Un, deux, trois, nous allons aux bois! [Terminé]

Blessé, fatigué et effondré, Oryll se tenait la, sur place, les bras ballants... Il avait réussi à tuer les trois almaâris, mais avait dorénavant peur d'être trop faible pour secourir sa compagne... Il n'avait même pas la moindre idée de l'endroit où la jeune elfe était retenue, et, s'il voulait réussir à la sauver, il n'avait pas le temps de prendre une nuit de repos, alors qu'il commençait à en avoir cruellement besoin... Ses yeux étaient irrités, rougeâtres mais durs et froid. Il devait prendre une décisions, et vite, mais n'avait pas la moindre idée de l'option qu'il lui fallait prendre. On lui donnait un choix sans lui donner les informations, c'était maintenant pile ou face.

Mais, quoiqu'il arrive, il ne devait pas rester la. Il aurait tout le temps de penser par la suite, il lui fallait tout d'abord se remuer pour ne pas se vider complètement de son sang. Le jeune homme essuya son couteau encore ensanglanté sur l'habit de l'un des almaâris avant de découper de larges bout de tissus dans ceux-ci. Il se mit ensuite torse nu, et posa de larges bandages sur ses plaies, enroulant plusieurs fois le vêtement pour protéger et stopper au maximum le sang qui gouttait sur son corps à moitié nu. Une fois cela fait, il se rhabilla et revint sur ses pas jusqu'à la clairière qu'il avait quittée un peu plus tôt, avec ses nouveaux amis.

Une fois sur place, il se posa une ultime fois la question : était-il capable de sauver Lumilevy dans son état actuel? Il était quasiment sur que non, son corps rechignait à chacun de ses pas comme s'il n'avait pas dormi depuis 10 jours et souffrait de courbatures atroces... Mais pourtant, il se fit clair dans son esprit que s'il voulait avoir une seule chance de la revoir vivante, il allait lui falloir se bouger rapidement. Très rapidement. Sans plus prendre le temps de réfléchir puisque son choix (qui n'en était pas vraiment un au vu de son état d'esprit) était évident, il se mit en quête de trouver des traces laissée par les almaâris qui suivaient le frère de son aimée.

Et, il faut bien le dire, même si les elfes du crépuscules sont renommés pour leur discrétion (chose quelque peu paradoxale, il faut le dire), un groupe aussi important que celui qu'il pistait ne pouvait pas rester totalement invisible dans des sous bois tel que ceux ci, surtout que la terre était humide et gardait bien les empruntes de pied... Et celui qu'il devinait comme le porteur chargé de Lumilevy en laissait des plus profondes que tous les autres, à cause du poids sur son épaule surement. Frottant encore une fois ses yeux fatigués, le chasseur se mit en quête de suivre cette route toute tracée, même s'il lui arrivait de perdre la piste par moment...

Priant pour que personne ne le surveille, et puisqu'il savait qu'il fallait au moins cela pour qu'il puisse secourir sa compagne, il se mit à trottiner en tentant de provoquer le moins de bruit possible dans ce bois glaçant, épuisant ces dernières force dans cette marche vers une mort plus que certaine... Peut être qu'en prenant les elfes par surprise il pourrait arriver à faire fuir Lumilevy, mais il ne gardait que peu d'espoir pour lui même, et doutait d'être à même de tenir sur une course prolongée... Enfin, il lui fallait tenter le tout pour le tout... Pour celle qui l'aimait, qui était tout pour lui dorénavant. Les hommes les plus dangereux sont ceux qui n'ont plus rien à perdre.

» Promenons nous dans les bois
» Pépère dans les bois [ TERMINÉ ]
» Fourberies et gueule de bois [Terminé]
» Trois pouilleux chez les nudistes [Terminé]
» Traquons-les dans les bois, pendant qu'les soldats sont là... [Terminé]