Promenons nous dans les bois

"Désolé de t'avoir laissé de côté. Mais le vieux ne veux pas entendre raison... Allons trouvé mon frère et partons d'ici.

- Ne t'en fais pas, il n'y a rien de mal. Tu sais que je te suivrai jusqu'au bout, j'espère simplement qu'ils ne se mettront pas en travers de notre chemin."

Therion se tourna vers les autres almaâris qui le fixaient toujours d'un regard soupçonneux, hostile, voire mal intentionné, cela dépendait des points de vue sans doute.

Les elfes n'avaient jamais aimé les humains, et ces derniers le leur rendaient bien. Les êtres des bois se tenaient généralement pour supérieurs aux humains, qu'ils soient de Mataniel ou de Draconia. Cela importait peu au guerrier, mais il était quelque peu frustré de voir que cette stupide façon de voir les choses existait toujours.

"On aurait bien dit que votre conversation tournait au vinaigre, ils n'ont pas l'air de me porter dans leur coeur ! Tu crois qu'ils vont nous laisser passer ?"

Therion ne posa pas la main sur la garde de Nibel. Pourtant, des pensées lui martelaient le crâne, lui imposant presque de se mettre en garde. Il n'aimait pas l'attitude des almaâris à son égard, et ils semblaient également se méfier d'Eldar...

Alors que les deux compères se mettaient en marche, en espérant que les almaaris du village les laisseraient vaquer à leurs occupations, la réponse de Therion amusa Eldar.

"On aurait bien dit que votre conversation tournait au vinaigre, ils n'ont pas l'air de me porter dans leur coeur ! Tu crois qu'ils vont nous laisser passer ?"

La question était pertinente. L'elfe venait de faire subir un affront au chef du village, en lui tournant le dos et coupant court à une conversation. Si ce dernier donnait l'ordre de les exécuter tous deux, les aventuriers n'en auraient plus pour longtemps. Heureusement, l'assassin pariait sur la fierté du vieil almaari qui, il l'espérait, n'oserait pas s'attaquer à un des siens, de dos qui plus est.

Sans quitter les archers et combattants qui les fixaient, ils continuaient. Eldar répondit à son ami :

"Je lui ai envoyé ma façon de penser en pleine figure. Cela est peu courant chez nous : habituellement, les plus jeunes se taisent face aux ainés. Cela a du le surprendre. Profitons en pour retrouver mon frère, il doit être dans mon ancienne demeure. C'est par ici !"

Indiquant une direction de la main, l'elfe du crépuscule continua son chemin, rapidement. Ils arrivèrent devant la bâtisse en un rien de temps. Sans attendre, le temps pressait, Eldar toqua à la porte.

Eldar eut beau battre à la porte, personne ne lui ouvrit. Pourtant, il semblait évident que quelqu'un était là, puisqu'on pouvait nettement entendre du bruit à l'intérieur.

Le bruit à l'intérieur ne mentait pas. Quelqu'un bougeait, agité par l'arrivée d'Eldar.

*Est ce mon frère ?*

L'almaari recommença à tambouriner contre la porte, accompagnant cette fois le geste de la parole.

"Ouvrez ! Je sais que vous êtes là. Je me nomme Eldar Sanaril et j'ai grandi dans cette maison. Ouvrez, s'il vous plait !"

*Cela vaudrait surtout mieux pour toi, sinon je défonce la porte...*

La porte ne s'ouvrit pas.

[A peine casse couilles. Il va prendre cher le frérot si c'est lui xD]

Malgré le tambourinage, la porte resta close. La personne à l'intérieur ne voulait décidément pas ouvrir.

Eldar observa les alentours. Les almaaris éclaireurs étaient retournés à leur poste et il ne restait maintenant que quelques gardes pour surveiller les deux amis.

Se tournant vers eux, l'assassin leur fit comprendre que Therion et lui allaient entrer de force dans la maison. Après tout, cette bicoque était autant à son frère qu'à lui, et d'après les lois du camp, rien ne l'empêchait d'en prendre possession aujourd'hui.

L'elfe du crépuscule se tourna vers le guerrier et lui lança :

"Bon. Apparemment, on ne veut pas nous ouvrir. Je vais entrer de force, prépare toi. Mais ne dégaine pas tant que nous ne serons pas à l'intérieur : je ne voudrai pas que les gardes se sentent menacés."

Discrètement, sous sa cape, Eldar sorti sa dague elfique de son fourreau. Il plaça la lame dans la serrure de la porte et força le loquet. Il entendit un bruit métallique, indiquant que ce dernier était bel et bien cassé. Replaçant sa lame dans son rangement, il recula de deux pas.

