Un blonde et une brune... [Terminé]

Sofia observa Llyk, puis formula une réponse simple.

"Je voyage également, j'attendais des compagnons de route."

La jeune femme ignora ses deux interlocuteurs et s'assit dos au tronc pour reposer son corps endolori.

L'humaine ne représentait pas une menace finalement, enfin, à première vue. Aramis descendit donc de son perchoir pour finalement se tenir face à Sofia. Elle était jolie certes mais il ne fallait pas s’arrêter au premier abord, après tout Aramis aussi n'avait pas l'air très dangereux mais la réalité est différente. Elle semblait avoir un peu mal, sans doute à cause de sa chute, Aramis claqua des doigts et les serpents de glace disparurent aussi vite qu'ils étaient apparues. L'elfe s’accroupit pour arriver au niveau de l'humaine au corps endolori, il posa sa main sur son épaule et lui insuffla une vague d'apaisement pour faire partir la douleur. Cela fait il parla:

"Veuillez m'excusez, je ne voulais pas vous paraître rustre mais par les temps qui cours, nous devons être méfiant. Nous attendons également des amis de voyage ici, nous allons sans doute devoir attendre ensembles nos compagnons respectifs. "

Il avait dit ca d'une voix sincère et gaie, avec un sourire rassurant il ne voulait pas que l'humaine ne lui en veuille bien qu'il ne la connaisse pas. Cependant, elle le connaissait sûrement via les affiches de la garde, après tout un mage elfe bleu ca ne cours pas les rues...

"Veuillez m'excusez, je ne voulais pas vous paraître rustre mais par les temps qui courent, nous devons être méfiants. Nous attendons également des amis de voyage ici, nous allons sans doute devoir attendre ensemble nos compagnons respectifs. "

De ses deux yeux bleus, Sofia planta son regard dans les yeux d'Aramis et lui sourit.

"Merci, je me sens beaucoup mieux à présent. Oui... il faut attendre, c'est la seule chose à faire."

La jeune femme dévisagea un instant Aramis et dit d'une voix étouffée :

"Vous êtes recherché par Mataniel. Ils ont raté votre portrait mais quelques détails sont ressemblants. Si c'est bien vous, ne vous inquiétez pas, je ne me mêle pas des affaires de ces fanatiques, vous n'avez donc rien à craindre."

[ouais, surtout que c'est écrit "un" blonde et une brune xD]

Llyk laissa une grimace déformer son visage quand l'inconnue remarqua qu'Aramis était le sylvain recherché. Mais elle tiqua néanmoins. Le portrait n'était pas ressemblant. On pouvait reconnaître Aramis à condition de le l'avoir déjà vu longuement auparavant...

Mais l'acrobate laissa tomber. Après tout, l'humaine brune dessinait et par conséquent devait avoir l'oeil affuté.

- Evite de t'approcher trop près des inconnus quand même, faudrait pas que tout le village s'ameute en apprenant notre présence, répliqua tout de même Llyk au Sylvain.

Puis elle adressa la parole à l'humaine en souriant.

- Merci bien de ne pas nous vendre aux soldats !

"Merci bien de ne pas nous vendre aux soldats !

- Pas la peine de me remercier, je ne vois pas pourquoi je ferais une chose pareille. Ces hommes sont des chiens." répondit Sofia en lui rendant son sourire.

Ensuite, elle ouvrit son sac et en tira le parchemin sur lequel elle travaillait quelques minutes auparavant, celui-ci était, par chance, immaculé. L'encre ne s'était pas étalée sur le précieux document.
Elle fouilla de nouveau son sac, en sortit le même encrier et la même plume. Elle changea ensuite de position, s'asseyant en tailleur, et déroula le parchemin entre ses jambes.

Elle poursuivit son travail avec assiduité, ajoutant des frontières, des mers, et les forêts qu'elle avait pu voir lors de ses voyages.

Aramis fut heureux de voir que l'humaine n'était pas une ennemie, la neutraliser l'aurait profondément affligé. Les cartes de cette dernières étaient assez précises à première vue. Bien évidemment, Simedän , n'était quasiment pas représenté, comme les elfes gardaient le secret sur sa formation(et sur bien d'autres choses) il n'y avaient qu'eux qui avait connaissance de ces forêts ancestrale. Apres tout, cela faisait parti de leurs moyen de défense le secret.

