Un air de liberté [Terminé]

Les deux compères eurent vite fait de rejoindre la petite bourgade. Ils arrivèrent dans ce qui semblait être la rue principale avant de rencontrer des gens. Cette rue principale semblait être une petite rue en terre battue bordées de platanes qui menait jusqu'à une place elle même en terre battue sur laquelle se trouvait une multitudes de chaises et de tables sur lesquelles des Hommes buvaient diverses boissons. Visiblement, la vue d'un almaari et d'un homme en armure paraissait assez étrange aux passants, à moins que ce soit l'odeur infâme qui se dégageait d'eux. Quoi qu'il en était, les deux hommes n'étaient pas passés inaperçu. Une courte inspection du regard leur permis de distinguer dans le village plusieurs tavernes, une épicerie et également un vendeur de cercueil...

Therion marchait d'un pas sûr dans l'artère principale de la paisible bourgade, accompagné de son ami almaâri. Les gens leurs jetaient des coups d'oeils soupçonneux. Il est vrai qu'ils formaient un groupe hétéroclite : un humain en armure complète et un almaâri aux cheveux d'labâtre avec une balafre sur la joue.

Cette pensée lui arracha un petit rire, puis il scruta les environs à la recherche d'une bonne enseigne. Peut-être vaudrait-il mieux qu'ils passent la nuit ici...

"Tiens, Eldar, voici une auberge à l'air quelque peu accueillant."

Ils venaient d'arriver sur une place où se mêlaient toute une multitude de commerces, de tavernes, et même un homme à l'air étrange qui vendait des cercueils...

L'auberge que le guerrier venait d'aviser semblait au premier abord fort avenante. Les boiseries étaient entretenues, et pas un seul grain de poussière semblait avoir altéré la beauté rustique du bâtiment, qui comportait trois étages.

Sur l'enseigne qui pendait au-dessus de la porte d'entrée, un cochon rieur dans un gigantesque plat était gravé. En-dessous de cette gravure, on pouvait lire "Au Porc Rieur". Comme pour faire écho à un besoin primaire, le ventre du guerrier gargouilla.

"Il semblerait que j'aie faim, cette aventure m'a creusé l'estomac. Que dirais-tu d'aller y manger un bout et y prendre un bain ?" demande Therion à l'égard de son ami en arborant un sourire engageant.

Alors que les deux compères avaient atteints le village et qu'ils en traversaient la rue principale, ils s'arrêtèrent sur la place marchande. Quelques magasins se livraient une lutte acharnée et Eldar se demanda comment les commerçants pouvaient bien rentabiliser leur affaire.

C'est Therion qui parla en premier :

"Tiens, Eldar, voici une auberge à l'air quelque peu accueillant. Il semblerait que j'aie faim, cette aventure m'a creusé l'estomac. Que dirais-tu d'aller y manger un bout et y prendre un bain ?

- Je suis entièrement d'accord, mais si nous pouvions inverser l'ordre, cela m'arrangerai. Notre odeur me coupe l'appétit, pour tout avouer..."

L'elfe accompagna d'un geste expressif de la main, signifiant la puanteur du petit groupe.

"J'espère que l'aubergiste nous acceptera... D'un autre côté, armés comme nous sommes, je le vois mal nous refusé une chambre !"

Tout sourire, l'almaari guettait la réaction de son compagnon.

"J'espère que l'aubergiste nous acceptera... D'un autre côté, armés comme nous sommes, je le vois mal nous refusé une chambre !"

Therion éclata de rire, puis reprit son sérieux.

"Tu as raison, il serait inconvenant de manger accompagnés par une odeur aussi forte. Excuse-moi, on dirait bien que mon estomac a pensé avant mon cerveau."

Le berserker se remit à glousser et fixa l'entrée de l'auberge qu'il avait désignée un instant plus tôt. Il se remit en marche et poussa la porte, suivi de près par l'almaâri.

La salle était à moitié remplie et plusieurs personnes tournèrent la tête vers le duo qui venait de faire son entrée. Ceux qui étaient assis le plus près de la porte eurent une moue de dégoût, sans doute en sentant le fumet désagréable qui se dégageait des deux hommes d'armes. Certains se pincèrent même l'arête du nez pour ne pas respirer l'odeur.

"Quelle subtilité..." murmura le guerrier pour lui-même d'un air amusé.

Il s'avanca jusqu'au comptoir où le tenancier s'affairait à essuyer plusieurs verres avec un chiffon humide. Il observa les deux hommes d'un air soupçonneux. Therion s'appuya sur le comptoir et prit l'initiative de parler à l'aubergiste.

"Bien le bonjour mon brave, nous voudrions prendre un bain, et nous restaurer dans votre auberge. Il vous reste des chambres de disponibles ?"

Therion n'avait même pas pris la peine de retirer son heaume. Il avait vraiment besoin d'un bain, et surtout de manger. Il avait l'estomac dans les talons.

L'aubergiste, tout en essuyant une choppe avec un torchon d'une propreté irreprochable, regarda l'étrange duo avec un air interloqué. Il les toîsat de haut en bas puis répondit à Therion avec un accent à la limite de la caricature.

"Poul sûl l'ami qui m'leste des chamb' lib', mais j'peux point vous laisser manger dans mon aubelge alors que vous puez cômme ça... La chamle poul deux, elle coûte 10 noblons et l'bourlingue elle coûte 3 noblons... Poul l'bain j'm'en vais voir s'que j'peux faire, et j'm'en vais aussi vous chelcher des vêtements propres... M'rembourserez ensuite, d'accold?"

» Face à la Mer [Terminé]
» Un Matin... [Terminé]
» Le survivant [Terminé]
» Déambulation [Terminé]
» La Commande [Terminé]