[i]Prenant son élan, il donna un violant coup de pied dans l'obstacle qui le séparait encore de son ancien chez lui.

Le guerrier opina de la tête et resta stoïque, se tenant prêt à toute éventualité. La porte de la petite maison ne résista pas longtemps au coup de pied d'Eldar. La porte était désormais béante, et leur permettait d'entrer sans encombres.

La pièce était faiblement éclairée, on n'y voyait que très peu.

*Je n'aime pas ça...*

Therion se plaça derrière son ami et saisit le pommeau de Nibel, prêt à la dégager de son fourreau si la situation l'exigeait. Il lui semblait qu'une silhouette se déplaçait rapidement à l'intérieur de la pièce, mais l'obscurité était elle qu'il n'aurait pu l'affirmer. En tout cas, c'était certain, il y avait quelqu'un à l'intérieur.

"Passe devant, je couvre tes arrières." murmura Therion à l'oreille de l'assassin.

Il attendit ensuite qu'Eldar s'engouffre dans son ancienne demeure.

En effet, une silouhette se déplaçait à toute hate dans l'obscurité. D'ici, il était impossible, néanmoins, de la distinguer précisément. Elle ouvrit une porte et s'y engouffra sans la refermer. Puis il y eut un bruit de verre brisé.

"Aaaaaah! Ah... A l'aide!!"

Le cris venait de la salle où venait d'entrer la silhouette. Celle-ci était de toute évidence en difficulté.

Elda entra, suivit de Therion. Il referma la porte, prenant soin de ne pas alerter les gardes.

Les appels à l'aide provenaient du fond de la maison, dans une pièce qui était autrefois un débarras. En quelques rapides enjambées, l'elfe y parvint. Il ouvrit la porte et tomba nez à nez avec Jett, son cadet. Un petit teigneux, du moins à l'époque. Pas bien courageux, qui plus est.

Quoi qu'il en fut, le saligaud avait essayé de s'échapper par une fenêtre. Heureusement, sa tunique était resté accrochée aux morceaux de verres de la vitre brisée.

Un sourire moqueur s'afficha sur le visage de l'assassin. Il s'adressa à son frère dans le langage elfique :

"Perdu..."

Se précipitant sur lui, il l'attrapa par le col et le tira violemment pour le ramener dans la pièce.

"Cela faisait longtemps, Jett. Tu ne voulais donc pas ouvrir à ton propre frère ?"

Tout en parlant, l'assassin sorti à nouveau sa dague, pour la placer sous la gorge de l'autre almaari.

Jett était visiblement terrorisé. Il tenta néanmoins de prendre son frère dans ses bras et bredouilla d'une voix transpirant la peur :

"Eldar, c'est toi mon frère? J'ai toujours cru que tu reviendrais jamais! J't'ai pas ouvert, j'croyais que c'était encore un de ces types qui me... qui me harcèlent là... Comme je suis content que tu soit revenu!"

Puis remarquant Therion, il se mît à parler en humain.

"Hé! Monseigneur! Vous êtes un ami d'Eldar? J'ai appris l'humain pendant mes voyages! Ils ont pas dû bien vous acceuillir ici... Ce sont des... Ce sont des rustres fermés dans leurs traditions stupides! Mais ici vous êtes en sécurité! Vous avez faim?"

Surpris que son frère sache parler la langue des hommes, Eldar enleva sa dague de la gorge du malheureux, sans toutefois la ranger. Il était habitué à la fourberie du gredin.

Il jeta un œil à Therion et lança :

"Ne te fie pas à lui. Il est mesquin et lâche, il serait capable d'empoisonner ta nourriture pour te voler tes affaires. Il manie correctement la lance, mais il a trop peur pour s'en servir au combat et privilégie les tactiques de couards."

Se reportant vers Jett, il continua.

"Arrête ton baratin et raconte moi tout ! Qu'est t-il arrivé à notre père et nos frères et comment le chef du village a t-il réussit à vous dissuader de mener une vie de bandits ? Vous avez été coincés par la guerre et contraints de les aider, n'est ce pas ? Ce n'est pas dans votre nature de venir en aide aux gens... Vous préférez les dépouiller !"

Therion ignora la supplique du frère d'Eldar et ne pipa mot. Il resta droit, dans l'encadrement de la porte.

"Ne te fie pas à lui. Il est mesquin et lâche, il serait capable d'empoisonner ta nourriture pour te voler tes affaires. Il manie correctement la lance, mais il a trop peur pour s'en servir au combat et privilégie les tactiques de couards."