L'elfe avait gardé cela pour lui jusque-là mais comme il n'avait rien d'autre à faire, il décida de parler à l'humaine.

"Je dois te parler, c'est important..."

Il avait un air sérieux, qui en général était signe de sujet capital. Il enchaîna à voix basse pour que Sofia n'entende pas...ou pas trop du moins:

"Voilà, vous emmenez toi et Lucius à Simedän sera possible, nous préférons garder les humains loin des villages en temps normal mais comme la situation est exceptionnel, mes frères consentirons à faire exception. Cependant vous serez bien souvent confrontez à des secrets auquel je ne pourrais pas vous apporter réponse. Je n'en aurais pas le droit. Vous serez aussi sans doute priez de vous débarrasser de ce qui pourrait servir à écrire, nous devons garder les secrets qui nous défendent. Attends toi aussi à être sous surveillance, toi comme les autres. Je te donnerais d'autres informations quand nos amis seront là, vous devez savoir certaines choses sur mon peuple si vous ne voulez pas être expulsé des forets au bout de 2 heures... "

Llyk écouta le Sylvain avec attention. Elle comprenait. Elle posa sa main sur la nuque d'Aramis et dit d'une voix douce :

- Je ne sais pas pour les autres, mais il n'y a aucun problème de mon côté. J'ai grandi dans la rue, tu te souviens ? Je n'ai reçu aucune éducation intellectuelle. Lire trois mots me demande plus d'efforts que de faire cent tractions, et écrire m'est quasi impossible... Je n'ai ni parchemin, ni encre, ni plume, et ce, depuis toujours.

Elle tapota la nuque bleutée du sylvain et s'éloigna pour regarder l'horizon. Elle parlait de son passé sans honte. Elle lisait de mieux en mieux avec le temps, du moins les mots qu'elle connaissait. Elle confondait régulièrement des lettres, comme le "b" et de "d" ou le "o" et le "a"... Et si l'écriture était gothique, alors là elle ne tentait même pas de lire.

A présent, cet analphabétisme serait peut-être ennuyeux. Mais elle comptait sur les autres.

La réponse de Llyk rassura le petit sylvain, elle au moins n'avait aucun risque de se faire exclure des forêts. Il lui gardait cependant mes détails de la vie de son village, elle aurait la surprise... La situation de son amie attrista un peu l'elfe, ne pas savoir lire et écrire devait être handicapant, surtout pour quelqu'un qui vit dans une société ou cela est plutôt utilisé. Il s’avança jusqu'à arriver à ses côtés et lui dis d'une voix douce:

Tu sais, je peux t'apprendre à lire et écrire si tu veux. Bien sûr tu ne seras pas une experte immédiatement, cela n'est pas possible mais tu auras au moins des bases pour pouvoir te débrouiller. Autant faire quelque chose de constructif en attendant Luicus et Boby. Qu'en penses-tu?

Aider l'acrobate ferait plaisir à Aramis, aider les autres était une chose importante pour lui, en plus, si Llyk sait lire un minimum, cela ne sera que bénéfique au groupe.

L'acrobate sourit à Aramis et se frotta les mains.

- Je ne demande qu'à apprendre !

Elle donna une tape de remerciement dans le dos du sylvain, puis elle s'allongea par terre, au soleil, profitant de ce dernier instant de quiétude avant l'aventure.

[Petit post, mais je suis vraiment claquée ><]

[Désolé pas spécialement inspiré. Vous pouvez éventuellement vous faire une partie de saute-mouton, que sais-je x) ]

Sofia leva un oeil en direction des deux compagnons et esquissa un sourire. Son ouïe fine avait malencontreusement écouté leur courte conversation, bien qu'elle s'évertuait à continuer sa carte.

Négligemment, elle fouilla dans son sac et en tira un livre à la couverture usée, qui devait jadis être de couleur bleu marine. Les pages s'étaient par endroits décollées et le parchemin avait jauni.
Elle le feuilleta d'unr air nostalgique. Les pages défilaient sous ses yeux, lui rappelant ses souvenirs d'enfance. Chaque page comportait une lettre écrite de manière imagée, accompagnée en-dessous d'une explication sur sa prononciation.

