant grièvement blessé, il suffit que tu me le dise et j'éditerais.]

Alors que Lucius contemplait à la fois fasciné, surpris et complètement démoralisé, la magie surpuissante que ce qui de prime abord semblait être un simple garde déployait contre lui, le mur se déforma magiquement pour devenir une pointe perçante qui se détacha pour voler vers le nécromancien blessé. Celui-ci ne la vit pas. Elle l'aurait traversé de part en part si, par un hasard merveilleux, la peur ne l'avait pas fait brusquement reculer d'un pas qui, s'il ne lui permit pas d'éviter la flêche, lui permit d'éviter une blessure gravissime. En effet, la pointe se planta dans l'abdomen du jeune homme, faisant gicler le sang. Le douleur sembla se répandre comme une explosion dans le corps du nécromancien qui ne comprit pas tout de suite ce qui se passait. Ses jambes, surprises, le laissèrent tomber, et cette fois, il ne se sentait plus capable de se relever. De plus, sa chute eut pour effet malencontreux d'enfoncer encore un peu plus le poignard fiché dans l'épaule de notre miraculé, provoquant un nouvel élan de douleur l'empêchant de bouger son bras droit.

Tout cela, Lucius l'avait ressenti. Étrangement, la douleur horrible l'avait empêché de se rendre compte qu'il avait poussé un hurlement de douleur intense en tombant. Elle lui avait aussi épargné de sentir le contact du sol avec ses genoux, puis de son crâne avec les pavés. Enfin, allongé sur le ventre, elle l'empêchait de sentir le sang qui s'échappait par grosses rasades de ses plaies.

Il ne se souciait plus de rien. Le cheval? Qu'importait? Le vol? Qu'importait? Ses amis? Il ne les reverrait sûrement jamais. En vérité, bavant sur le pavé, il se croyait mort. Paradoxalement, la douleur était si intense pour lui qui était si peu endurant qu'il lui semblait qu'il ne souffrait plus. Il n'avait plus aucune notion du temps d'ailleurs. Il ne voyait plus rien puisqu'il fixait le pavé et ne faisait plus attention au reste. Le monde lui semblait bloqué dans cette position, écrasé sur le pavé. Il lui semblait que c'était ainsi que cela devait être, lui mort sur le sol, comme il lui semblait que les arbres devaient être de bois et la mer remplit de poisson. Il mourrait. Et si il n'avait pas accès à des soins même simple sous peu de temps, pour sûr, il n'aurais jamais l'occasion d'aller à Simëdan.