Le berserker acquiesca silencieusement de la tête, et sortit Nibel de son fourreau, et la tint devant lui. Ainsi, les elfes en dehors de la maison ne le verraient pas en posture "hostile", et il serait à même de se défendre.

Jett semblait terrorisé par Eldar et ne semblait pas vouloir s'échapper de son étreinte. De toute manière, l'ami de Therion aurait tôt fait de le rattraper.

Le guerrier s'appuya sur sa claymore et observa la scène qui se déroulait devant ses yeux.

"Arrête ton baratin et raconte moi tout ! Qu'est t-il arrivé à notre père et nos frères et comment le chef du village a t-il réussit à vous dissuader de mener une vie de bandits ? Vous avez été coincés par la guerre et contraints de les aider, n'est ce pas ? Ce n'est pas dans votre nature de venir en aide aux gens... Vous préférez les dépouiller !"

Une partie de la peur de Jett s'en était allée avec le départ de la pression de la lame sous la gorge. Celui-ci s'extirpa de la fenêtre avec lenteur tout en frottant son cou.

"Le vieux fou les as pas dissuadé! On était venu parce qu'on avait entendu dire qu'ils perdaient une guerre contre les Alamir, que y'avais presque plus de soldat en ville, et que donc, on pourrait les rançonner, mais finalement, une fois arrivé, on nous a dit qu'on nous donnerais des ponts d'or si nous allions attaquer les Alamir, alors on a attaqué les Alamir, mais ils nous attendaient! Ils ont tués notre père et nos frêre, et Talanir... Talanir notre ainé, il est toujours vivant! C'est lui qui nous a vendu! Il se terre la bas, en espérant que le seigneur humain pour qui travaille les Alamir le récompensera... Moi... J'ai combattu, tu me connais, mais voyant qu'ils étaient trop nombreux, j'ai préféré rentrer pour prévenir le village, tu sais..."

La langue du lâche était déliée. Eldar écouta avec attention ce que son frère avait à dire.

Pendant l'explication, l'assassin regardait de temps à autre son ami Therion, afin de lire sa réaction sur son visage, pour le moment hermétique.

Une fois que Jett eut terminé, l'almaari s'approcha de lui et lança :

"Ton histoire tient la route. Je ne peux lancer la pierre à Talanir, vous ne valiez pas grand chose. Ainsi donc, les Alamir suivent les ordres d'humains ? Etonnant... Mais qu'importe, il me reste donc l'ainé de la famille à éliminer pour que la boucle soit bouclée. Car celui là ne changera jamais. Que vais-je faire de toi, malheureux ?"

Se tournant vers le guerrier, il ajouta :

"Et toi, qu'en pense-tu mon ami ?"

"Et toi, qu'en pense-tu mon ami ?"

Therion releva la tête, Eldar s'était adressé à lui et le regardait d'un air interrogateur. Le guerrier prit le temps de réfléchir, ayant suivi attentivement les évenements.

"Hum... je te dirais de suivre ce que ton coeur te dicte. Il serait peut-être de bon aloi d'aller jeter un coup d'oeil sur le territoire des Alamir afin de dénouer ce sac de noeuds. Pendant ce temps-là, tu laisses ton petit frère sous la surveillance du vieillard avec qui tu parlais toute à l'heure. Ensuite, tu choisiras ce qu'il convient de faire de lui." dit-il en désignant Jett d'un signe de tête en terminant sa phrase.

Il recula ensuite d'un pas et se tut, signifiant à son ami qu'il avait terminé de donner son avis. Therion ne comprenait pas pourquoi son avis importait à son ami, mais il avait accédé à sa demande et répondu avec sincérité.
Il aurait sans doute agi de cette façon-là s'il avait été à la place d'Eldar, mais cela, il ne le saurait sans doute jamais.

Les choses se bousculaient bien trop vite au goût du guerrier, qui préférait donc se reposer sur la sagesse de son ami.

La réponse de Therion n'aida pas particulièrement Eldar.

Effectivement, ils devaient aller sur le territoire Alamir, ne serait-ce que pour retrouver son frère. Mais l'elfe ne voulait plus avoir à faire au vieillard sénile qui servait de leader à ce hameau. Il s'était assez contenu comme ça pour la journée et n'était pas sûr de pouvoir encore se retenir de dire tout haut ce qu'il avait sur le cœur.

"Nous irons chez les Alamir, c'est prévu depuis que mon cadet a prononcé le nom de Talanir. Enfin, si tu es toujours d'accord pour m'aider malgré ces complications, bien entendu. En revanche, j'aurai voulu avoir ton avis sur la situation géopolitique d'Urgôn : il se trame quelque chose ces derniers temps. La preuve en est : avant aujourd'hui, jamais des almaaris n'avaient obéi à des humains !"