Elle referma le livre et l'agita d'une main en hélant les deux autres.

"Excusez-moi mademoiselle, je sais que cela ne me regarde pas mais je n'y peux pas grand chose... cette ouïe développée est due à mes origines. Je pense que ce livre vous aidera." cria la jeune femme, un sourire sincère flottant sur ses lèvres rosées.

Alors que Llyk profitait consciencieusement de sa position horizontale, l'inconnue se mit à beugler.

"Excusez-moi mademoiselle, je sais que cela ne me regarde pas mais je n'y peux pas grand chose... cette ouïe développée est due à mes origines. Je pense que ce livre vous aidera."

L'acrobate se redressa sur ses coudes et regarda le-dit livre d'un oeil mauvais. Elle appréciait moyennement le fait que sa conversation privée avec Aramis fut entendue. De plus concernant une de ses plus grosses lacunes.
Llyk, ne sachant pas qu'il sagissait d'un livre à portée éducative, prit la mouche et vit une plaisanterie mal placée.

- Ce n'est pas la peine de remuer le couteau dans la plaie en m'agitant des pages sous le nez ! répliqua-t-elle sèchement.

Sur ce, l'humaine se recoucha, les sourcils froncés.

Sofia cacha bien son dépit, et répondit malgré tout avec douceur, avec ton qui se voulait engageant.

"Ce livre m'a permis d'apprendre à lire, je vous en fait cadeau de bon coeur. Je ne souhaite à personne de ne ni savoir lire, ni écrire."

L'exploratrice s'approcha de Llyk et lâcha le livre sur son ventre avec un air rieur.

"Ne soyez pas offusquée, je ne vous causerai pas de tort. J'ai toujours eu l'habitude d'aider ceux qui en avaient besoin."

Pendant que les filles s'amusaient à parler littérature, l'elfe voulu se détendre, se concentrer sur sa magie et sur les esprits du monde. Il s'assit aux cotés de son amie acrobate, remit son capuchon, on ne sait jamais un garde peut passer près du groupe et se mit en tailleur. Les mains sur les genoux, il commença à se concentrer.

Il entrait en méditation, cela pouvait avoir des effets variés, mais cela avait toujours un effet de détente et de repos. Il ouvrit les yeux, ces derniers émettaient une lumière blanche qui faisait en sorte qu'on voyait de l’extérieur de la capuche deux formes blanches se qui pouvait intriguer...

*Grande prophétesse, si vous m'entendez et si vous allez bien envoyez moi un signe.*

Sa supérieur allait elle l'entendre? Allait elle lui répondre? On allait vite le savoir, avec les gardes fanatiques qui traînaient dans la région, il valait mieux s'entraider et s'assurer que ses connaissances aillent bien...

[Désolé mais grand manque d'inspiration. On s'ennui un peu dans ce sujet vous trouvez pas? XD]

[Ouais, mais c'est à l'image de l'instant quoi... On attend les deux zigotos patiemment xD]

Llyk sentit le poids du livre tomber sur son ventre mais elle n'eut pas mal, ses muscles abdominaux s'étant contractés au dernier moment. Elle s'assit en tailleur et ouvrit.

De grandes pages, avec une lettre écrit en gros caractère. Un livre pour enfant ou pour analphabète. Elle haussa les sourcils de surprise.

- Voilà un précieux cadeau, je t'en remercie du fond du coeur !

Sofia vit que son cadeau avait plu à la jeune femme. Son sourire n'en fut que plus grand.

"Ne me remerciez pas... ce n'est rien."

La cartographe retourna près de l'arbre, s'y adossa de nouveau et se replongea dans le dessin de sa carte avec assiduité. Elle jeta un coup d'oeil amusé au sylvain qui s'était assis en tailleur et avait rabattu sa capuche.

Au bout d'un moment, elle ferma son ébauche et tira un parchemin vierge de son sac, ainsi que des encriers, qui contenaient diverses de nuances de jaune, rouge, bleu, vert...

Elle observa l'horizon et entreprit de dessiner ce qu'elle voyait. Les premières maisons du village, la route qui serpentait à travers les collines, les arbres et fourrés, prenaient forme petit à petit.