En temps normal, les elfes ne se faisaient pas la guerre entre eux, ou tout au plus des rixes isolées. Ce conflit était particulièrement préoccupant.

Qui plus est, d'un point de vue plus personnel, Eldar ne pouvait être certain qu'il ne s'agissait pas d'un piège de ses frères pour le faire aller jusqu'au village prochain. Jett aurait très bien pu inventer toute cette histoire, espiègle comme il était.

L'assassin se trouvait donc devant un dilemme. Que faire ?

Dans le doute, il valait mieux ne pas laisser Jett libre de ses mouvements. D'un mouvement rapide, l'elfe s'approcha de son frère, leva sa dague elfique et frappa le bougre du pommeau de l'arme, à l'arrière de la tête. Le misérable s'affala comme un vieux sac de patates. Les ustensiles ne manquaient pas dans la demeure, les outils adéquats lui tombèrent donc sous la main immédiatement : une corde solide pour l'attacher et un chiffon épais à lui mettre dans la bouche pour éviter qu'il n'alerte le village de leur départ. Il ne restait plus qu'à distiller la touche finale : l'enfermer à clé dans le placard de la salle à manger.

Se tournant vers Therion, l'elfe repris :

"Dirigeons nous au plus vite chez ces traitres !"

"Ne t'en fais pas, je ne trahirai pas ma parole. Je te suivrai jusqu'au bout."

Therion entra dans la pièce, et voyant qu'Eldar contrôlait son cadet, fit un geste ample pour remettre Nibel dans son dos qui glissa dans un doux sifflement.

Le guerrier se racla la gorge et reprit la parole pendant qu'Eldar ficelait le petit.

"Je ne connais pas les coutumes almaâries mais je n'ai jamais entendu parler d'histoires d'elfes soumis aux humains. Effectivement, c'est assez étrange, nous verrons sur place."

Eldar baillonna Jett, puis le jeta sans ménagement dans un placard. Le cadet produisait des bruits étouffés et se cognait dans le placard d'ébène.

"Dirigeons nous au plus vite chez ces traitres !"

Therion était sorti, et avec un léger sourire aux lèvres, répondit doucement :

"Oui, allons leur botter les fesses. J'imagine que tu connais le chemin, je te suis."

Ils fermèrent la porte, et Therion suivit son ami sous les frondaisons. Les almaâris ne les lâchaient pas des yeux, surtout Therion, qui n'était certainement pas le bienvenu.

Alors qu'ils avaient quitté le village d'enfance d'Eldar, les deux compères se dirigeaient vers un autre campement, celui des Alamir, le peuple almaari en guerre contre les Almayan.

L'assassin percevait la présence des sentinelles derrière eux. A peine avaient-ils quitté la maison que le vieillard avait dû lancer à leur poursuite les éclaireurs, non pas pour les affronter mais pour observer leur attitude.

S'adressant à Therion, l'elfe lança :

"Pour le moment, nous sommes suivis. Mais ils abandonneront rapidement leur traque lorsque nous arriverons en territoire ennemi. Ce qui n'est pas forcément un bien : les Alamir sont beaucoup moins portés sur la reconnaissance et n'ont que peu de sentinelles postées dans la forêt, en revanche, ils ont d'avantages de guerriers."

Après un court instant de silence, il ajouta :

"Enfin, un peu d'action ne nous ferait pas de mal, après tout. N'est ce pas ?"

Accompagnant sa remarque d'un sourire, il accéléra le pas.

Au bout d'un peu moins de deux heures de marche, au travers de la forêt tortueuse, les aventuriers arrivèrent en territoire Alamir.

"Nous y sommes. Nous devons être aux aboies, on ne nous fera pas de cadeau ici. Mais tu connais bien ça, pas besoin de mon sermon. En route !"

Leur marche pour atteindre le territoire alamir fut brève. Deux heures de marche, tout au plus.
La forêt était devenue tortueuse, mais de nombreuses trouées semblaient avoir été aménagées pour faciliter le passage par endroits, sans doute pour permettre à davantage de troupes de se déplacer en même temps.

"Je vais dégainer Nibel... je n'ai pas envie de me faire avoir par surprise. Après tout, nous ne sommes plus chez toi."

Tout en disant cela, Therion dégaina silencieusement sa claymore et suivit prudemment Eldar, se préparant à un éventuel combat.

Soudain, Eldar se cacha derrière un buisson, et d'un signe de la main, enjoignit Therion de faire de même. Le guerrier, silencieux, suivit du regard la direction indiquée par son ami.

Plusieurs almaâris s'entraînaient au combat. Mais ce n'était pas le plus étonnant.