La méditation d'Aramis ne lui avait rien apporté à part le détendre, sa supérieure ne lui avait pas répondue et il n'avait pas eu la moindre vision. Il aurait voulu avoir quelque chose, même un fragment de vision du futur, mais il était dans l'évocation pas dans la divination. Il repensa aux enseignements de son maître, il lui disait toujours que les dieux aident ceux qui le méritaient.

Méritait-il l'aide des dieux? Il le verrait bien assez tôt. L'elfe sortit de sa méditation, zen mais un peu frustrer. Il vit les deux femmes vaquer à leurs occupations, l'une lisait un livre, l'autre dessinait. Aramis n'avait lui rien à faire, commençait à s'ennuyer, Lucius et Boby prenait leur temps.

Le sylvain décida donc de faire plus ample connaissance avec la femme qui observait le paysage. Il lui demande poliment:

"Puis-je m'assoir à vos coté? "

[Pitié, trouvez un sujet de discussion ou un truc à faire Sad

]

[Moi non plus je n'ai pas d'idée. Au pire tu attends l'arrivée de Pierre et Lucius, devrait plus y en avoir pour longtemps.]

La jeune femme, dont le sourire semblait éternel et l'illuminait de beauté à couper le souffle, se tourna vers Aramis.

"Bien sûr, vous pouvez." lui dit-elle sans ciller.

Puis elle reporta son attention sur l'horizon, et ajouta des couleurs à son dessin.

Alors que Sofia observait l'horizon pour dessiner, elle pût remarquer deux cavaliers qui arrivaient de la ville. Ils arrivaient au trot. Ils étaient trop loin pour distinguer clairement leur position, mais un d'entre eux semblait être presque allongé sur son cheval et l'autre était relié par une corde à un autre cheval qui le suivait docilement. Peu à peu, ils avançaient. Le premier semblait aller bien, mais les taches rouges brun sur la toison immaculée du cheval de l'autre ne mentait pas, le deuxième était blessé. Blessé sérieusement. Il avait probablement perdu connaissance sur le cheval. Ils se dirigeaient par ici. Le cheval du deuxième s'emballa et accéléra brutalement, probablement dérangé par l'étrange position de son cavalier et par le sang qui collait ses poils. Il se mit à approcher à vive allure pour rapidement rejoindre le groupe. Au moment où il fût à leur hauteur, son cavalier tomba sur le coté et s'écrasa lourdement au sol. C'était Lucius. Son flanc laissait toujours apparaitre une pointe de pierre sanguinolente qui en dépassait de moitié mais la plupart du sang qui se rependait déjà en une flaque au sol provenait d'un bandage sommaire à son épaule fait avec un pantalon de toile. Il avait perdu connaissance, plus livide que d'habitude, les yeux fermés et la bouche de même, il ressemblait à un de ces morts que l'on pouvait voir sur les peintures dans les musées de Mataniel. Mais il n'était pas mort, c'était certain. Dans un ultime instinct de survie, il tentait de s'accrocher à l'herbe.

Pierre et Lucius étaient arrivés après quelques minute de trot pendants lesquelles Pierre observa Lucius. D'un côté il se serrait débarrassé de lui pour ne pas perdre de temps, mais de l'autre, c'était son ami, un hérétique comme lui, et un mage...Lucius était quasiment allongé sur son cheval, et Pierre se demandait bien comment il pouvait monter dans un état pareil. Au fur et à mesure qu'il s'approchait, il aperçu trois silhouettes qu'il identifia rapidement. Dès lors, il fit accélérer ses deux chevaux et arriva au abord d'Aramis, Llyk, et Sofia, qu'il avait complètement oublié. Pierre observa d'un coup d'oeil Aramis et le vit assis aux côtés de Sofia, ce qui l'amusa beaucoup, il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il résulterais d'un conflit au sujet de Sofia entre Aramis et Lucius. Mais il avait d'autres priorités.

" Lucius est amoché, soignez le bordel !! On a ... récupéré des chevaux et on a eu quelques ennuis avec un mage. "

[Llyk étant en vacances (en enfer) et elle et moi partageant un seul et même esprit, elle m'autorise à poster pour elle. Les XP de ce poste iront donc à Llyk.]

Depuis le moment où Llyk avait vu les cavaliers sortir du village, elle avait eu un mauvais pressentiment. C’était comme si elle savait que Pierre et Lucius c’était encore fourré dans un plan complètement foireux et que cela avait mal tourné. Et plus ils se rapprochaient, et plus sa certitude
se confirmait, et plus son sang se glaçait. Quand elle eut la certitude que, sur le cheval fou, c’était bien Lucius, elle ne fût pas surprise, cela ne l’empêchant pas d’être choquée. Il venait de s’écraser au sol, devant le groupe, comme une fiente d’oiseau s’éclatant sur le sol, envoyant gicler du sang autour de lui. Elle c’était même demandée pendant un moment s’il n’était pas mort. L’arrivée rapide de Pierre lui donna la confirmation qu’elle était dans l’erreur, et il fallut bien avouer que cela la rassura.

«Lucius est amoché, soignez le bordel !! On a... récupéré des chevaux et on a eu quelques ennuis avec un mage. »

Comme par reflexe, Llyk se jeta à genoux à coté de Lucius et installa doucement sa tête sur ses genoux. Elle était folle de rage et d’inquiétude.
Elle releva les yeux vers Pierre et se mit à hurler :

« Mais qu’est-ce que vous avez encore fichu ?! »

Comment ces idiots avaient il pût encore se mettre dans les ennuis jusqu’au cou ? Elle leur était très reconnaissante pour les chevaux, mais elle savait aussi qu’ils auraient très bien pût se les procurer sans aucun risque. Elle savait que Lucius avait les moyens, elle était avec lui lors du cambriolage. Mais il avait préféré risquer sa vie, par avarice, par amour du risque ou pour une autre obscure raison. Ses deux compagnons, ses deux amis, se comportaient comme des enfants irresponsables et, ce faisant ils mettaient eux même leur vie en danger.

« Nan mais c’est pas vrai, dîtes moi que c’est pas vrai ! »

Lentement, le sang de l’épaule de Lucius se répandant sur ses genoux, mais de toute évidence, ces cris le firent réagir. En effet, le nécromancien ouvrit les yeux. Il ouvrit les yeux et il se mît à sourire, en regardant son amie droit dans les yeux (en tout cas, c’est ce qu’elle croyait). Néanmoins, avant qu’elle ait eu le temps de dire quoi que ce soit, celui-ci bredouilla :

« Jo… Jolie vu, d’ici… héhéhé… »

[Lu et approuvé par Llyk Owen.]

Aramis observait la cartographe, son travail était précis et propre, une cartographe talentueuse. Cependant, la jeune femme n’attira pas son attention très longtemps, 2 cavaliers allaient lui voler la vedette. L'un montait assez bizarrement l'animal, enfin, c'est se qu'Aramis pensait au début mais il vit vite son erreur. La vision de la robe ensanglantée du cheval en disait long sur l'état de son cavalier, l'elfe ne put qu'être effrayé en voyant qui montait l'animal. Lucius, il était en bien mauvaise état et tomba sur le sol d'une manière peu souple.

"Lucius est amoché, soignez le bordel !! " " Nan mais c’est pas vrai, dîtes moi que c’est pas vrai ! "

Tout le monde semblait ne savoir que faire, il est vrai que le nécromancien n'était pas loin du trépas, entre le bout de mur dans le flanc et les autres multiples blessures il n'avait plus beaucoup de temps. Devant tant de sang le magicien faillit bien perdre connaissance mais il fit de gros efforts pour rester debout et conscient, son ami avait besoin d'aide et il était le seul à pouvoir l'aider. Il avança d'un pas ferme et s’agenouilla près de son ami, ôta ses gants, s'empara de sa dague et acheva de couper la chemise qui était déjà perdue.

*Je ne pourrais pas faire quoi que ce soit avec ce bout de mur dans son corps. Je n'ai pas le choix...*

Il empoigna l'objet et dit à son ami:

"Je vais devoir t'enlever ca, ca va piquer un peu. A trois. 1..."

Et, sans attendre l'échéance prévue, il arracha le bout de mur de son ami au 2. Cela ne faisait sans doute pas du bien mais étant donné qu'il est dans les vapes, cela devrait aller...à peu près. Le prendre par surprise était mieux car ne lui laissait pas le temps d'appréhender la douleur.
Le mur emporta également quelques bouts de chairs. Il fallait faire vite, le sang coulait de plus belle et l'humain était condamné si on n'agissait pas vite. C'est là que la magie allait intervenir, Aramis mit sa main droite au niveau de la plaie principale (là d'où venait le mur) et l'autre à quelques centimètre du maigre torse de Lucius.