Au bout d'un moment, la leçon se termina et les almaâris et celui qui semblait être leur maître d'armes s'enfoncèrent dans la forêt. Therion vit certains d'entre eux porter des sacs de toile qui paraissaient bien remplis, puis ils les déposèrent dans une hutte, surveillée par deux gardes.

"Voilà qui est bien étrange... ton frère ne semble pas avoir complètement menti apparemment. Qu'est-ce qu'ils peuvent bien manigancer ?!" chuchota Therion à l'attention d'Eldar.

[On boit un coup ou... perso j'ai pas soif Very Happy

]

[J'suis désolé ma p'tite caille, j't'avais complètement oublié Razz

]

"Rien qui ne vous regarde, humain." Répondit une voix derrière Therion.

Il y avait là tout les almaaris qui s'entrainaient, en tout cas pour autant que Therion puisse les reconnaitre. Il étaient nombreux, mais peut être pas invincible...

"Rien qui ne vous regarde, humain."

La voix qui s'éleva de derrière Therion le fit bondir de surprise. Lentement, il se retourna pour observer son interlocuteur. Il tenait toujours Nibel dans sa main droite et en tenait fermement la garde.

Il s'agissait des almaâris qui avaient disparu de leur champ de vision un instant plus tôt. Celui qui avait élevé la voix était celui qui lui semblait être le maître d'armes. Ce dernier était émacié, la peau brunie, commune à ceux de sa race. Ses cheveux argentés étaient coupés de manière militaire et descendaient en une longue natte dans son dos. Les autres se tenaient derrière lui, silencieux. Ils avaient dégainé leurs armes et s'étaient préparés à bondir sur les deux amis.

"Tant que ça concerne Urgôn, si, ça me regarde." rétorqua le guerrier d'une voix acide.

Les méninges de Therion s'activaient. Il se demandait comment ils se sortiraient de ce pétrin.

*Une solution, vite...*

Puis soudain, tout fut clair dans sa tête, une sensation insidieuse fit son apparition : il sentait la rage du combat monter en lui, un désir inextinguible de massacrer ses ennemis. Un sourire imperceptible se dessina sur les lèvres.

Il compta sept almaâris, en espérant qu'ils étaient tous là, et qu'aucun ne s'était posté en embuscade dans les fourrés.

"Tant que ça concerne Urgôn, si, ça me regarde."

Le maître d'arme se mît à ricaner avec arrogance.

"Il est temps pour vous, humain, de comprendre que vous n'êtes pas les maitres d'Urgon... Les sylvains vous sont soumis, mais pas nous, et certains humains méprisés on choisit de rejoindre notre lutte contre votre ignominieux règne!"

D'un seul coup, Eldar s'effondra au sol. Il était inconscient. Les autres almaaris se tenaient prêt à combattre, attendant une attaque.

Alors qu'Eldar chut sans raison apparente, Therion se retourna et ne vit rien derrière lui. Il était à présent seul contre eux.

Il prit alors conscience que l'almaâri lui avait parlé.

"Il est temps pour vous, humain, de comprendre que vous n'êtes pas les maitres d'Urgon... Les sylvains vous sont soumis, mais pas nous, et certains humains méprisés on choisit de rejoindre notre lutte contre votre ignominieux règne!

- Et vous croyez que vous allez améliorer la situation ? Dans ce cas, permettez-moi de vous dire que vous êtes une bande de fiéfés imbéciles. Tous les humains n'ont pas soumis les races d'Urgôn. Si vous êtes soumis, c'est parce que vous le voulez bien. Pour être libre, il faut se battre, mais si vous voulez prendre la place des tyrans, alors vos efforts n'auront servis à rien." lâcha le guerrier sur un ton amer.

Il était affligé de voir les illusions que tenaient ces almaâris. Certes, les humains avaient actuellement la main mise sur le pouvoir, mais vouloir renverser les régimes en place n'arrangerait en aucun cas la situation. Ils prendraient simplement la place de ceux qu'ils auront fait tomber.

"Certe oui, si vous le voulez, nous allons nous battre, humain, et pas plus tard que tout de suite."

Il tira son épée et fît signe à ses hommes de ne pas intervenir.

"En garde, maraud!"

» Un, deux, trois, nous allons aux bois! [Terminé]
» Pépère dans les bois [ TERMINÉ ]
» Traquons-les dans les bois, pendant qu'les soldats sont là... [Terminé]
» Front de Lutte contre les incrustations dans les RP... (ouai, j'poste plein de sujets dans la taverne et j'vous emmerde :P)
» Fourberies et gueule de bois [Terminé]