"Nature, entends un de tes humbles serviteurs; leas duma filias"

Ses mains émirent une douce lumière, la guérison commençait, mais était-ce suffisant pour aider Lucius? Ils allaient bientôt le savoir...

La cartographe avait mis de côté ses oeuvres et observait la scène avec attention. Lucius et son ami elfique étaient revenus, et apparemment il s'agissait de connaissances communes.
Les autres se ruèrent près du jeune homme afin de lui porter assistance. Sofia ne bougea pas, elle les aurait plus gênés qu'autre chose.

Elle était inquiète pour Lucius, mais fut partiellement rassurée par le fait que le sylvain semblait user de magie pour le soigner. Une lumière apaisante émanait des mains de l'elfe encapuchonnée et couvrait la plaie béante du nécromancien.

Les bras croisés, silencieuse, elle attendait.

L'arrachage du bout de mur fût un moment difficile pour le nécromancien. Bien qu'à moitié conscient, il ne pût contenir un cris déchirant et intense, d'autant que maintenant que plus rien ne l'empêchait de sortir du ventre, le sang commençait à s'en échapper en quantité non négligeable.

Lucius ne s'en rendit pas compte, mais la magie d'Aramis était vraiment utile. L'hémoragie générale se calma, ainsi que la douleur. Cela dit, Lucius avait de bonne raisons pour ne pas s'en rendre compte. Il avait perdu beaucoup de sang et passait doucement de la conscience à l'inconscient. Ses yeux restèrent ouvert le plus longtemps possible pour ne pas perdre un instant du délicieux spectacle qu'ils lui offraient, mais même les plus habiles observateurs ont des limites. Ils se fermèrent. Sa tête tomba de coté, comme s'il était mort, mais ses mais s'accrochaient encore à l'herbe machinalement, dans un ultime instinct de survie.

« Mais qu’est-ce que vous avez encore fichu ?! Nan mais c’est pas vrai, dîtes moi que c’est pas vrai ! »

La honte gagna Pierre. Il se demanda si tout cela avait eu une réelle utilité. Lucius était gravement blessé, et mettrait longtemps à se rétablir, s'il se rétablissait. Mais non, Pierre repris ses esprits : ces chevaux les sauveraient peut être un jour où ils seront poursuivis. Pierre en voulait à Llyk qui s'était permit de critiquer dans une situation aussi dramatique. Il se promit de ne plus mettre en danger la vie des compagnon, car Pierre culpabilisait beaucoup. Il se sentait infiniment coupable des blessures de Lucius, il aurait dû mieux aider Lucius et il s'en voulait. Il retenu ses sanglots, ce n'était pas le moment, et pour éviter un autre drame, il ne répondu pas à Llyk. Pierre était soulagé en voyant Aramis soigner Lucius, sa magie tombait à pic. Il crut néanmoins utile d'informer les autres sur ce qu'il s'était passer: ils avaient le droit le savoir.

"Llyk calme toi, ce n'est pas le moment. On a tendue une embuscade, mais on est tombé sur un os. Les gardes comptent des mages dans leur rang. C'est un puissant magicien qui a fait ça à Lucius. Je n'est rien pu faire. Désole, Lucius... "

La magie d'Aramis fonctionnait, mais tout ce que vit Pierre, c'est Lucius qui s'évanouissait de nouveau. Il prit peur, mais toujours dans une volonté de ne pas échauffer les esprits qui devaient être déjà tendus, il se retint de commenter.

La réponse de Pierre désarçonna un peu Llyk. L'elfe semblait être réellement affecté par la situation. Compatissante, elle laissa doucement la tête de Lucius retomber au sol, se leva et s'approcha de Pierre, lui mettant un main réconfortante et amicale sur l'épaule.

"Bobby... Je t'en veux pas tu sais, on mène une vie très risquée en ce moment, et je suis plus angoissée qu'un lapin un jour de chasse. Lucius va s'en sortir, et on ira tous ensemble à Simedan !"

En disant cela, elle arborait un sourire bienveillant et chaleureux, Elle esperait que ces mots remonteraient le moral du groupe.

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